Pollux encore ou l'affection d'un équipage pour sa mascotte:
Le port de la Pallice regorgeait d'animaux (écoutez-donc Jean-Yves !) et il y avait aussi, de temps à autre, un boxer de belle taille qui alliait à la souplesse d'un jeune âge, l'impertinence d'un matelot sans spé vis-à-vis d'un vieux chouf ( c'était inacceptable !) Ce chien appartenait au "FRANCE ". Ne vous méprenez-point, le grand transatlantique n'avait pas ses habitudes dans le port Rochelais, le France dont je vous parle, qui était une frégate météorologique, portait un numéro (était-ce II ou III, je ne me souviens pas et d'ailleurs ceci n'est d'aucun intérêt pour la suite !)
Ainsi, si Cassiopée, Algol et Antarès (et la gente Luciole) accostaient au bord Sud de l'épi, la frégate météo, à chaque fin de mission venait ici se refaire santé et occupait, à elle seule, le bord nord de l'épi. Pour mémoire, avant que les satellites ne permettent de surveiller les cieux et nous offrir des prévisions de belle qualité, ces frégates météo patrouillaient, pendant près d'un mois au coeur de l'Atlantique autour d'un point -dont la lettre qu'il portait pour nom n'est plus en ma mémoire-, transmettant de là des messages précis et fort utiles pour les hommes du temps futur.
Tel voisinage de coupée conduisait nos deux chiens à échanger ... des "mots" et puis même des maux !
Car c'est ce dernier cas qui, un jour de printemps, advint à la Pallice :Si Pollux vit les dents de l'impudent boxer, il les sentit surtout car celles-ci saisirent la cuisse "arrière tribord" de notre compagnon.
Situation était grave et pour tous, à la vue, l'avenir du chien jaune n'était franchement pas clair.
Nouvelle fit le tour du bord bien vivement et le premier secours fut l'œuvre du bosco ci dessus rappelé (pour sûr, ils s'entendaient bien). Il le prit dans ses bras, peut-être plaie soigna et fortement héla pour appui obtenir : c'est au vétérinaire qu'il fallait vite aller !
Ainsi, à la Pallice, après le gynéco, les impôts et quoi d'autre, il y eut SAT d'un genre peu connu : "pour aller au véto".
Peu de chauffeurs à bord, en tout cas dans l'instant. Le seul dispo était notre patron bosco qui tenait l'animal. Devant l'obligation de prendre le volant il se fit violence et accepta qu'un autre prît le pauvre animal dans ses bras, à l'arrière. ils étaient quartiers-maîtres mais dedans la 4L, ils avaient belle gueule, un standing de Pacha.
Au retour, le bosco s'épancha sur son rôle, rendant compte qu'il avait su convaincre le vieux vétérinaire de l'importance extrême de Pollux sur l'ALGOL.
Beaucoup à bord craignaient "une fin médicale" et le ouf fut puissant quand Pollux nous revint;, porté par le bosco !
Comme seules prescriptions, il fallait simplement qu'il dorme et qu'il mange. Le nid que le bosco avait fait au toutou avait permis au chien de buller bien tranquille mais le mieux observé fut, sans conteste, dû au très grand sacrifice des matelots et de choufs qui pendant ce temps-là s'étaient privés de viande ... au profit de Pollux :
en plus d'un fort tonus, notre mascotte avait gagné cinq bons kilos.
La suite néanmoins fut pleine de mystères : plus d'aboiements dehors et Pollux, conquérant, n'avait plus d'opposant !
On disait sur les quais que le boxer "cador" s'était empoisonné .... en mordant la mascotte !
Le port de la Pallice regorgeait d'animaux (écoutez-donc Jean-Yves !) et il y avait aussi, de temps à autre, un boxer de belle taille qui alliait à la souplesse d'un jeune âge, l'impertinence d'un matelot sans spé vis-à-vis d'un vieux chouf ( c'était inacceptable !) Ce chien appartenait au "FRANCE ". Ne vous méprenez-point, le grand transatlantique n'avait pas ses habitudes dans le port Rochelais, le France dont je vous parle, qui était une frégate météorologique, portait un numéro (était-ce II ou III, je ne me souviens pas et d'ailleurs ceci n'est d'aucun intérêt pour la suite !)
Ainsi, si Cassiopée, Algol et Antarès (et la gente Luciole) accostaient au bord Sud de l'épi, la frégate météo, à chaque fin de mission venait ici se refaire santé et occupait, à elle seule, le bord nord de l'épi. Pour mémoire, avant que les satellites ne permettent de surveiller les cieux et nous offrir des prévisions de belle qualité, ces frégates météo patrouillaient, pendant près d'un mois au coeur de l'Atlantique autour d'un point -dont la lettre qu'il portait pour nom n'est plus en ma mémoire-, transmettant de là des messages précis et fort utiles pour les hommes du temps futur.
Tel voisinage de coupée conduisait nos deux chiens à échanger ... des "mots" et puis même des maux !
Car c'est ce dernier cas qui, un jour de printemps, advint à la Pallice :Si Pollux vit les dents de l'impudent boxer, il les sentit surtout car celles-ci saisirent la cuisse "arrière tribord" de notre compagnon.
Situation était grave et pour tous, à la vue, l'avenir du chien jaune n'était franchement pas clair.
Nouvelle fit le tour du bord bien vivement et le premier secours fut l'œuvre du bosco ci dessus rappelé (pour sûr, ils s'entendaient bien). Il le prit dans ses bras, peut-être plaie soigna et fortement héla pour appui obtenir : c'est au vétérinaire qu'il fallait vite aller !
Ainsi, à la Pallice, après le gynéco, les impôts et quoi d'autre, il y eut SAT d'un genre peu connu : "pour aller au véto".
Peu de chauffeurs à bord, en tout cas dans l'instant. Le seul dispo était notre patron bosco qui tenait l'animal. Devant l'obligation de prendre le volant il se fit violence et accepta qu'un autre prît le pauvre animal dans ses bras, à l'arrière. ils étaient quartiers-maîtres mais dedans la 4L, ils avaient belle gueule, un standing de Pacha.
Au retour, le bosco s'épancha sur son rôle, rendant compte qu'il avait su convaincre le vieux vétérinaire de l'importance extrême de Pollux sur l'ALGOL.
Beaucoup à bord craignaient "une fin médicale" et le ouf fut puissant quand Pollux nous revint;, porté par le bosco !
Comme seules prescriptions, il fallait simplement qu'il dorme et qu'il mange. Le nid que le bosco avait fait au toutou avait permis au chien de buller bien tranquille mais le mieux observé fut, sans conteste, dû au très grand sacrifice des matelots et de choufs qui pendant ce temps-là s'étaient privés de viande ... au profit de Pollux :
en plus d'un fort tonus, notre mascotte avait gagné cinq bons kilos.
La suite néanmoins fut pleine de mystères : plus d'aboiements dehors et Pollux, conquérant, n'avait plus d'opposant !
On disait sur les quais que le boxer "cador" s'était empoisonné .... en mordant la mascotte !
Message transférer le 05.03.2011 sur demande de son auteur COLLEMANT Dominique administrateur |
Dernière édition par dbs le Mar 10 Déc 2019 - 18:39, édité 2 fois