par BONNERUE Daniel Dim 02 Oct 2011, 17:30
La première promotion de Maistrance «Aéro» en 1954 à fait un passage par Saint-Mandrier avant de rallier Saint-Raphaël. Je suis issu de la promotion 1954-55 de Maistrance «Machine» qui était établie à Saint-Mandrier et à cette époque le redoublement n'était pas envisageable. On pouvait même se faire virer de Maistrance en cours d'années si les notes étaient insuffisantes.
Les promotions de l'école de Maistrance «Machine» comportaient deux sessions. De la rentrée au mois de septembre jusqu'au mois de juillet de l'année suivante, la première session nommée «Maistrance 2» accueillait à la fois les élèves qui se destinaient au service général (mécaniciens des bâtiments de la Flotte, y compris les sous-marins) ainsi que ceux qui se destinaient à certaines spécialités de l'aéronautique navale (mécaniciens moteur, electromécaniciens d'équipement, etc.). Avant de partir en permission, nous passions tous un examen intermédiaire et les élèves de l'aéro partaient, d'abord en permes, puis vers leurs écoles de spécialité à Rochefort. Après les permissions d'été, ceux du service général rentraient à Saint-Mandrier pour effectuer la deuxième session nommée «Maistrance 1» qui se terminait en décembre par un examen destiné à leur attribuer le grade de quartier-maître de Maistrance mécanicien. Nous partions en permission pour les fêtes de fin d'année puis, dès janvier, nous rallions nos embarquements respectifs. Le choix des embarquement se faisait selon le classement de sortie. Les mieux classés avaient plus de choix que ceux qui l'étaient moins bien.
Paradoxalement, deux de mes camarades mécaniciens du Service général sont devenus pilotes. Tout d'abord le célèbre capitaine de frégate Ramon JOSA, membre de notre forum, qui cette année encore, à soixante quinze ans, pilotait le Corsair 14F-6 lors du centenaire de l'aéronautique navale à Hyères. Il me faut également citer Yvon LELIÈVRE, pére de notre camarade ERIC56, qui après avoir piloté des Morane 500 «Criquet» de reconnaissance en Algérie, avions (et parfois pilotes) qui revenaient souvent de mission criblés de projectiles lorsqu'ils plongeaient dans les vallées encaissées appelées thalweg. Ensuite il a piloté des hélicoptères HSS-1 au Groupement des Hélicoptère de l'Aéronautique Navale n° 1 (GHAN-1 qui regroupait les 31, 32 et 33F) pour terminer sa carrière en pilotant «Pedro» sur les porte-avions. Il est titulaire de nombreuses décorations dont celle d'officier de la Légion d'Honneur.