Mais qu’est ce qui … ?
Qu’est ce qui peut bien pousser un jeune de 16 à 17 ans à franchir le pas de la porte du bureau de recrutement ? Question de contexte, d’époque, d’atmosphère ou toute sorte de raisons.
L’époque, cet été là, je crois qu’on entendait le sud de Nino Ferrer, « je pars » de Nicolas Peyrac, le temps des « boums » était passé, Daydream, a white shade of pale étaient derrière nous. Derrière nous également «Parachutiste » et autres diatribes antimilitaristes :tir: . Les manifs contre les lois Debré , les derniers reliefs de 68, mais aussi du début des années 70 était encore présents, on pouvait voir encore, ça et là des jeunes qui tentaient une autre aventure, un autre voyage, sur les contreforts himalayens dans des nuages pas toujours climatiques . Bref, les congénères de l’époque n’étaient, pas tournés vers la fonction publique et encore moins vers un avenir militaire ou maritime.
Le contexte, une guerre du Vietnam qui s’achevait, le reggae, d’ailleurs en parlait, la guerre froide battait son plein ou plutôt son froid, dans peu de temps, les paras sauteraient sur Kolwezi. L’essor de la nouvelle communication nous renvoyait le Bangla Desh (premier concert à but humanitaire, et Bob Dylan chantait…), mais aussi le Biaffra , qui verra naitre les premiers médecins sans frontières.
L’atmosphère, elle se voulait libérale, liberté des mœurs, nouvelles libertés pour les femmes, l’on votait encore à partir de 21 ans, mais plus pour longtemps, l’atmosphère se trouvait également plombée, comme l’essence qui vint à manquer, et dont les prix s’envolaient, comme commençaient à s’envoler les emplois, fin des trente glorieuses, naissance d’une crise qui dure, qui dure, qui dure…
Pour voyager, nous n’avions pas encore toutes ces émissions et ces moyens télévisuels qui nous transportent instantanément de l’autre coté de la planète pour voir l’état de l’environnement. Pour voyager, il fallait encore partir, partir comme le fit Antoine :B1: , l’heureux globe flotteur, partir dans les traces des Moitessier, Le Toumelin et consorts des mers, ou Mahuzier en camionnette.
La Marine formait encore son personnel aux métiers dont elle avait besoin, BEPC ou pas en poche, les bacheliers étaient relativement peu nombreux, on avait encore l’espoir de réussir sa vie (pas dans la vie), de partir à la découverte du Monde, qui était encore vaste. Nous qui avions connu la communale avec comme mentors des hussards de la République, les derniers, il faut le dire, ne craignions pas un engagement qui supposait bien des règles à respecter, la règle du maitre avait peut être laissée des traces sur le bout de nos doigts.
Curieux quand même, ce besoin de quitter l’école , cette institution , ce besoin de voler de ses propres ailes ; pour rejoindre une autre école, une autre institution . Bien sur , les voyages seront au rendez-vous, mais en attendant, il faudra retourner sur des bancs, qui plus est, en uniforme et au pas , mais , malgré tout, avec des djeunes de notre age, comme au bahut.
Ah en 74, en plein été indien,
une saison qui n’éxiste que dans le nord de l’Amérique,
qu’est ce qui pouvait pousser un jeune à franchir ce pas…
Et les Beatles chantaient… :banane2: :banane2:
Cordialement TUR2
Qu’est ce qui peut bien pousser un jeune de 16 à 17 ans à franchir le pas de la porte du bureau de recrutement ? Question de contexte, d’époque, d’atmosphère ou toute sorte de raisons.
L’époque, cet été là, je crois qu’on entendait le sud de Nino Ferrer, « je pars » de Nicolas Peyrac, le temps des « boums » était passé, Daydream, a white shade of pale étaient derrière nous. Derrière nous également «Parachutiste » et autres diatribes antimilitaristes :tir: . Les manifs contre les lois Debré , les derniers reliefs de 68, mais aussi du début des années 70 était encore présents, on pouvait voir encore, ça et là des jeunes qui tentaient une autre aventure, un autre voyage, sur les contreforts himalayens dans des nuages pas toujours climatiques . Bref, les congénères de l’époque n’étaient, pas tournés vers la fonction publique et encore moins vers un avenir militaire ou maritime.
Le contexte, une guerre du Vietnam qui s’achevait, le reggae, d’ailleurs en parlait, la guerre froide battait son plein ou plutôt son froid, dans peu de temps, les paras sauteraient sur Kolwezi. L’essor de la nouvelle communication nous renvoyait le Bangla Desh (premier concert à but humanitaire, et Bob Dylan chantait…), mais aussi le Biaffra , qui verra naitre les premiers médecins sans frontières.
L’atmosphère, elle se voulait libérale, liberté des mœurs, nouvelles libertés pour les femmes, l’on votait encore à partir de 21 ans, mais plus pour longtemps, l’atmosphère se trouvait également plombée, comme l’essence qui vint à manquer, et dont les prix s’envolaient, comme commençaient à s’envoler les emplois, fin des trente glorieuses, naissance d’une crise qui dure, qui dure, qui dure…
Pour voyager, nous n’avions pas encore toutes ces émissions et ces moyens télévisuels qui nous transportent instantanément de l’autre coté de la planète pour voir l’état de l’environnement. Pour voyager, il fallait encore partir, partir comme le fit Antoine :B1: , l’heureux globe flotteur, partir dans les traces des Moitessier, Le Toumelin et consorts des mers, ou Mahuzier en camionnette.
La Marine formait encore son personnel aux métiers dont elle avait besoin, BEPC ou pas en poche, les bacheliers étaient relativement peu nombreux, on avait encore l’espoir de réussir sa vie (pas dans la vie), de partir à la découverte du Monde, qui était encore vaste. Nous qui avions connu la communale avec comme mentors des hussards de la République, les derniers, il faut le dire, ne craignions pas un engagement qui supposait bien des règles à respecter, la règle du maitre avait peut être laissée des traces sur le bout de nos doigts.
Curieux quand même, ce besoin de quitter l’école , cette institution , ce besoin de voler de ses propres ailes ; pour rejoindre une autre école, une autre institution . Bien sur , les voyages seront au rendez-vous, mais en attendant, il faudra retourner sur des bancs, qui plus est, en uniforme et au pas , mais , malgré tout, avec des djeunes de notre age, comme au bahut.
Ah en 74, en plein été indien,
une saison qui n’éxiste que dans le nord de l’Amérique,
qu’est ce qui pouvait pousser un jeune à franchir ce pas…
Et les Beatles chantaient… :banane2: :banane2:
Cordialement TUR2