1935-
A quai, au Havre, à bord du NORMANDIE. Juste derrière, on remarque la silhouette du PARIS.
Le Paquebot ILE DE FRANCE est dans le forme 7 et le Paquebot DE GRASSE se trouve dans le dock flottant.
1942-
la Forme de Radoub numero 7.
Deux "petits" navires de guerre Allemands sont en cours de réparation.
L'un d'eux à reçu une bombe en plein centre, lors du bombardement de la nuit .
Nous arrivons à la hauteur de la Gare Transatlantique (repeinte en couleur de camouflage)
ou accostaient il y'a encore très peu de temps, les plus beaux paquebots du Monde.
Parmis eux, NORMANDIE, ILE DE FRANCE, CHAMPLAIN, LAFAYETTE et PARIS.
Ce dernier qui s'y trouve toujours, couché sur son flanc gauche, dans les eaux profondes du bassin de la Manche.
Sur l'épave du PARIS, une passerelle vient d'être installée.
Il faut dire qu'en cette période de pénurie, le PARIS recelle bien des trésors.
Champagne, Objets d'art, maroquinerie, argenteries et malheureusement beaucoup d'objets ayant appartenus à des familles Juives,
ainsi que des messages qui devant partir chez des proches aux Etats Unis.
Le Paquebot PARIS brûlera quelques heures avant son départ pour New York, le 18 Avril 1939.
1947-
Une autre photo du quai Joannes Couvert au lendemain de la guerre.
L'épave du PARIS et toujours là.
Le LIBERTE, l'ex Paquebot Allemand EUROPA, remis à la France en dommage de guerre, en compensation de la perte de NORMANDIE, est lui aussi à l'état d'épave.
Lors de son arrivée inaugural au Havre, une forte tempête s'est abattu sur la region, faisant rompre les amarres de LIBERTE,
qui ira fracasser sa coque sur l'epave du PARIS.
Sauvé du pire, ce sera l'occasion pour LIBERTE de subir une rénovation complète à Saint Nazaire.
Une vue aérienne datée de 1939, peut de temps après l'incendie du PARIS,
dont on voit l'épave sur la gauche.
Pour NORMANDIE, les jours sont comptés. Il sera détruit le 9 février 1942 par un incendie dans le Port de New-York.
Image d'autant plus émouvante que la Gare Transatlantique, chef d'oeuvre de l'architecture Art Déco,
elle aussi n'en à plus pour longtemps.
1939-
Le 18 Avril de la même année, tous les Paquebots de la Transat se trouvent au Havre,
exception faite d'ILE DE FRANCE qui se trouve en plein milieu de l'Atlantique.
NORMANDIE, le fleuron de la Compagnie est en cale sèche, dans la forme 7.
18 avril 1939-
A 22 heures, alors que le PARIS doit appareiller demain,
la sirène du navire retentit.
Il y'a le feu à bord.
Mais à peine s'en aperçoit-on, qu'un autre feu encore plus violent est signalé plus haut.
Enfin, un troisième feu est signalé au fond d'une coursive de 1ere classe.
Devant la violence de l'incendie, les Pompiers de la sécurité du bord sont obligés de reculer...
La salle à manger est est déjà envahie de fumée.
On fait appel aux Pompiers du Havre...
De 23 heures du soir, jusqu'au lendemain matin 9H00,
les lances d'incendie et les bateaux feu inondent les ponts supérieurs.
Le 19 Avril à 6 h 00, le navire donne déjà 30 degrés de gîte à babord.
Mais hélas, à 9h15, le Paquebot PARIS rompt ses amarres et se couche lentement
comme s'il abandonnait la lutte...
Quelques jours plus tard, pour laisser sortir NORMANDIE de la forme 7,
il faudra découper les cheminés du PARIS au chalumeau.
Une page glorieuse de la légende Transatlantique va bientôt se tourner...
Après, plus rien ne sera pareil...
Une autre Ville, un autre port, d'autres Paquebots,
d'autres Marins, d'autres passagers,
une autre vie, une autre histoire...