par Cormoran Ven 15 Oct 2010 - 20:26
Humour noir: C'est bien la seule fois dans son histoire que la marine aura coulé autant de bâteaux.
Le drame de la flotte de 1939, c'est que les amiraux la considéraient comme leur propriété personnelle.
Ils ont fait la guerre dans un camp, puis dans l'autre, puis dans un autre encore, après retournement de vareuse.
On comprend qu'au niveau des équipages, on était un peu déboussolé; on finissait par être anti-allemand et anti-anglais.
En Novembre 1942, il y avait des gens, à Vichy, qui auraient voulu que les navires soient livrés intacts aux Allemands; et il y avait, à Alger des gens qui auraient voulu que la flotte les rejoigne, pour participer à la libération de la France.
Ecartelée entre ses chefs, la flotte n'avait pas d'autre solution.
Il y a eu, tout de même, un échange de tirs entre un char allemand et les canons d'un navire. Le retentissement mondial en fut considérable, tout le monde y a vu un glorieux baroud d'honneur. Tant mieux pour l'honneur.
J'avais six ans, en 1942, et je me souviens que les Toulonnais, narquois, appelaient un "suivez moi jeune homme", le double ruban de la kriegsmarine qui flottait sur la nuque des marins allemands.