C'était il y a tout juste vingt ans
Le rassemblement proprement dit eut lieu les vendredi 14, samedi 15 et dimanche 16 mai 2004, c'est-à-dire durant le long week-end de la Pentecôte. Alain Delon, ancien élève radio de l'école des Bormettes, était invité mais il ne daigna pas nous honorer de sa présence. Malgré cette absence remarquée, plus de 330 personnes répondirent à l'appel. Un ancien radio vint même des Etats-Unis et un autre d'Angleterre. J'espérais beaucoup revoir Pédro Blanco (Rufisque 68-70 + BS 70-71 + ZMOI), Jean-Pierre Lefaucheur alias La Fauche (29ème Cosaques + Rufisque 68-70 + BS 70-71 + Rhin 74-76 + ZMOI) et, sans grand espoir, Ivan Béhier (Sce TER FDF 62-64). Aucun d'eux n'était présent.
France Télécom avait parfaitement bien conservé et entretenu l'école. Pour ce rassemblement exceptionnel, le premier du genre depuis 32 ans, tous les bâtiments et toutes les salles étaient ouverts. C'est avec émotion que je retrouvai, avec d'anciens condisciples, "mon" ancien dortoir et la salle de cours des BS radios. Je me souvenais parfaitement de l'emplacement exact de mon bureau, qui était à côté de moi (Jacky Vayeur), devant moi (Périn, futur officier), derrière moi (Boris Nicolaeff, futur officier), etc. Souvenirs, souvenirs ...
Samedi midi, un grand vin d'honneur était organisé sur les terrasses de l' Astrolabe, l'ancien bâtiment vie des élèves (dortoirs, foyer, réfectoire, etc.). Vue magnifique sur le château Vernet (ancien carré officiers) en contrebas et sur la Méditerranée. Afin de s'identifier, chacun d'entre nous portait un badge avec son nom, son prénom et l'année de son BE. Pour moi, c'était donc "Max PERON, promotion 1961".
Le verre de kir à la main, je me baladai de petit groupe en petit groupe pour retrouver d'anciens collègues ou d'anciens condisciples du BE, du 29ème Cosaques ou du BS.
C'est avec grand plaisir que je revis ainsi Bouchama et sa femme (Pointe-des-Sables 84-87), Turpin, Beaufils et Jean Laborde (BS 70-71), Marcel Marceau (Suffren à Lorient en 66), etc. etc.
Mon attention fut attirée par une voix, j'ai bien dit une voix. En effet, je ne voyais l'homme que de dos. Je contournai le petit groupe pour voir cette personne de face. Bien qu'étant devenu chauve, je le reconnus immédiatement. Cette voix forte, ces yeux bleus et ce regard perçant, c'était bien lui, l'ancien matelot radio Claude Banzet qui était en Martinique avec moi en 62-64.
Nous ne nous étions pas revus depuis quarante ans ! Et c'est d'abord grâce à sa voix que je l'ai reconnu. Etonnant, non ?
.../... Et ce n'était pas fini. Celui qui discutait avec Banzet n'était autre que Henri Proteaux, le radio qui m'a remplacé au Sce TER Fort-de-France en 64. Trois anciens radios de "FUF" des années 62-64 qui ne s'étaient jamais revus et qui se retrouvent quarante ans plus tard, ça n'arrive pas tous les jours.
Lors de ce rassemblement, il y eut des retrouvailles très émouvantes. Certains marins ne s'étaient en effet jamais revus depuis la guerre d'Algérie et même, pour quelques uns, depuis la guerre d'Indochine.
.../...
Résumé des commentaires des personnes que j'ai retrouvées après XX années :
Tu n'as pas changé, je t'ai reconnu tout de suite !
Merci
Toutes se souvenaient de mon prénom
Max, celui qui faisait des photos !
Dernière édition par Max Péron le Lun 20 Mai 2024 - 20:50, édité 2 fois