par CARRET Lun 19 Juil 2010 - 19:36
Bonjour à tous : A la demande de "POPEYE ,je vous transmet cette anecdote rapportée et vécue par lui à AGADIR ( 1956 à 1959 ).
De Octobre 1956 à Octobre 1959, j'étais Second-Maître mec-avion à la 56S au service arrimage.
Je demeurais dans un chalet en bois dit chalets de l'Air, rue Victor Hugo à AGADIR, avec mon épouse et nos deux enfants.
Incident d'un JU 52 à Fort Trinquet le 11/02/59. Accrochage, sur le chemin de roulement après atterrissage, au sommet d'une tente marabout des militaires présents.
Le dépannage est décidé le 12. Embarquement d'un nouvel aileron dans le JU52 n°31. L'aileron est trop long pour l'entrer dans l'habitacle, nous enlevons la porte arrière et une fois arrimé, il dépassera tout de même de plus d'un mètre sur l'extérieur. Je fais partie des dépanneurs avec le SM MERCIER. L'équipage est composé de GOIRAND CT de Bord, BORDAS, BOUDEWYN, BARTISSOL, RUTY.
Direction Fort Trinquet.Le pilote navigant a vue, nous demande de nous placer aux hublots et de lui signaler lorsque nous apercevrons le Fort bien planté au milieu d'une maigre végétation.(3 points 5).Atterrissage au milieu des iguanes entrant précipitamment dans leur terrier . La "tour de contrôle" au sol est en fonction grâce à deux militaires dont un , qui par l'intermédiaire d'une manivelle, entraîne une dynamo.
Réparation effectuée , nous repartons le lendemain sur BEN TILLIL, encore plus perdu (1 point 4) , puis sur TINDOUF (1 point 4) pour rejoindre AGADIR , dans la même journée après (1 point 9) de vol.
Dans les trois haltes, nous avons été reçus chaleureusement par les gars , une distraction pour eux, dans ces contrées perdues.
Je ne me souviens plus dans lequel de ces passages , le Ct local , nous amena avec sa jeep à l'intérieur d'un BMC (une tente marabout) pour faire connaissance de ces Dames, leurs présences n'étaient pas pour le repos du guerrier mais bien pour remonter le moral de ces militaires éloignés désertiquement,de toute Société dite civilisée.
Ce court voyage dans le sud marocain fût pour moi très exotique et j'en garde un excellent souvenir 51 ans après.