LE HOLLANDAIS VOLANT
Le Hollandais Volant est le plus célèbre des bateaux, et celui-ci navigue toujours depuis... le XVIIè siècle.
Il est condamné à errer en mer éternellement entre le Cap Horn et le cap de Bonne-Espérance, par la faute de son inconscient capitaine Van Der Straeten !
- Spoiler:
- Un jour de l'an 1665, le capitaine, homme borné et intransigeant, refusait de faire relâche dans un port pour que son équipage puissent se reposer et refaire des vivres.
Il fallait à tout prix rattraper le retard du navire.
Le capitaine souhaitait traverser le cap de Bonne-Espérance par tempête, son équipage lui a demandé de patienter, mais le capitaine inflexible refusa.
Il chanta des chansons obscènes à la dunette, avant de rentrer dans sa cabine se saouler encore et encore. La tempête était encore pire que ce que l'on pouvait craindre, et l'équipage terrorisé décida de se mutiner. Mais alors que le chef des mutins prenait la barre, le capitaine, totalement ivre, sortit et abattit le mutin avec son pistolet, et prononça le poing levé face au vent mugissant, les terribles paroles :
- "Je franchirai ce cap, dussé-je naviguer jusqu'à la fin des temps !!"
La légende raconte qu'un fantôme apparut alors.
Le capitaine voulut l'abattre, mais le fantôme prononça sa malédiction, ce à quoi le capitaine répondit :
- "Amen !".
Depuis, perpétuellement pris par un vent de tempête, le bateau erre sur les mers, incapable de trouver le repos...on le nomme le Hollandais Volant.
Légende ou pas ?
Des rapports font état d'un navire qui apparaît mystérieusement dans les tempêtes.
- En 1835, un capitaine britannique fit état d'un navire fonçant sur lui, mais qui disparut mystérieusement.
- Le 11 juillet 1881, le futur roi d'Angleterre, George V, alors Duc d'York fut le témoin d'une de ses apparitions le longs des côtes australiennes.
Alors qu’il prenait le frais sur le pont du HMS Bacchante, il aperçut un halo rougeâtre dans la nuit noire et opaque.
Un immense vaisseau apparut et passa devant le bateau, sans aucun bruit…
Le lendemain, un des marins de quart cette nuit là, tombait d’un mât et se tuait.
Quelques jours plus tard ce fut le tour de l’amiral qui commandait cette flotte. Certains pensèrent à une malédiction provenant du Hollandais Volant.
Le journal de bord de La Bacchante relate les faits : « Quatre heures du matin, un brick passa sur notre avant, à environ trois cents mètres, le cap vers nous.
Une étrange lumière rouge éclairait le mât, le pont et les voiles.
L'homme de bossoir le signala sur l'avant, ainsi que le lieutenant de quart.
Un élève officier fut envoyé dans la vigie, mais il ne vit cette fois aucune trace, aucune signe d'un navire réel, seize personnes ont été témoins de l'apparition.
La nuit était claire et la mer calme.
Le Tourmaline et le Cléopâtre qui naviguaient par tribord avant nous demandèrent par signaux si nous avions vu l'étrange lumière rouge ».
- En mars 1939, de nombreux baigneurs sur une plage d'Afrique du Sud virent un navire à voile dont la description ressemble fortement à celle d'un brick.
Ce dernier apparaît filant sur les flots, toutes voiles dehors alors qu'il n'y avait aucun vent, puis disparaît aussi mystérieusement.
- Durant la bataille de l'Atlantique, un équipage de U-Boot l'aurait entre-aperçu...
- Merci au site Pirates-Corsaires
LES ANIMAUX
L'ALBATROS : Le marin montre peu de sympathie envers l'albatros.
Il est réputé annoncer le mauvais temps et les tempêtes lorsqu'il se pose sur l'eau.
Il est en revanche de bonne augure de le voir planer, signe de bon vent.
L'ÂNE : Il était de bon augure pour les malouins (les gens habitant la ville corsaire Saint Malo) de voir un âne avant de prendre la mer, car l'animal était réputé bête, borné, mais courageux.
Le BOUC : Accrocher la peau d'un bouc en haut du grand mât d'un bateau lui permettra de faire un voyage sans encombre.
La peau du bouc possède des vertus protectrices.
Le CHAT : Le chat est très utile sur un bateau puisqu'il est utilisé éliminer les rats.
Sa réputation est toutefois ambiguë car on le voit pas toujours d'un bon œil à bord malgré ses bons services.
Un chat noir est fort malvenu, sauf chez les anglais qui pensent au contraire qu'il est bienvenu à bord et préviens des coups de tabac en ondulant sa queue.
Mais il arrive qu'on ne veuille pas de lui à bord, et son nom est interdit d'être prononcé.
Toutefois, s'il vient de son propre chef, il est admis, car le jeter hors du navire entraînerai fortes tempêtes et malheurs.
Il n'est pas bon de l'entendre miauler, il vaut mieux qu'il reste silencieux.
En Bretagne, apercevoir un chat avant le départ en mer est un événement susceptible d'annuler le voyage.
En Amérique, le chat possède la réputation d'annoncer les tempêtes quand il se frotte la face, ce qui n'est pas loin d'être une vérité car le chat est très sensible aux changements climatiques.
Le CHIEN : Le chien n'est pas très favorable aux pêcheurs bretons, les Écossais évitent même de prononcer son nom.
Le CORBEAU : Si un corbeau proche du bord de mer croasse pendant la nuit ou au petit matin, c'est le présage d'une tempête.
Le CORMORAN : Le pêcheur n'aime pas le cormoran, car en voir un signifie que la pêche sera maigre, surtout si une mouette suit. Les cris du cormoran annoncent une prochaine dégradation de la météo.
Le GOELAND : Le goéland représente l'âme d'un mort, il abrite l'âme d'un noyé dont on n'a jamais retrouvé le corps, il ne faut donc pas toucher au goéland pour ne pas léser le pauvre mort.
Le LAPIN : Le lapin est l'animal le plus détesté des hommes de la mer.
Cela paraît étonnant pour une si gentille bête, mais le lapin adore le chanvre et le grignote !
Tout ce qui est cordage sur un navire est fait en chanvre, donc le navire est à la merci du lapin !
Le lapin grignote l'étoupe qui empêche les infiltrations d'eau.
Les marins nomme ce mammifère "la bête aux grandes oreilles" pour ne pas prononcer son nom.
Le LIÈVRE : Pour les même raisons que le lapin, le lièvre porte aussi malheur.
La MOUETTE : La mouette, tout comme le goéland, porte l'âme d'un marin mort en mer.
Le PERROQUET : Beaucoup de pirates et corsaires portaient des perroquets sur leur épaule.
Le perroquet est vraiment utile ! Il a le don de la parole, de reproduire la musique et les chansons, il peut prédire les changements météorologiques.
S'il se lisse les plumes, c'est signe d'orage ; s'il parle sans cesse ou s'agite pendant la nuit, c'est signe d'un temps incertain.
Tuer un perroquet porte malheur.
Les RATS : Les rats sur un navire véhiculent des parasites et maladies, ils dévorent tout, c'est un fléau.
En revanche, un bateau privé de rat est dans une mauvaise passe, car les rats l'auront quitté pressentant quelque malheur ; un don que seuls ont les rats.
- BATEAUX
La COQUE : Lors de la construction d'un bateau, dès que la coque est terminée, il est d'usage en Bretagne de l'asperger d'eau de mer en abondance pour l'habituer au futur milieu qui sera le sien.
Ces gestes sont accompagnés de prières et de vœux.
La CORDE : Sur un bateau, le mot "corde" (ou "ficelle") est totalement prohibé, les marins peuvent en revanche utiliser des mots similaires tels que "bout", "manœuvre", "filin", "cordage" (qui est un dérivé de corde, mais autorisé).
Cette interdiction du mot "corde" viendrait du temps ou les mutins étaient pendus hauts et courts.
La FICELLE : Comme la "corde", la ficelle par extension, fait partie du vocabulaire interdit à bord d'un bateau.
La FIGURE DE PROUE : Les figures de proue de bois sculpté et peints qui ornes l'avant des grands vaisseaux sont une puissante protection symbolique.
Il s'agissait rarement de divinités masculines telles que triton ou Poséidon, ou encore des animaux, mais souvent des femmes ou des sirènes, ces formes féminines étaient un hommage aux dieux de la mer.
Peut être aussi qu'étant femmes et portant malheur, elles étaient utilisées en proue pour effrayer les mauvais esprits de la mer.
- BAPTÊME
Le CHAMPAGNE : Il y a fort longtemps, tout bateau devant affronter l'océan était consacré à un sacrifice du sang d'une victime étalé sur la proue afin de s'attirer les bonnes grâces des divinités.
Plus tard, on passa plutôt à la libation de vin, ce qui était moins cruel.
La tradition était de baptiser un bateau avant son départ en mer sinon il devrait essuyer des tempêtes, se confronter à des monstres marins, avaries, etc...
Et enfin, jusqu'à aujourd'hui, on utilise le champagne
La méthode utilisée est de lancer vigoureusement une bouteille de champagne contre la coque.
Si la bouteille ne casse pas du premier coup, c'est un très mauvais présage pour le bateau.
Depuis quelques temps donc, la bouteille est légèrement sciée de manière à ce qu'elle casse plus facilement.
Plus le bruit de l'explosion de la bouteille est violent, meilleur c'est !
Les démons s'éloignent à coup sûr.