Désamiantage du Clemenceau: mises en examen pour corruption et abus de biens sociaux
MARSEILLE (AFP), 11:40
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L'ex-porte-avions Clemenceau, à son arrivée à Brest le 17 mai 2006
Quatre personnes dont deux dirigeants de sociétés impliquées dans le désamiantage de l'ex porte-avions français Clemenceau ont été mises en examen à Marseille pour une affaire de corruption présumée liée à ce marché, a-t-on appris vendredi de source proche de dossier.
Jean-Claude Giannino, gérant de Technopure, société qui effectué la première tranche de désamiantage du navire de la marine française entre 2004 et 2005, a été mis en examen pour "corruption active de personne privée, faux et usage de faux" et placé en détention provisoire vendredi.
Marc Belvert, responsable parisien de la SDIC (Ship Decomissioning Industries Corporation, filiale du groupe Eckhart Marine), société sous contrat avec l'Etat pour le démantèlement du Clemenceau, a pour sa part été mis en examen pour "recel d'abus de biens sociaux, escroquerie et corruption passive de personne privée". Il a également été placé en détention provisoire.
Les enquêteurs soupçonnent que le gérant de Technopure a payé ce dirigeant de la SDIC afin d'obtenir le marché du Clemenceau, via un réseau de fausses factures. Le détournement de fonds s'élèverait à 300.000 euros.
Deux autres hommes, Jean-Pierre Fumenier et Jean Zozor, ont également été mis en examen dans cette affaire, le premier pour "abus de biens sociaux, faux et usage de faux" et le deuxième pour "faux et usage de faux". Ils ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire. Ils sont soupçonnés d'avoir participé à ce schéma de corruption en surfacturant du matériel à M. Giannin