Ce jour là j'embarque à bord du BSL Garonne comme QM2 mécano à la machine.
Elle sort d'IPER de longue durée. A la machine, tout est vide. Les moteurs, les embrayeurs, les GE, les compresseurs sont en révision dans des entreprises privées travaiillant dans l'arsenal. La peinture est neuve. Les jours suivants mon arrivées ces machines sont de retour à bord et réinstallées sous le contrôle de la dite entreprise.
Enfin voilà le jour de l'appareillage pour les essais à la mer. Il n'y a plus personne de l'entreprise à bord, nous devons naviguer quelques jours pour essai
Une précision qui a son importance pour la suite: pour ceux qui ne connaisse pas ce genre de navire, il y a deux moteurs de propulsion couplés via embrayeurs sur un réducteur et, donc une ligne d'arbre. Au poste de ma noeuvre, un des deux moteur est débrayé, puis stoppé, ses arbres à cames décalés par air comprimé et, ainsi redémarré dans le sens inverse. Il s'uffit ensuite, selon les ordres de la passerelle, d'embrayer l'un ou l'autre des deux moteurs pour aller en avant ou en arrière.
De nuit, après 3 jours de navigation, le moteur babord s'emballe, les deux moteurs sont couplés en marche avant, le chef de quart le débraye, agit sur l'arrêt d'urgence mais le moteur continu son accélération à une vitesse incroyable, le chef descent dans le compartiment pour appuyer sur le "stop" régulateur et le briquet s'arrête enfin. Mais, pendant ce bref temps, il y a eu surpression dans le circuit de graissage du moteur, des canalisations ont "pété", le moteur a serré: les 350 litres d'huile du cater sont paris à la cale! Au moment du surrégime, le déclencheur de survitesse aurait dû, tout comme l'arrêt d'urgence, d'ailleurs, faire fermer une petite électrovanne à 3 balles coupant ainsi l'arrivée de gas-oil aux pompes à injection. Elle n'a pas réagit! Nous avons fait route sur Brest sur un moteur. Dès la constatation des dégats, nous avons été mobilisés à la machine pour démonter le dit moteur et être prêts à remonter dès notre arrivée à Brest avec les pièces qui nous attenadaient.
Mama mia les dégats: les turbos grillés, les soupapes avaient été roulées une galoche aux pistons, les buses de précombustion écrasées contre les têtes de pistons, les injecteurs broyés, les arbres à cames et les culbuteurs n'en parlons pas et les culasses qui se fendaient la poire. Le plus inimaginable, ça a été le vilbrequin: pour le sortir: une fois déculassé, le moteur a été sorti de cale avec des palans puis mis de biais dans le compartiment pour avoir de la place pour le sortir: il est sorti! bleu! et complètement maillé!
Arrivé à Brest, nous avons bossés 24h/24 pur remonter le tout! Nous avons pu appareiller dans les 48h suivantes!
Après analyse, il s'est avéré que la société qui avait révisé les moteur, avait oublié de remplacer les bobines des électrovannes de sécurité!!!! une pièce à 3 balles qui à couté la remise à neuf d'un moteur...remis à neuf!!!!
On avait trouvé un slogan publicitaire pour cette "boîte": " Avec EGMO, des ennuis...nouveaux" Je n'ai jamais su qui avait payé la note!!!
Elle sort d'IPER de longue durée. A la machine, tout est vide. Les moteurs, les embrayeurs, les GE, les compresseurs sont en révision dans des entreprises privées travaiillant dans l'arsenal. La peinture est neuve. Les jours suivants mon arrivées ces machines sont de retour à bord et réinstallées sous le contrôle de la dite entreprise.
Enfin voilà le jour de l'appareillage pour les essais à la mer. Il n'y a plus personne de l'entreprise à bord, nous devons naviguer quelques jours pour essai
Une précision qui a son importance pour la suite: pour ceux qui ne connaisse pas ce genre de navire, il y a deux moteurs de propulsion couplés via embrayeurs sur un réducteur et, donc une ligne d'arbre. Au poste de ma noeuvre, un des deux moteur est débrayé, puis stoppé, ses arbres à cames décalés par air comprimé et, ainsi redémarré dans le sens inverse. Il s'uffit ensuite, selon les ordres de la passerelle, d'embrayer l'un ou l'autre des deux moteurs pour aller en avant ou en arrière.
De nuit, après 3 jours de navigation, le moteur babord s'emballe, les deux moteurs sont couplés en marche avant, le chef de quart le débraye, agit sur l'arrêt d'urgence mais le moteur continu son accélération à une vitesse incroyable, le chef descent dans le compartiment pour appuyer sur le "stop" régulateur et le briquet s'arrête enfin. Mais, pendant ce bref temps, il y a eu surpression dans le circuit de graissage du moteur, des canalisations ont "pété", le moteur a serré: les 350 litres d'huile du cater sont paris à la cale! Au moment du surrégime, le déclencheur de survitesse aurait dû, tout comme l'arrêt d'urgence, d'ailleurs, faire fermer une petite électrovanne à 3 balles coupant ainsi l'arrivée de gas-oil aux pompes à injection. Elle n'a pas réagit! Nous avons fait route sur Brest sur un moteur. Dès la constatation des dégats, nous avons été mobilisés à la machine pour démonter le dit moteur et être prêts à remonter dès notre arrivée à Brest avec les pièces qui nous attenadaient.
Mama mia les dégats: les turbos grillés, les soupapes avaient été roulées une galoche aux pistons, les buses de précombustion écrasées contre les têtes de pistons, les injecteurs broyés, les arbres à cames et les culbuteurs n'en parlons pas et les culasses qui se fendaient la poire. Le plus inimaginable, ça a été le vilbrequin: pour le sortir: une fois déculassé, le moteur a été sorti de cale avec des palans puis mis de biais dans le compartiment pour avoir de la place pour le sortir: il est sorti! bleu! et complètement maillé!
Arrivé à Brest, nous avons bossés 24h/24 pur remonter le tout! Nous avons pu appareiller dans les 48h suivantes!
Après analyse, il s'est avéré que la société qui avait révisé les moteur, avait oublié de remplacer les bobines des électrovannes de sécurité!!!! une pièce à 3 balles qui à couté la remise à neuf d'un moteur...remis à neuf!!!!
On avait trouvé un slogan publicitaire pour cette "boîte": " Avec EGMO, des ennuis...nouveaux" Je n'ai jamais su qui avait payé la note!!!