En ce temps là, mes chers amis, j'étais crabe mécano sur le Kersaint.
Nous partions pour une tournée en Europe du Nord, ce qui nous changeait de la ZMOI où nous devions aller plus tard dans l'année.
Après une première escale à Saint Malo, nous voilà faisant route vers Plymouth où nous devons arriver la veille du départ de La Transat en solitaire. Celle qui verra la victoire de Tabarly à bord de Pen Duick 6 avec 10 jours d'avance sur Manuréva, le 4 mâts d'Alain Colas.
A peine nous quittions la cité corsaire que nous voilà enrobés dans un épais cocon de brouillard. La passerelle appelle au poste de manoeuvre à la machine. La corne de brume se fait entendre régulièrement.
Après mon 12/15, je sors plage arrière.
La mer est verte et grise à la fois, un peu d'écume vient la colorer et un léger clapot se fait entendre.
Au sortir du quart, nous filions en avant 3.
Seul le bruit des ventilateurs nous parvenaient entre deux coups de sirène.
Ma cigarette était bien entamée quand un vrombissement sourd et lointain semblait poindre de cette opacité.
Puis nous commençons à le distinguer par notre tribord arrière.
Au fur et à mesures, le temps n'étant rythmé que par notre sirène, nous commençons à entrevoir des mouvements dans la nébuleuse qui nous entourre.
On aurait dit des ailes se déployant et battant au rythme des vrombissements.
Puis, un nuage d'embruns semble se diriger vers notre poupe. Là, le bruit est plus net, plus fort. L'image aussi.
A la crête de ce cocon on distingue enfin les 4 pods supportants les turbo-propulseurs avec leurs immenses hélices animant un "overcraft" des "Britany Ferries".
Ce géant semblait venu d'un film de science fiction dans cette atmosphère éthérée.
Puis, découvrant notre poupe, il fit un léger virage pour mieu replonger dans le nul-part.
Le bruit de ses moteur disparu peu à peu...pour laisser place aux sons de notre corne et de nos ventilateurs.
Ma cigarette s'était étteinte.
Jakez
Nous partions pour une tournée en Europe du Nord, ce qui nous changeait de la ZMOI où nous devions aller plus tard dans l'année.
Après une première escale à Saint Malo, nous voilà faisant route vers Plymouth où nous devons arriver la veille du départ de La Transat en solitaire. Celle qui verra la victoire de Tabarly à bord de Pen Duick 6 avec 10 jours d'avance sur Manuréva, le 4 mâts d'Alain Colas.
A peine nous quittions la cité corsaire que nous voilà enrobés dans un épais cocon de brouillard. La passerelle appelle au poste de manoeuvre à la machine. La corne de brume se fait entendre régulièrement.
Après mon 12/15, je sors plage arrière.
La mer est verte et grise à la fois, un peu d'écume vient la colorer et un léger clapot se fait entendre.
Au sortir du quart, nous filions en avant 3.
Seul le bruit des ventilateurs nous parvenaient entre deux coups de sirène.
Ma cigarette était bien entamée quand un vrombissement sourd et lointain semblait poindre de cette opacité.
Puis nous commençons à le distinguer par notre tribord arrière.
Au fur et à mesures, le temps n'étant rythmé que par notre sirène, nous commençons à entrevoir des mouvements dans la nébuleuse qui nous entourre.
On aurait dit des ailes se déployant et battant au rythme des vrombissements.
Puis, un nuage d'embruns semble se diriger vers notre poupe. Là, le bruit est plus net, plus fort. L'image aussi.
A la crête de ce cocon on distingue enfin les 4 pods supportants les turbo-propulseurs avec leurs immenses hélices animant un "overcraft" des "Britany Ferries".
Ce géant semblait venu d'un film de science fiction dans cette atmosphère éthérée.
Puis, découvrant notre poupe, il fit un léger virage pour mieu replonger dans le nul-part.
Le bruit de ses moteur disparu peu à peu...pour laisser place aux sons de notre corne et de nos ventilateurs.
Ma cigarette s'était étteinte.
Jakez