par Noël Gauquelin Lun 20 Déc 2010 - 17:41
Comme gene, ce fut l'école des radios aux Bormettes, mais quatre ans plus tôt, début septembre 1963. Arrivée à la gare de Toulon par le train de nuit et regroupement sur le parvis avant de monter dans les bus vers La Londe. Moi qui ne connaissait pas du tout le sud, c'était un émerveillement de voir ce soleil, ces palmiers et de sentir cette chaleur de l'été. Embarquement à la 9ème escouade et début des cours, mais au bout d'une semaine, premier coup de mistral, et je me retrouve à l'infirmerie avec un de mes copains et une bonne angine, ce qui fait que nous nous retrouvons tous les deux à la 10 ème escouade. Cette escouade était très spéciale car elle avait la particularité de regrouper des marins de toutes les provenances possibles et imaginables : Maistranciers et mousses reportés de cours (comme moi) , matelots venant d'Hourtin, tels que des engagés, des EVDA et des officiers radio de marine marchande et aussi des appelés. Un vrai "melting pot". Etant le QM le plus agé (l'autre devait avoir quelques semaines de moins que moi), me voila bombardé responsable (je ne me souviens plus du titre exact) et chef de poste de "l'auditorium", la grande chambrée située juste au dessus des postes des QM. Notre chef d'escouade était le Mt Roy, assisté des SM Véty et Vigouroux. Que dire de ce BE ? Les niveaux des élèves étaient très contrastés, et il y a eu quelques éliminations dues aussi à l'inaptitude au morse. Les cours étaient soutenus , jusqu'à 10 heures par jour avec le casque sur les oreilles : Son, dactylo-son, manipulation, à la limite de l'abrutissement, avec pour se "détendre", les cours de procédure, de formation militaire et maritime. Dans mes souvenirs, il y a aussi ces tartines de pain accompagnées de carrés de chocolat qu'on nous distribuait après le poste de propreté dans la baraque des instructeurs ou officiait le célèbre Mtre Nédelec que j'ai revu bien des années plus tard, major, au CIN Saint Mandrier.
Comparé à l'école de maistrance, la nourriture était très médiocre et la cuisine ou nous faisions quelques corvées, sale et mal tenue, ce qui était toujours le cas quelques mois plus tard quand j'ai fait mon cours de QM.
Mais j'en ai surtout gardé le souvenir, si cher à tous les radios de cette époque d'un lieu exceptionnel !