par Jean Veillon Sam 30 Mai 2009 - 1:09
Le message n°6 de Jean Léon rappelant l'escale de la "Jeanne" à Diego en 2000 me remets en mémoire son passage en 1965 ou 66 ou un fait regrettable avait mis en émoi l'Unité Marine. Il s'agit du décès d'un OMS de la Jeanne. Certains détails m'échappent aujourd'hui mais dans les grandes lignes les faits sont exacts. Loulou 83 étant de quelques années plus jeune que moi, sa mémoire est peut-être meilleure que la mienne et s'il lit ces lignes il pourra confirmer ou infirmer les faits.
La "Jeanne" donc était en escale à Diego, et comme il était habituel, les gens stationnés en famille invitaient les membres de l'équipage à la "case". Un cadre de la D.C.M locale s'était lié d'amitié avec le P/M (ou Cipal) mécano et à ce titre l'avait invité chez lui plusieurs fois. Bien qu'il y ait prescription, je tairai les noms des protagonistes de l'affaire.
J'étais responsable des citernes à carburants de la DP et nous devions ravitailler en mazout un vieux cargo Grec, le "PAXOI". Compte tenu du débit de la pompe, le ravitaillement devait durer jusqu'en début de soirée.
Le gars de la DCM était avec nous pendant les opérations son rôle étant de délivrer les papiers officiels à la fin du ravitaillement. Pendant ce temps, l'équipage de la Jeanne ayant "service du dimanche" était à terre, et l'OMS en question était juste passé "dire bonjour" à Madame l'épouse de son nouvel ami. Hors, le ravitaillement s'étant passé beaucoup plus rapidement que prévu, ce dernier rentra chez lui plus tôt . En passant devant la fenêtre de son logis, il remarqua une casquette d'Officier Marinier et une chemise blanche sur le dos d'une chaise
. Eut-il un doute? toujours est-il qu'en rentrant chez lui il ne trouva pas sa femme en train de servir l'apéro, mais dans une toute autre situation (je n'y étais pas, mais on peut toujours l'imaginer.....) Assez en colère, l'infortuné se saisit alors d'un couteau de cuisine et blessa mortelement "l'invité". Réalisant alors la gravité de son geste, il prévint l'hopital situé juste de l'autre coté de la rue, mais l'infortuné Cipal ne put être sauvé. Le procès eût lieu "sur zone". Je ne me rappelle pas comment il s'était déroulé et le meurtrier fût quelques temps incarcéré a la prison de l'Unité Marine. L'épouse pour sa défense avait invoqué un viol.... Et oui, la femme avait laissé son invité dans le salon, le temps d'aller surveiller un "Poulet coco" pour le repas du soir. En revenant au salon, la faible femme s'était trouvé en face d'un homme dont le dessein était évident et qui n'avait pas seulement soif de pastis...... elle n'avait pas eu la force de se défendre
Enfin c'est la version des faits qui avait été évoquée devant le tribunal. Le cercueil de la victime resta longtemps au dépositoire à Diego, il s'était dit à l'époque que l'épouse légitme n'avait pas voulu le faire rapatrier en France. Mes souvenirs s'arrêtent la. Je ne sais pas ce que sont devenus les protagonistes de l'affaire. On a dit que le meurtrier avait pardonné à son épouse sans doute parce qu'elle n'était pas fautive