Marine Fort de France il y a plus de soixante ans :
Photo Max Péron1963 le matelot canonnier Péron à son poste de combat contre les envahisseurs anglais
Blague à part,
en ces années 1962-1964, Marine Fort de France, du matelot sans spé au Comar, c'était une petite quarantaine de personnes, pas plus. En dehors des heures ouvrables, nous (les quatre radios et les deux transfilistes) étions quasiment seuls à l'intérieur du fort Saint-Louis avec le maître ou second maître officier de garde et le matelot cuisinier de service.
.../... Un dimanche après-midi, à l'intérieur du fort, j'ai trouvé dans une sorte de trou caché par l'épaisse végétation tropicale une magnifique couleuvrine en bronze. Etat impeccable. Un coup de produit magique et elle redevenait comme neuve. Elle gisait là, par terre, cachée aux yeux de tous, depuis peut être deux cents ans. L'arme ressemblait à un énorme pistolet avec un très long canon. Au XVIIIème siècle, installée sur les remparts du fort Saint-Louis (le support était toujours là), elle avait certainement servi pour tirer contre les Anglais qui voulaient reprendre l'île aux Français.
Je n'ai pas osé la prendre. Pourtant, personne le l'aurait su. En dehors des locaux Marine proprement dit, le fort était à l'abandon, personne à l'époque ne s'intéressant à son patrimoine historique.
Je la mettais dans ma cantine lors de mon retour en métropole et ... ni vu, ni connu.
Photo Max Péron1963 Autre pièce d'artillerie abandonnée à l'intérieur du fort, ce mortier ou obusier, certainement très ancien.
Première page de guide d'accueil de Marine Fort de France remis à tous les nouveaux embarqués en 1984
Photo Max PéronLe fort Saint-Louis en 1963
Dans l'avancée qui se situe au niveau du mât de pavillon, on distingue trois ouvertures, juste au-dessus de la mer :
la chambrée des six radio/trafi, le PC trans et le PC radio.
Vue magnifique sur la baie de Fort de France.