Au sujet du lagon lors des tirs aériens j'ai déjà eu l'occasion d'expliquer qu'au moment de l'explosion il y a aspiration du lagon dans la formation du Champignon ultra radioactif qui monte, qui monte (comme la "bêbête
) mais avant qu'il n'y est une quelconque retombée (car évidemment retombées il y a et dire le contraire serait mentir) le nuage radioactif s'est déplacé et n'est plus au dessus du lagon de Muru.
Les dégats a Muru prés de la Zone O sont essentiellements dus au souffle et à la chaleur (cocotiers couchés ou cramés, poissons sur le dos en surface,eau du lagon trouble car sédiments remués)
Je ne connais pas toutes les hauteurs de tir sur barge je sais que la charge sous ballon était à 600 mètres au dessus du lagon comme je sais qu'il y a eu des tirs d'expérimentation directement à terre sur l'atoll qui n'était pas à"champignon" mais juste pour voir ce qu'une charge de TNT par exemple qui sauterait pourrait faire à coter d'une arme nucléaire au Pu.Lors de ces essais les mesures prises étaient les mêmes que pour un tir normal (évacuation de l'atoll, analyse condition météo, etc....) Ces essais ont permis de voir la sécurisation des armes mais du Pu fut répandu dans un endroit précis qui fut interdit (sauf au décontamineurs)
Pour revenir sur les tirs aériens l'eau du lagon était contrôlés tous les jours un peu partout et dans certain endroits (ceux qui auraient pu être plus à risque) 24h/24h. La faune était aussi contrôlées ainsi que la flore par, non pas le Service Mixte de Sécurité Radiologique (SMSR), mais par le Service Mixte de Controle Biologique (SMCB).
Ces contrôles pouvant se faire avec un EDIC en allant sur une zone donnée mais les contrôles les plus dangereux l'étaient avec les plongeurs qui ont pu être soumis suivant leur procédure a irradiation ou contamination (externe ou interne).
Pour leur irradiation éventuelle au fond de l'eau sur du matériel normal mais devenu radioactif lors de l'émissions de particules dites "neutrons" (un flux de neutrons peut rendre radioactif gamma n'importe quoi tout dépendra de son flux, son énergie et de la composition de la surface soumise au flux) il 'était facile de la suivre (dosimètres gamma) mais pour leur contamination éventuelle, si externe lavage, mais si interne le caisson pour ce type de personnel n'était pas suffisant fallait les analyses sanguines et pipi caca.
Je rajoute ce que tout le monde savaient sur le site si la baignade était autorisée a peu prés partout il était par contre strictement interdit de consommer du poisson du lagon.
Dernière précision: Je ne prétend pas détenir la vérité vraie si je peux m'exprimer ainsi je ne fais que relater ce que j'ai vécu mon rôle essentielle (notamment en 1966) information tout l'équipage de la Garonne, du Cdt au mousse, de ce qu'était la radioactivité et les risques d'irradiation externe, contamination externe et contamination interne et parallèlement je faisais 24/24(du moins mes appareils) quelque soit ou se trouvait la Garonne des mesures de l'air et de l'eau de mer mais aussi eau de pluie.
de fevrier 1971 à fevrier 1973 affecté Hao puis Mahina mon rôle fut essentiellement pour les unités qui le demandaient de me déplacer à Muru (ceci quand j'étais à Mahina) faire des séances d'info aux volontaires (peut être désignés d'office
) des unités. Parallèlement à ça j'étais le responsable radioprotection au STCAN Papeete tout bâtiment revenant de Muru pour IE ou IPER devait avoir de ma part autorisation de démontage d'un circuit eau de mer (hygiène ou tout autre circuit réfrigèrant) J'allais gratté (muni de gants) crépines d'aspirations ou je démontais une bride pour gratter puis j'allais au labo faire une analyse. En 2 ans je n'ai jamais eu de valeurs dépassant les normes mais peut être que pendant ces 2 ans je n'ai eu à contrôler que des bâtiments sains.
Par contre n'étant pas "crédule" je sais que professionnellement des mécanos que ce soit d'Edic ou autres plus grosses unités (je pense aux BB mais aussi aux type Trieux) s'ils avaient une panne sur un circuit eau de mer n'attendais pas le retour à PPT pour IE ou IPER et les résultats d'analyse....... ces personnes là........ très professionnellement effectuaient leur réparation...........
Pour mes autres campagnes 73/75 j'étais embarqué et en 74 fut la derniére année des essais aériens ces 2 années là j'étais en radiporotection qu'au service de l'équipage du Henry et lors des tirs grace à mon PCR embarqué(Poste de Controle Radiologique) les fameuses armoires bleues pour ceux qui en ont vu, je transmettait mes relevés parfois toutes les H ou moins
En 81/82 A muru tirs souterrain mon rôle était tout autre mais le relater serait long sachez en tous les cas que c'était toujours dans l'esprit information-education.