par BERTRAND Pierre Ven 12 Fév 2016 - 23:54
Bonjour à tous,
Affecté par erreur sur la Jeanne !
Un coup du destin le 15/09/1964 : je raconte.
Un dimanche, factionnaire sur le parking avion de la BPAN Hyères, je suis convoqué d'urgence par l'officier de permanence.
Motif : ordre de mouvement sur Brest pour embarquement sur la "Jeanne d'Arc" dès la semaine prochaine, présence à l'infirmerie pour vaccinations lundi, etc... ???
Je suis armurier aéro à l'escadrille 59S, volontaire campagne certes, mais jusque là la Jeanne n'était pas aéro.
D'où ma surprise !
Rien d'anormal direz-vous et pourtant.
Pompon sur la tête, sac et valise MN, cars "Gaby" et tortillards SNCF interminables et me voilà au pied de la coupée à Brest même quoi, sous la pluie, gast !
Mes respects Chef, matelot BERTRAND Pierre nouvellement affecté, à vos ordres Chef !
Papiers, questions, contrôles... B. Pierre, non pas prévu, BERTRAND X oui il est attendu, vous NON, branlebas par téléphone, ça dure... on va vous caser et on verra demain.
Tout le monde s'accorde qu'il s'agit d'une erreur homonymique.
C'est quoi déjà votre spé ?
Aéro, armae, le poste n'est pas encore pourvu, on vous garde !!!
Et c'est comme ça que j'ai pu faire 3 tours du monde sur le PH R97, sans être "pistonné", un sacré coup du destin.
Parce que je confirme, la vie à bord est exaltante, les escales extraordinaires pour un jeune paysan du Tarn de moins de 20 ans.
Dans les années 60, sans télévision, les voyages, même en avion, n'étaient pas vulgarisés comme de nos jours.
La Marine Nationale reste une période intense de ma vie.
Elle m'a permis de vivre une jeunesse ressentie comme "aventureuse" et "libre" paradoxalement quant on connait la discipline de l'époque.
En conclusion, les campagnes de la Jeanne "furent" des grands moments de la Marine : sacrés veinards ceux qui en "furent"...