par CHRISTIAN TOURGON Mar 17 Jan 2012 - 9:31
En ce temps là les bancs bien assis dans la cour,
accueillant les arpètes venus de quelque part,
étaient notre refuge en attendant les cours
pour parler du « pays » chacun donnait sa part !
Ce n'était pas celui de Raymond ou de Jeanne,
clochards de la radio, émission d'avant-hier,
et l'on n'y voyait pas, tout seul avec sa canne,
assis, le Désespoir comme écrivait Prévert !
C'est au son du clairon quand il ouvrait le ban
qu'on se levait d'un bon pour la soupe ou l'appel,
ou bien deux fois par jour pour le rassemblement
où l'on se tenait droit quand passait le bidel !
Ce n'était pas non plus le banc des accusés
même si ces bâtiments enfermaient nos quinze ans
mais tous nos bleus de chauffe s'y sont quand même usés
quand nous avions des rêves de voiles et de haubans!
Et c'est dans cette école qu'est née au pied des murs
l'amitié entre nous sur le banc de l'armur !
Dernière édition par CHRISTIAN TOURGON le Mar 17 Jan 2012 - 10:52, édité 2 fois