Nacres, peignes à cheveux, colliers, tout ce que vous voulez dans ces petits étals de curios. Juste à coté du Vaïma, ma mère et ma fille hésitent...

Bien connu et pourtant en habitués on passe à coté, parfois sans les voir.

Bien amicalement TUR2

Nous nous arretions devant ces echopes uniquement lorsqu'un collègue rentrait en metropole pour lui acheter des colliers que nous lui passions autour du cou le lendemain à l'aeroport de Faaa

Tahiti d’hier,
J’ai trouvé un vieux bouquin où l’auteur, Louis-Charles Royer (né en1885), raconte son séjour à Tahiti. Voici ce qu’il dit à propos du Lafayette.
Le Lafayette n’est pas à Papeete même. C’est à quelques kilomètres, au milieu des cocotiers, en bord de mer.
Imaginez une grande cabane, bâtie sur pilotis. Un toit; pas de murs. La bise la traverse, salée quand elle vient de l’Océan, sucrée quand elle a passé par les jardins.
Il est minuit . Pas une table, pas une chaise de libre.
L’orchestre - guitares, flûtes, calebasses – est installé au centre, dans une rotonde-estrade. Les danseurs tournent autour, mais pas pour la "upa-upa", on ne tourne plus. On regarde les trois ou quatre Tahitiennes assez savantes et assez excitées pour se produire en public.
La "upa-upa" est, surtout, une danse du ventre ; mais les gorges et les croupes participent au mouvement.
Cela commence par un rythme très scandé, mais assez lent, qui s’accélère. La danseuse, les cheveux pendant jusqu’aux genoux, les bras frémissants, le torse secoué d’une houle orageuse, les orteils crispés au sol, entre en transes, et, finalement c’est une sorte de possédée qui se débat devant vous.
J’imagine les marins de M. de Bougainville assistant à une "upa-upa" dans une clairière de Tahiti… Cela dut finir par une nuit assez chaude, cette danse est un aphrodisiaque irrésistible.
Un Français établi en Océanie depuis quarante ans m’ assuré que le monsieur qui emmenait une Tahitienne après le "upa-upa" était volé : la fille avait déjà pris, par sa danse elle-même, tout son plaisir.
A comparer à vos propres souvenirs, un demi siècle plus tard. Pour moi, entraîné là par les anciens dès mon arrivée, invité par une vahiné, j’ai connu mon premier mais surtout le plus "torride" des "upa-upa" de mon séjour.

La upa...ou pas  
Il parait que ce nom est féminin, juste retour des choses. Trop explicite cette danse interdite par les missionnaires mais exécutée en cachette.
Quant au Laf', point de chute des soirées sénéclauzées, il fallait vraiment que la nuit, ou plutôt la matinée, soit bien avancée pour lui trouver un semblant de charme. Je préférais en cela les préliminaires joyeux du voyage en truck qui nous menait vers ce lieu de perdition

Cycliste amateur, j'ai toujours mon maillot "cyclo club de Tahiti et des îles"
avec dans le dos un espadon et le nom du sponsor "Cogérès"
Bien sûr je ne rentre plus dedans.

D.Thiebault c'etait le "Velo Club de Tahiti et des iles" (VCT) en quelle année y étaistu, tu dois te souvenir de Claude Sidole et de Jean pierre Lestrade ?

Jean-Pierre, j'étais là-bas de juin 83 à juin 85.
Vélo club et non cyclo club, tu as raison.
Pour les noms, désolé mais la mémoire.....

en parlant sport j ais signé une licence rugby au club de FAA nous n étions pas nombreux de métro sur le terrain mais de très bon souvenirs ( fin des années 70)
le truc marrant je me faisais bien frictionné a l entrainement par mes équipiers qui lors des matchs me protégeaient du mieux . puis l après match ...guitares et chants et .... souvenirs souvenirs

Bonjour les amis,

Je vois que le fiu s'est installé.
Nous sommes un certain nombre à avoir des points de comparaison sur les lieux que nous avons visité, et c'est une grande chance que d'avoir pu y aller. Aujourd'hui, c'est sur la toile ou devant la télé que nous voyagons. Les reportages "voyage" et "nature" sont tellement nombreux et parfois d'une grande qualité.
Mais, nous vivons avec nos souvenirs des jours si importants de notre jeunesse.
Le temps passe, il fait son oeuvre aussi bien dans nos têtes que dans ces lieux.
Dans nos têtes s'opère un tri, malgré nous, et nous perdons de vue le contexte des lieux et des époques.
De Tahiti je garde présent à l'esprit les gens. Des gens que j'appréciais pour leur liberté et leur franchise.
Pour peu qu'on ait quelques facultés à se caméléoniser, de prendre malgré soi un accent, une prononciation, quelques mots, une certaine tenue vestimentaire, de n'être pas hautain, bref de s'intégrer, on comprend mieux.
J'ai retenu de ce peuple qu'il est fier, libre et soucieux de son environnement.
Que les lieux aient changé, sans doute, fini le queen's, tout a un temps. Mais, rappelons nous, qu'est ce qui est vraiment anormal dans tout ça ? L'incongruité, eh bien, c'était nous, c'était précisement le CEP et tous ces militaires. Ce n'est pas le dollar qui a tout changé, c'est nous et les poches pleines de CP qui avons bouleversé le mode de vie. C'est ceux qui ont "fait" Papeete dans les années 60 qui sont les mieux à même de constater toute cette évolution;
Pendant mes séjours j'ai vécu les débuts de l'autonomie interne, le festival du Pacifique sud, l'invention du Drapeau de la Polynésie et toute la période Gaston. Elle était transitoire, mais en fond, c'était un peuple qui cherchait à retrouver sa culture, ses racines, tout comme les Bretons avec leur festival interceltique.
Lorsque je suis "monté" en Bretagne rendre visite à Alain, de la route à quatre voies je voyais les mêmes choses que du coté de Toulouse, de Lyon ou d'ailleurs, des panneaux publicitaires, des ZA, des ZI, des zones commerciales aux abords des villes. Lorsque j'étais gamin et que nous descendions dans le sud, rien de tout cela n'éxistait.
Papeete hier, Papeete aujourd'hui, est toujours Papeete, avec c'est sur, moins de militaires pour dépenser leurs CP, normal qu'ils se tournent vers le tourisme.
Le mahi mahi, la carangue, l'ananas et le pamplemousse de mooréa sont toujours là, la pointe Vénus et la superbe vue que l'on a de Punauiia sur Mooréa aussi. Je suis sur que le sourire de la marchande de fruits du marché, du vendeur de poissons au bord de route également, pour peu, que nous ayons de l'empathie pour eux et que nous le remarquions.
Depuis que j'ai quitté la Marine en 90, j'ai fait une dizaine de voyages dans l'Océan Indien, 11 heures de vol seulement, et, depuis une quinzaine d'années, c'est la Corse, une à deux fois par an, quelques heures de bateau.
Mais, 23 heures d'avion, c'est trop, dommage. Et, la Polynésie, c'est tellement grand, c'est beau, mais si grand, alors, le temps qui passe, le "progrès", ont bon dos et je le savais en me retournant, pour la dernière fois, lorsque je me suis arrêté au portail de Super Mahina pour embrasser, une ultime fois, du regard, ma chère station et ses toitures en niau, les bananiers et manguiers, les alamandas en fleur, et les Aîtos qui avaient l'air de me saluer pour mon départ.
Je retournerais bien volontiers pour les écouter parler, pour la couleur du ciel et des nuages, pour les balistes et les mérous qui nagent au milieu des coraux, pour me cramer les pieds sur le sable noir de la pointe vénus, et même pour les couleurs chatoyantes des devantures des magasins de tissus, mais, 23 heures d'avion...
Oui, j'y retournerai bien volontiers.

Une pensée pour notre ami Pilon, qui, je l'espère, va bien.

Bien amicalement TUR2

C'est vrai tout ce que tu ecris là,Michel, on pense tous la meme chose, nous les anciens qui avons eu la chance de connaitre cet endroit en d'autres temps .

loulou

oui c'est vrai
premier séjour en 66
dernier en 98
que de changements mais toujours aussi accueillants, j'ai vécu côte est ,super
bons souvenirs a tous

"TUR2",
J'ai failli avoir la larme à l’œil, bien écrit.

Aprés 3 minutes de film des images qui rappelleront nos séjours. C'est un document d'archives de l'ECPA D
Tapez sur votre moteur de recherches archives.ecpad.fr/le-centre-dexperimentation-du-pacifique-cep/

Bien, des images que je n'avais jamais vues !

Tu te rends compte, Alain, tu es passé à coté de la Defnat avec agraffe "essais nucleaires", je plaisante bien sur !

Oui, Joël, cela rappelle des souvenirs. i a vraiment, j'ai même vu le Chéliff ! Par ailleurs, ça fait réfléchir, mais les décisions politiques d'un pays ne relèvent pas d'un matelot (et la politique n'a pas sa place ici).
et puisqu'il a été question de lui (cyclisme à Papeete) dans les messages précédents

Pour les nostalgiques de la polynésie :
https://fb.watch/v/1g241UV3J/

Salut aux Polynésiens de souche et de passage
A lire vos échanges le séjour dans le Pacifique avait ses bons côtes !

Je voudrais apporter une touche Aéro , car pour la plupart vous êtes du glorieux Service G , et si je n'ai rien contre je pense qu'il est bon de parler de l'Escadrille du bout du monde. ! Celle des Etablissements Français d'Océanie .
En 2015 est paru un livre de l'ARDHAN intitulé :
L’AVIATION MARITIME AUX ETABLISSEMENTS FRANÇAIS D’OCÉANIE
(1925‒1962) par Marcel Bauer
Ouvrage très intéressant, abondamment illustré , les hydravions , les colliers de fleurs et les vahinés ne manquent pas . L'escadrille du Pacifique fut la première à rallier la France Libre en juin 1940, une épopée qui la mènera en Angleterre et aux Etats Unis ...futur noyau de la flottille FNFL 6FE qui devait s'illustrer au Maroc et en France en 1944 45 .

En fin d'ouvrage il y a un dictionnaire de mots tahitiens , pour exemple :

Glossaire aéromaritime en langue tahitienne

L’alphabet tahitien compte 13 lettres : A, E, F, H, I, M, N, O, P, R, T, U, V.
En tahitien toutes les lettres se prononcent comme en français sauf :
Le E qui se prononce é.
Le H qui est toujours aspiré.
Le R qui est roulé.
Le U qui se prononce OU.
Il n’y a pas de pluriel ; on dit : un ukulele, des ukulele.
Océan : Moana. Océan Pacifique : Moana Patitifa. Archipel : Ta’motu. Lagon : Tairoto.
Mer : Miti. Terre, Pays : Fenua. Arc en ciel : anuanua.
Archipel des Marquises : Fenua Enana. (Terre des hommes)
Ile (petite) : Motu. Iles du large : Tuamotu. Habitant des Tuamotu : Paumotu.
Bora Bora : Pora Pora (née la première).
Longue poutre : Hiva Oa.
Montagne flottante : Mangareva.
Longue nasse à poissons : Moruroa (moru = nasse à poissons et roa = long).
Ce qui dépasse : Hao.
Lézard jaune : Moorea (de Moo = lézard et rea = jaune).
Bassin d’eau : Papeete (de pape = eau et ete = panier).
Maison rouge : Fare Ute (de fare = maison et ute = rouge).
Plage : tahatai ; Récif : aau.
Bras de mer sur un atoll : hoa.
Soleil : ra ou mahana.
Vent : matai. Tempête : vero. Nuage : ata. Vague : are. Ciel : rai. Etoile : fetia. Port : vahu.
Nord : apatoerau. Sud : apatoa. Est : hitia o te ra. Ouest : Tooa o te ra.
Bateau, navire : pahi. Paquebot : pahi rahi ; Barque, canot : poti.
Baleinière: poti hoe hoe (hoe = rame). Pirogue : va’a. Goélette : pahi ra.
Commandant : tomana. Capitaine : ra’atira. Maître : fatu. Passager : ratero.
Marin : taata moana (de taata = personne, et moana = océan). Matelot : matero.
Espace : reva. Oiseau : manu. Avion : manu reva. Hydravion : pahi reva. Aéroport : taura’a manureva.
Avion à réaction : manureva tutuha auahi (avion qui crache le feu).
Hélicoptère : manureva tautau marereva (avion suspendu dans l’espace).
Ballon dirigeable : opupu matini (opupu = ballon, matini = moteur).
Satellite : fetia haavare (étoile mensonge).
Parachute : fare amarara (maison ombrelle).
Cerf-volant : pauma (des verbes : grimper, monter).
Chef de bord, commandant : faatere manureva. Equipage : feia rere manureva. Pilote : pailoti.
Mécanicien : taata haapao matini. Navigateur : taata haapao avera. Moteur : matini
Décoller : mahuta. Voler : mane. Atterrir : tau. Atterrissage : taura’a (de tau = poser).
Amerrir : tau i nia te tai. Amerrissage : taura’a miti (se poser)
/.....

Si vous le souhaitez je peux le poster dans son intégralité

JC

"Joël", merci pour ce document, cela retrace le début du CEP, un regret je n'ai pas vu le L9098.
"Laffrat", merci pour ce lexique polynésien. Tu peux insérer d'autres mots....

C,est notre ami Jean Claude Baud qui m'a envoyé par e mail ce lien

Concernant la définition de "Mangareva" , j'ai une autre version..
Reva était un arbre couvrant l'île , disparu totalement pour les constructions érigées par les missionnaires ( principalement bois de chauffage pour élaboration de la chaux)
Mangareva : l'île des reva ...

Dictionnaire Polynésien La suite...

Fuselage : tino = corps.
Soute : hati.
Aile : pererau (aile d’un oiseau).
Queue : aero.
Siège : parahiraa.
Gouvernail : hoe (rame).
Gouvernail de profondeur : hoe faatitapu (rame de tangage).
Roue : huira.
Pneu : uaua huira (caoutchouc de roue).

Spoiler: