par dupré jean-pierre Sam 26 Mar 2011 - 11:24
Dernière arrivant dans la confrérie des anciens de 54, retrouvé et recruté par Claude Mazzega, que je remercie, je viens amicalement saluer les "quelques uns" encore présents de cette époque.
Nous étions 1500 à 2000, si je me souviens bien (?).
J'ai commencer par parcourir les 90 pages du forum de dialogue.
Les T52, T53, T54, T55, sont fort peu nombreux, je m'étais fait la même réflexion en feuilletant les pages des anciens dans l'association AEMEF.
Il y a une raison...
Arrivé le 09 mars 1954, installé à la 4A, puis au CPCPM.
J'étais le voisin de table et derrière lui dans les rangs, de ce malheureux garçon décédé dans l'accident d'hélicoptère, survenu il me semble le 16 avril (je ne suis plus sûr de la date).
J'ai assisté à la cérémonie à l’hôpital Ste Anne.
Le surnom "école du crime" que je n'apprécie pas particulièrement, je l'ai entendu pour la première fois au moins 10 ans après avoir quitté à marine.
Avec l'âge les souvenirs conservés sont ceux de la jeunesse que l'on a plus.
Mais il faut avouer que le terme convenant le mieux de cette école, à l'époque, eût été, "pensionnat de redressement d'enfants difficiles".
Nos plus jeunes sont loin d'imaginer ce qu'a pu être notre vie d'alors.
Pour rappel ; les capes d'hiver, les punitions jusqu'à l'évanouissement, les combats près du lavoir, les attaques pour la nourriture, le bâton du premier maître dans la cour, la douche une fois par semaine, le lavoir, etc... un livre n'y suffirait pas.
Certains se souvenaient de la fête de St Éloi, est-ce celui particulièrement imbécile de 1954 ?
Combien de blessés ?
Et pourtant, cette école, je la remercie, elle a fait de nous des "hommes", des "vrais", de ceux qui ont le respect des autres, de la parole donnée, de l'acceptation de la vie et de ses difficultés, sans les plaintes et les gémissements que l'on entend aujourd'hui.
Cette école, elle nous a garanti notre futur, qui est maintenant malheureusement notre passé.
Mes amitiés à tous.