Encore plus de discrétionAinsi, sa signature acoustique (c'est-à-dire son bruit lorsqu'il se déplace) se rapprochera de celle du Triomphant, même à des vitesses de patrouille élevées; un subtil système de mise en suspension de tous les équipements embarqués permettant aux bruits de se confondre avec ceux du "monde du silence".
Certes, avec le nucléaire, les sous-marins disposent d'une autonomie et d'une mobilité incomparables et n'ont plus besoin de se tapir au fond de l'eau, comme dans les anciens films de guerre, pour se cacher des grenades sous-marines et des torpilles.
Mais les nouvelles générations poussent la discrétion encore plus loin. »
Autre partie à bénéficier des avancées technologiques des SNLE-NG (et du porte-avions Charles de-Gaulle) : la chaufferie compacte.
À un facteur d'échelle près, puisqu'elle devra être installée dans un compartiment de plus faibles dimensions.
Des caratéristiques novatricesPour autant, le Barracuda ne sera pas un SNA façon SNLE-NG.
Il présentera aussi des caractéristiques totalement inédites.
À commencer par le moteur, qui sera hybride,
électrique et turbopropulseur.
Il s'agira du meilleur compromis entre les qualités acoustiques de l'électrique et les performances du turbopropulseur.
Le coeur de la chaufferie devrait aussi gagner nettement en longévité, afin d'augmenter la durée de service entre deux grands carénages. Autre nouveauté : pour la protection de l'équipage contre la radioactivité et d'éventuelles agressions par la vapeur, la conduite du sous-marin et de la chaufferie est réalisée de l'avant du navire. L'interface "homme-machine" est optimisée suite au retour d'expérience de l'exploitation de la flotte et aux développements technologiques disponibles aujourd'hui.
Des normes de sûreté toujours plus sévères
En matière de sûreté, les objectifs du Barracuda ont été nettement revus à la hausse.
L'objectif étant de mettre au point des moyens spécifiques pour réduire le risque nucléaire à des niveaux tout à fait négligeables.
Des impératifs guidés par la présence des sous-marins dans les ports, au coeur des villes.
Pour l'heure, l'étude de faisabilité du programme Barracuda vient de s'achever.
En d'autres termes, il est techniquement réalisable pour environ 5 milliards d'euros.
La phase dite de définition peut donc débuter.
Source : CEA