par 3eme ligne Mar 26 Fév - 21:37
Pour l'époque début 65, donc réfection de la cuisine du à sa destruction suite à prise de feu sur un local extrémement vétuste. Je pense que l'hiver ils avaient du pousser les feux et que le gras, le mazout ou autre combustible avait pris feu et s'était ainsi étendu à tout le local.
J'ai souvenir du sol en terre, mais je me rappelle bien que les deux roulantes, situées en partie à l'extérieur étaient en à demi protégées par une bache de tente tendue entre 1 pin parasol et un gros piquet qui soutenait également le tableau électrique. Je me vois encore examiner ce tableau, c'étaient les premières choses vues, tout d'abord, les volutes de cette fumée noire sortant des 2 cheminées, et puis ces cables électriques protégées par deux plancehs au sol remontant vers ce tableau électrique, là ça m'a fait réfléchir sur ce que je constatais. Car, malgré que je sois un sudiste, je suis du genre prévoyant et lors de cette 1ère corvée j'avais jeté un long regard inquisiteur sur ce tableau afin de bien comprendre où il faudrait que je coupe, si par le plus grand des hasards... un PB survenait, car je n'avais pas trop confiance dans ce système. La suite m'a donné tort, on n'a jamais eu de problème pendant nos 6 mois.
On faisait chauffer l'eau dans les gamelles des roulantes, mais on n'en avait pas assez pour tout nettoyer donc on finissait à l'eau froide.
D'ailleurs les 3 apprentis qui avons été corvéables les premiers aux cuisines de notre BE étaient les 3 premiers de l'ordre alphabétique à savoir 3 sudistes "Agostini, Arnaud et moi", on avait en quelque sorte inauguré le cycle de nos corvées par celle ci, le surlendemain de notre arrivée (le 15 mars qui est et restera le jour de mon anniversaire).
Le chef cuistot était un second et il avait avec lui un vieux crab cuistot et deux matelots appelés plus la corvée apprentis. Tout comme à la cambuse dans le couloir, il y avait un patron, deux QM2 et deux matelots appelés. Et on partait faire la corvée de vivres à 3 apprentis aux SAO à missiessy, Toulon, assis dans l'arrière du camion conduite par un appelé chauffeur et le patron commis. Au retour on "pitait" dans les cageots de fruits et les sacs de pain frais, une bonne corvée en somme, vu qu'on passait plus de temps assis à regarder la route, qu'à forcer.
"Des gamelles melles melles
et des bidons dons dons,
des gamelles et des bidons".