En 1951,1952 l'abbé Elissalde aumônier de la marine au Tonkin éditait un magazine "L'écho du delta", dans lequel il informait les forces navales du Tonkin de tous les événements actuels.
Voici ce qu'il écrivait en mai 1952 : telle une image d'Épinal la station navale de Phat-Diem se dresse au confluent du Day et du Vach.
Perchés dans la tour de briques rouges les gars de Phat-Diem fouillent sans cesse l'horizon essayant de découvrir la jonque suspecte ou le méchant rebelle tapi dans la rizière.
Sous l'impulsion de l'E.V. Gautier le poste de Phat-Diem devient une citadelle imprenable et pour pénétrer dans le fort il faut montrer patte blanche, et on vous invite à grimper dans la tour où le radio Bernard Lainé a établi son quartier général, et disons plutôt son ermitage.
Lassé des plaisirs frelatés d'Haiphong il a décidé de finir sa campagne dans l'austérité !!
C'est ainsi qu'il partage ses loisirs entre la prière et le domptage des souris.
D'aucuns murmurent qu'il a l'intention d'entrer à la trappe de Clairefontaine.
Voici l'heure du diner, et faisant exception à la règle il accepte de participer à la tournée générale.
Les langues se délient et c'est ainsi que l'aumônier apprend les petits incidents comiques qui viennent parfois égayer la vie du Poste, depuis la passionnante opération Bambou jusqu'à l'épique combat de briques entre marins et supplétifs, le vieux loup de mer Joseph Mussler n'en perd pas une, et son accent alsacien ajoute du charme au récit, et c'est d'un doigt ironique qu'il montre les fronts de ses camarades ornés de sparadrap ; il parait que le combat ne manqua point de piquant.
La rixe éclata devant une maison de joie et furieux de se voir évincés les supplétifs adressèrent aux français quelques quolibets, et l'honneur national l'exigeant le combat s'engagea, et bientôt s'acheva faute de briques, et comme conclut Joseph il ne faut pas fraterniser avec les hétaires.
Les visages s'assombrissent à l'idée du prochain départ de leur commandant, mais le poste de Phat-diem, le plus isolé de tous ceux du Tonkin continuera à faire le blocus du ravitaillement viet-minh, et les braves gars ne demandent qu'une chose : un phono et des disques pour prouver aux viets que le moral est bon et on pourra même leur jouer "j'attendrai jour et nuit ton retour".
Un mois plus tard j'étais évacué sur l'hôpital militaire Asquasciati à Nam-dinh par LSSL 9025.
Voici ce qu'il écrivait en mai 1952 : telle une image d'Épinal la station navale de Phat-Diem se dresse au confluent du Day et du Vach.
Perchés dans la tour de briques rouges les gars de Phat-Diem fouillent sans cesse l'horizon essayant de découvrir la jonque suspecte ou le méchant rebelle tapi dans la rizière.
Sous l'impulsion de l'E.V. Gautier le poste de Phat-Diem devient une citadelle imprenable et pour pénétrer dans le fort il faut montrer patte blanche, et on vous invite à grimper dans la tour où le radio Bernard Lainé a établi son quartier général, et disons plutôt son ermitage.
Lassé des plaisirs frelatés d'Haiphong il a décidé de finir sa campagne dans l'austérité !!
C'est ainsi qu'il partage ses loisirs entre la prière et le domptage des souris.
D'aucuns murmurent qu'il a l'intention d'entrer à la trappe de Clairefontaine.
Voici l'heure du diner, et faisant exception à la règle il accepte de participer à la tournée générale.
Les langues se délient et c'est ainsi que l'aumônier apprend les petits incidents comiques qui viennent parfois égayer la vie du Poste, depuis la passionnante opération Bambou jusqu'à l'épique combat de briques entre marins et supplétifs, le vieux loup de mer Joseph Mussler n'en perd pas une, et son accent alsacien ajoute du charme au récit, et c'est d'un doigt ironique qu'il montre les fronts de ses camarades ornés de sparadrap ; il parait que le combat ne manqua point de piquant.
La rixe éclata devant une maison de joie et furieux de se voir évincés les supplétifs adressèrent aux français quelques quolibets, et l'honneur national l'exigeant le combat s'engagea, et bientôt s'acheva faute de briques, et comme conclut Joseph il ne faut pas fraterniser avec les hétaires.
Les visages s'assombrissent à l'idée du prochain départ de leur commandant, mais le poste de Phat-diem, le plus isolé de tous ceux du Tonkin continuera à faire le blocus du ravitaillement viet-minh, et les braves gars ne demandent qu'une chose : un phono et des disques pour prouver aux viets que le moral est bon et on pourra même leur jouer "j'attendrai jour et nuit ton retour".
Un mois plus tard j'étais évacué sur l'hôpital militaire Asquasciati à Nam-dinh par LSSL 9025.