]Après les congés qui ont suivis la fin de mon affectation à la 27F à Dakar je suis affecté au CER Rochefort pour compter du 1
er juillet 1955.Je rejoins le CER à moto, une BMW 250 ramenée de Dakar.[
Je suis affecté au cours des Quartiers-maîtres en tant que instructeur d’algèbre. Le titre de professeur est réservé aux officiers, les non officiers sont instructeurs. Je leur apprendrai à ces QM, les nombres algébriques, les produits remarquables et les résolutions d’équations du 1
er degré à une et à 2 inconnues.
Je me souviens que le maître de contingent est le Mtre BAULTHIER. Parmi tous les cadres de ce cours il y a le Mtre Claude LAMORT, les SM : BROSSELIN, LAMOUR un appelé, instituteur dans le civil et qui bénéficie d’un grade de SM temporaire), LECRU, L’HENORET, RAYSSAC dit Pepone…mes souvenirs ne sont pas très précis.
Comme je suis marié je loge ma famille au N°9 de la Rue Baudin.
Je passe au grade de SM1ère classe le 1
er octobre suivant ce qui me vaut cette réflexion d’un sergent de l’Armée de l’air apercevant mon deuxième galon : « T’es passé au dessus de la durée légale ? » Il m’avait fallu 5 ans pour cela !
Je suis admis au cadre de Maistrance le 8 mars 1956, jour de mon anniversaire de mes 27 ans, ce qui est encore mieux qu’un CDI d’aujourd’hui.
Le CER n’a pas tellement changé depuis 1947, la SMER où j’ai fait mon BE. Maintenant j’ai ma place au poste des SM et je n’y vais plus de corvée comme autrefois !
Le service se fait bien souvent à l’aubette et parfois au Vergeroux, cette ancienne pyrotechnie que bien des anciens ont connu. Je me souviens tout particulièrement d’un tour de garde, hiver 1955,1956, par une température de moins 23 degrés. Les murs intérieurs du poste de garde, où les bons petits et moi-même couchions, étaient recouverts de glace. Le lendemain matin, c’est un Citroën P45, non bâché, qui est venu nous récupérer. Pour le retour je n’ai pas voulu monter dans la cabine, mais à l’arrière avec mes gars. Je l’ai consigné dans le cahier de compte rendu et j’ai refusé d’accéder à la demande du CSI qui aurait voulu que je retire mes observations. C’est une tête de lard, ce Bavoux !
[font=Verdana][size=9]C’est à cette époque, je crois, que je suis les enseignements de formation du personnel du commandant RUILLIER IMP, et de son interrogation multiple :Q.Q.O.Q.C. Quoi ? Qui ?
[Où ? Comment ? Quand ? Ces théories nouvelles ne sont pas reçues de la même façon par tous, il y a des détracteurs et des adeptes. Un ancien amiral de mes connaissances me disait encore tour dernièrement vous avez connu ces conneries ! Je fais partie des adeptes, mais je n’aurai pas l’occasion de les mettre en pratique ici à cause du BS.
Je fais le concours d’entrée au BS où j’ai la chance d’être reçu 7
ème sur 64. Je n’en sortirai, le 1
er janvier 1957, que 11
ème sur 37
en raison de ma faiblesse, coté sport, pour lequel je n’ai jamais été très doué !
[Le plus grand événement de cette période de ma vie c’est la naissance de mon fils aîné le 17 novembre 1956. C’est pour cela que ROMANI, SM mecbo à l’époque, qui a réalisé le dessin de fin de cours m’a représenté à coté d’une poussette ainsi que deux autres copains, dont Pierre LECRU, devenus papas comme moi.
Je m’étonne de ne pas avoir de souvenirs plus précis sur cette période, un coup de vieux sans doute ! Mais j’y reviendrai si des anecdotes me reviennent à l’esprit ou si quelques anciens après m’avoir lu viennent relancer mes neurones. Dans l’attente voici quelques photos de ce temps là.