Un peu d'histoire.- Milieu XVIII ème siècle, le secrétaire d'Etat à la marine de Louis XV décide de rassembler du bois pour 30 ans de construction de navires royaux.
Sachant qu'il faut 4000 chênes par bâtiment de ligne, la forêt du Cranou est affectée à la production,
l'eau saumâtre du fond de Penfeld et de l'anse Saupin permettra la conservation des billes de bois par enclavement.
Très vite le site est saturé, il faut trouver un autre emplacement.
La rivière suivante descendant de Guipavas,
le Pontrouf, est facile d'accès. La marée remonte profondément dans son large estuaire... C'est l'endroit idéal.
Le premier parc à bois voit le jour en 1757.
En 1787, l'estuaire est fermé par jetée et écluse afin que le bois stocké estimé à 10 millions de livres ( une véritable fortune à l'époque ) soit immergé en permanence et non plus 2 fois par jour.
- A titre de comparaison,
l'anse est louée 60 livres par an à son propriétaire, le comte
de Kerléan.
La pyro - d'abord simple poudrière - ne verra le jour qu'en 1860 sous l'impulsion de l'amiral
de Guesdon qui, à défaut de laisser son nom à la dite-poudrière, le laissera au petit pont flottant sous le grand de Recouvrance.
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Puis le parc à bois a perdu sa raison d'être avec l'arrivée de la marine en fer et s'en est allé.
L'anse est restée propriété de la marine, ses rives font le bonheur des promeneurs et des pêcheurs d'anguilles.
La pyro, de l'autre côté, a sa propre clôture et ses propres panneaux d'interdiction...
... à usage des cygnes, poules d'eau et autres mouettes... ☮
S'ils nichent plus facilement côté militaire pour le calme et la tranquillité,
tous ces bestiaux viennent casser la croûte côté civil, vu qu'il suffit de baisser le bec.
Il y a même 2 oies qui après un arrêt-repos en cours de migration cet automne,
ont oublié de reprendre le train après la pause.
On peut les comprendre... c'est libre service assuré tous les jours.
Si quelqu'un connait quelqu'un qui connaîtrait quelqu'un susceptible de toucher un mot à l'oreille d'une autorité militaire suffisamment influente pour donner l'autorisation à quelques pédalos ou autres engins de plage d'évoluer aux beaux jours sur cette "anse de saint-Nicolas"...
surtout, qu'il n'hésite pas.