par Charly Lun 9 Avr 2012 - 22:43
En ce qui concerne le lapin, pardon le cousin du lièvre, moi qui n'était pas superstitieux je le suis devenu dans ma spécialité de Commis-Aux- Vivres.
Au B.E on nous avait mis en garde.
En 74 à mon retour de Mururoa (Où j'ai eu comme PM Commis l'ex-affameur notre Ami Maurienne) j'ai embarqué à bord du à bord du D.C Camélia (j'étais QM2 Commis) , nous étions en exercice de dragage à La Spezia (Italie), nous avons eu quelques problèmes (de machine, brins de drague cassés etc...) et pour finir un brin de drague dans une hélice (le retour à Toulon était prévu le vendredi pour les permissionnaires, mais sur une Hélice, impossible).
J'étais à la Cambuse, lorsque j'ai vu débouler par l'échelle, l'Officier en Second (E.V1), le Chéqua (mon marchand de soupe) et d'autres.
Rapidement en ouvrant mon congel ils m'ont demandé si j'avais du lapin à bord, je n'ai jamais su si c'était sérieux, mais j'ai eu la trouille de ma vie, que ce serait-il passé si j'en avais eu ?
A bord de la Gabare de Mer la Fourmi, 4 lapins dans le congel, pas de possibilité de les cuisiner, à chaque appareillage je confiais mes bestiaux au Commis de la gabare à quai, à la fin je les lui en ai fait cadeau.
A bord du D.O Alençon, lorsque je faisais signer les prévisions de menus à mon Officier en Second (L.V), et qu'il y avait le mot "Lapin", il le remplaçait par cousin du lièvre ou longue oreilles.
A son arrivée à bord de la Fourmi, un de mes Commandant (OE Kermel ), m'a dit "Commis vous pouvez en faire à la mer, ça ne me dérange pas".
Je n'ai jamais mis de lapin au menu à la Mer, ni les veilles d'appareillage, j'étais moi-même devenu, comme beaucoup de Marins, superstitieux.