A mon arrivée à bord du Schoelcher en 1971, tout les anciens à bord évoquaient leur dernière croisière et l'escale qui revenait sans cesse c'était Valparaiso. Michel, Néné, Job, whitman, Penaud, Christian... ne tarissaient pas d'éloges sur l'accueil et la gentillesse des Chiliens. Ils ont appareillé le jour de Noël et beaucoup de chiliens sont allés manifester devant le consulat de France. Ce serait cet événement qui nous aurait valu de passer Noël dans cette ville lors de la campagne 1972-73.
Je ris à relire mon journal de bord à la date du 20 décembre 1972. Je vous retranscris un extrait tel quel dans le style de mes 19 ans :
Mercredi 20 décembre 1972
"Ce matin arrivée à Valparaiso. Nous avons pinaillé pour mouiller. Nous avons finalement mouillé à cul de la Jeanne. Nous avons embarqué quelques vivres que le commis a estimé très chers. A première vue Valpa semble un immense bidonville avec des maisons colorées et des routes en terre battue. Je pense que si il pleut, ce doit être une véritable descente de boue vers la mer. Comment décrire Valpa ? Une baie circulaire, la ville s'enroule autour. Elle est bordée par la rue principale et des belles maisons puis perchée autour de cette avenue le reste de la ville avec ses maisons sommaires accrochées à la colline. D'où nous sommes Valpa ressemble à la moitié d'une arène".
Je prévois un chapitre sur Valparaiso dans mon second livre, j'ajouterais bon nombre de protagonistes qui figurent sur ce forum mais eux seuls se reconnaîtront.
Racontez nous vos souvenirs de Valparaiso.
Pour ma part c'était la gentilles des Chiliens qui préparaient Noël malgré les privations suite au coup d'état. Ils partageaient le peu qu'ils avaient. La ville était recouverte de serpentins et de confettis et les gens aux fenêtres criaient "Feliz Navidad"
Une autre image, c'est les bars nocturnes tous situés au 1er étage. Il fallait sonner au rez de chaussée, Une sorte de videur, regardait par la fenêtre, tirait sur un cable pour actionner le système d'ouverture à distance.