Photo Max Péron / Cet appareil appartient à la flottille 25F, basée à Lann-bihoué.

Photo Max Péron / Durant le vol (plusieurs heures), je sympathise avec le radio de bord.

Vous avez vu ? A côté du manipulateur morse, une canette de Heineken !

Photo Max Péron / décembre 1978. Avec Jean-Robert Audry et Deliot, on loue un Rally pour survoler et visiter par les airs le territoire de Djibouti. JR a envie de satisfaire un besoin naturel. On se pose en plein désert, près des frontières avec la Somalie et l' Ethiopie. Nous l'ignorons mais cette zone est infestée par des bandes armées incontrôlées. On l'a échappé belle.
De retour à Djibouti, le pilote va se ramasser un sacré savon !

Le troisième survol du territoire de Djibouti, je l'ai effectué à bord d'une Alouette III mais je n'ai numérisé aucune photo.

Pour ne pas avoir à dire non aux soviétiques (puis Russes) le Président du Yémen avait pris un décret interdisant tout accès dans les ports yéménites aux navires de guerre étrangers, quelle qu’en soit la nationalité. Lors de l’unification en 1990, cette interdiction s’est étendue au port du de l’ex-Yémen sud. Les Britanniques s’étaient essayés. Ils avaient essuyé un camouflet. Aussi lorsque mon patron s’est un peu (maladroitement) confié à ses collègues attachés militaires, la nouvelle que la France préparait une escale d’un navire de guerre à Aden, s’est répandue comme une traînée de poudre dans toutes les chancelleries du moyen-orient et d’Afrique de l’Est. C’était interdit et juste impossible. Tout le monde était « au balcon » pour assister à notre (à ma) déconfiture.

L’escale allait avoir lieu à Aden donc, loin de mes bases dans ce qui était il y a peu un pays marxiste pas très emballé par la fraîche unification. J’arrive à Aden, suite à quelques contretemps, 24 heures seulement avant l’escale. Ayant eu le feu vert des autorités à Sana’a, je croyais tout réglé. Ici personne n’est au courant de cette escale et le consul général me dit que pour les démarches il me faudra au moins 3 mois. J’ai 5 heures devant moi, les bureaux sont ouverts de 8 heures à 13 heures. Personne n'aurait parié un rial sur moi. Ce que j’ai fait, personne d’autre n’aurait pu le faire. En me rendant dans ce port, j’avais dans mes bagages un complice, un transfuge qui était passé au nord au moment de l'expérience communiste alors qu’une grande partie de sa famille était restée au sud. Valait autant pour moi que pour lui ne pas se faire prendre. Il m’a beaucoup aidé. Cela avait été très compliqué mais nous avons réussi notre coup. Point d’orgue, j’ai été chercher ma dernière signature dans un camp secret dans le désert qui accueillait des Palestiniens – que l’on qualifiait de terroristes à l’époque- mais aussi un authentique terroriste, le fameux Carlos. Çà réellement personne n’aurait pu le faire (nous avons bénéficié d’un vrai miracle).

A l’annonce officielle de l’escale, tous les attachés militaires sont arrivés de partout, de la capitale, mais aussi des pays voisins. Il ont pu voir le pavillon tricolore flotter dans le port d’Aden. L’aviso Detroyat et un EDIC venaient d’arriver de Djibouti. Oui, j’étais (et j’en suis toujours) fier de ce fait d’arme (dont les conditions de la réalisation resteront ignorées de tous).

Par la suite, plusieurs navires français (même Alindien) sont venus au Yémen, jamais un bâtiment d'une autre nation.
(après cela l’attaché naval américain m’avait invité à dîner chez lui pour essayer de comprendre ce coup de maître mais je ne lui ai pas livré mes secrets)

Il s’agit de l’activité des bâtiments de Djibouti, nous ne sommes donc pas trop hors sujet.