Certes, les conditions de logement sont "spartiates", malgré la clim (vieillissante) il fait chaud
sous la tôle.
Comme moyens de transport, un vieux "Junker" pour l'équipe technique et l'équipage, et une non moins vieille 4L pour le Chef de bord et les Officiers .
Nous voici arrivés, il y en a même un qui a amené ses skis, ce qui a bien fait rigoler tout le monde, en fait il voulait aller le plus loin possible sur le lac Abbé.
Sur le mur, chaque équipage laisse un "macaron", souvenir de son passage.
Quelques vues des rues commerçantes de Djibouti, ici on comprend mieux pourquoi toutes ces petites échoppes s'appellent "les caisses".
Nous voilà partis pour le lac Assal, qui a la particularité d'être à 150 mètres sous le niveau de la mer.
A cette époque, il n'y avait pas de route mais de la piste pour rallier le lac, nous avons mis 10 heures pour faire les 110km...
4x4 loué avec le chauffeur et le guide, il vaut mieux dans cette région ne pas partir trop à l'aventure.
Station essence ancien modèle, et je crois le seul arbre que nous avons vu de tout le parcours...
Nous avons fait le "voyage" en 2 étapes, la première nous a amenés au "Goubet", où je crois le Commandant Cousteau aurait dit avoir vu" les plus gros requins du monde".
Beau coucher de soleil, nous avons dormi sur la plage (que d'un oeil), le lendemain matin moment de panique : la batterie du 4x4 n'arrive pas à nous faire démarrer, on pousse et ça part, consigne : ne pas caler.
Evidemment, dans la montée, une roue se prend dans les cailloux.
Grand moment de solitude, on ne peut même pas dégager l'engin... tout le monde retient son souffle, le chauffeur actionne la clé... et ça redémarre.
Liesse collective...
Curieuses rencontres sur la "route" :
Dès qu'on s'arrête quelque part, on voit arriver de nulle part une foule de gens qui donnent l'impression de sortir des cailloux.
C'est là qu'on comprend pourquoi, avant de partir, le guide nous avait demandé de prendre une énorme quantité de pain, c'est en quelque sorte le "droit de passage" remis au chef de la "tribu".
A noter, les incisives limées du jeune Djiboutien, impressionnant...
En haut à gauche, rien à voir avec le lac Assal, il restait une place et c'est le lac Abbé qui en a hérité.
Les 3 autres vues sont donc le lac, objet de notre voyage. Ce qui donne l'impression d'être une plage n'est en fait que du sel, si on va dans l'eau on flotte vu le taux de salinité de l'eau.
On a testé, et là on a regretté à la sortie, le sel et la température extérieure de plus de 50°, on a l'impression de griller.
Vite de l'eau douce, et curieusement à quelques dizaines de mètres il y a un petit "lac" d'eau douce, presque fraîche.
La nature fait bien les choses...
Je suis retourné quelques années plus tard à cet endroit, presque déçu : il y a maintenant une belle route goudronnée, financée parait-il par un "quelconque" émir, et la magie de l'aventure n'est plus au rendez-vous...
Retour vers Djibouti, une construction sur la route d'Arta, on comprend pourquoi, avec 50° sous la tôle ondulée, on voit peu de gros...
Pour finir, une vue de Djibouti qui met bien en évidence les différents quartiers, vers le haut ceux où l'on peut aller sans problème (complètement en haut, "le Héron", on distingue aussi la mosquée un peu plus bas, avec le quartier commerçant des "caisses".
Fin de la promenade...
Dernière édition par Momo le Jeu 7 Aoû 2008 - 20:29, édité 1 fois (Raison : Lien erroné supprimer)