M'a été envoyé du Brésil, par Gérard Salaun, membre de notre Forum.Pour L'Étoile et La Belle Poule, c'est l'Amérique
« L'Étoile » et « La Belle Poule » vont traverser l'Atlantique pour la première fois en participant à la Tall Ship Atlantic Challenge. : Marine Nationale - Jacques Tonard
Les deux goélettes de la Marine nationale vont traverser l'Atlantique pour la première fois. Elles sont engagées dans une course internationale de grands voiliers.
Vigo en Espagne, Ténériffe aux Canaries, les Bermudes, Charleston et Boston aux États-Unis, Halifax au Canada et Belfast en Irlande du Nord. D'avril à août, L'Étoile et La Belle Poule vont s'offrir un bien joli périple.Les deux goélettes de la Marine nationale sont engagées dans la Tall Ship Atlantic Challenge (TSAC). Une course des grands voiliers du monde. Et pour la première fois, elles vont traverser l'Atlantique.
Eh oui ! Jamais ces goélettes, construites en 1932 sur le modèle des Paimpolaises armées à la pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve, n'avaient touché les côtes outre-Atlantique. Programmes de formation, niveaux d'équipement de sécurité et autres raisons avaient jusqu'alors empêché ces deux fleurons du patrimoine maritime français d'aller tirer des bords si loin.
Volontaires bienvenus
Le 26 avril, elles vont mettre le cap sur l'Espagne. Et ne reviendront que le 21 août. Quatre mois de mer, dont une grande partie dans les conditions d'une grande course. « Ce n'est pas une aventure de plaisir, explique le contre-amiral Pierre Soudan, directeur de l'École navale. Cela correspond à une volonté de formation des marins selon la formule « loin, longtemps, en équipage ». C'est un défi de marin. »
Mais les deux goélettes n'embarqueront pas que des marins professionnels. L'équipage permanent comprend dix-huit membres. S'y ajouteront des réservistes et aussi des jeunes civils.
Pachas de La Belle Poule et de L'Étoile, Olivier Lebosquain et Patrice L'Hour reçoivent des candidatures spontanées de jeunes hommes et de jeunes filles désireux de participer à cet événement international.
« Le mot-clé pour retenir un candidat, c'est l'esprit d'équipe », précise l'un des deux commandants. Une bonne forme physique s'impose. À elle seule, « la traversée de l'Atlantique, c'est trois semaines de mer ». Et aimer entonner des chants de marins est un plus !
Ces volontaires seront embarqués sous un statut particulier. Ils devront souscrire un contrat de réserve. À la fois pour des raisons d'assurance, mais aussi parce qu'ils représenteront la Marine et la France aux côtés de leurs collègues engagés.
Rigueur budgétaire oblige, les deux goélettes vont participer à la TSAC 2009 sans casser leur cagnotte. D'où la recherche de mécènes pour financer les billets d'avions des marins qui rejoindront L'Étoile et La Belle Poule. « Il nous faut 50 000 €. Nous avons recueilli 27 000 € actuellement. » À bon entendeur, salut.
Yannick GUÉRIN.
Ouest-