TRISTE ANNIVERSAIRE.
Souvenez vous ou apprenez le, l'état français il y a 80 ans condamna à mort des milliers de Français, juifs et autres, pour la seule raison, surtout pour les autres, qu'ils ne vivaient pas comme tout le monde.
En ce temps là, c'était un crime que de vivre en roulotte.
Qu'en pensent les roulottiers actuels appelés maintenant camping-caristes ?
A la mi-juillet 1942, prévenu par un gendarme ami de mon grand-père, de l'imminence d'une rafle, toute ma famille maternelle c'est dispersée dans les bois en Sologne pour échapper à ce fléau.
Ma mère a placée ses deux aînés dans deux fermes, et comme je n'avais qu'un an ma gardé avec elle, le landau était pratique pour transporter nos quelques ardes.
Ma famille paternelle, également forains, n'ayant pas voulu y croire, à périt dans les camps de la mort.
Une seule personne en est revenue.
Souvenez-vous que pour certains français ces camps ne sont qu'un détail de l'histoire.
De mon enfance dans ces bois, étant trop jeune lors de la fuite, je n'ai souvenance que des continuels changements de cabanes pour ne jamais rester trop longtemps au même endroit.
Ma mère m'a racontée une mauvaise rencontre avec un patrouille allemande ou j'ai eu la boîte crânienne enfoncée par un coup de crosse.
L'état de mon crâne peut toujours en témoigner.