Nous rentrions d'Australie ou nous avions passé 1 mois au bassin. Un cyclone venait de toucher les Nouvelles Hébrides, et nous dûmes remettre à plus tard nos retrouvailles avec la place des Cocotiers pour porter aide et assistance aux locaux de Port Vila. C'était le 1er Janvier 1962. Etant en mer, et à cause du mauvais temps, le réveillon de fin d'année était prévu au mouillage dans la nuit du 1er au 2. Donc, en ce 1er Janvier, tout le personnel disponible était à terre pour venir en aide à la population et nettoyer un peu la ville. Ne restait à bord que la bordée de service. Nous étions heureusement restés à 1h d'appareillage. Le vent forcissant, rappel de tout l'équipage, Poste de Manoeuvre, viré, dérapé, évitement pour prendre la passe, le pacha ayant pensé que nous serions plus en securité a se faire remuer les tripes en haute mer. Nous étions donc entrain d'éviter, quand une rafale de vent plus important nous pris de coté. Nous entendîmes deux chocs sourds suivi de vibrations trés importantes de tout le bateau. Nous venions de nous échouer avec l'hélice tribord plantée dans le corail. La machine reglée AV 2 s'était arretée net. Grosse inquietude des mécaniciens bien sûr....Nous avons donc passé la nuit au poste de manoeuvre à faire tous les mouvements de poids possibles(Mazout, equipage, vivres), afin d'essayer de limiter la gîte. Au matin, expertise des dégats: arbre et hélice Td tordus, Asdic mis hors service. Je me rappelle du chef mecano demandant au plongeur s'il y avait du fond, et celui ci avec de l'eau aux épaules de répondre: "Oui Lieutenant, je marche dessus". Les marées et les mouvements de poids aidant, nous pûmes nous deséchouer, mais surtout grace à une ancre à jas mouillée à une centaine de metres du bord et à toute la battelerie du port disponible, (de la vedette du gouverneur au plus petit motogodille). Nous sommes rentrés à Nouméa avec la ligne d'arbre immobilisée. Sommes retournés à SYDNEY pour réparer. Heureusement, "La Confiance" étant d'origine anglaise, il y avait dans un tas de ferraille, tout au fond de l'arsenal, une ligne d'arbre d'origine.
La réparation fut faite sans problèmes, mais ce retour à Sydney entraîna un afflux de demandes d'autorisations de mariage sur le bureau du pacha. Nous sommes rentrés en métropole sans aucun probleme mécanique majeur, mais à l'escale des Marquises nous avons failli perdre un copain qui était tombé du pont principal dans la chaufferie, sur un clapet de décharge de la grosseur d'un avant bras, et qui fut sauvé grâce au toubib du bord qui eut l'idée de bricoler une "tente à oxygène" avec un seau en plastique et les bouteilles d'oxygène industriel du bord. mais cela est une autre histoire!
La réparation fut faite sans problèmes, mais ce retour à Sydney entraîna un afflux de demandes d'autorisations de mariage sur le bureau du pacha. Nous sommes rentrés en métropole sans aucun probleme mécanique majeur, mais à l'escale des Marquises nous avons failli perdre un copain qui était tombé du pont principal dans la chaufferie, sur un clapet de décharge de la grosseur d'un avant bras, et qui fut sauvé grâce au toubib du bord qui eut l'idée de bricoler une "tente à oxygène" avec un seau en plastique et les bouteilles d'oxygène industriel du bord. mais cela est une autre histoire!