(Carte provenant du livre d'Erwan Bergot ("Bataillon de Corée") et que j'ai renseigné pour mon sujet.)
- Spoiler:
- Extraits de textes d'Erwan BERGOT tiré de son très beau livre aux éditions des Presses de la Cité , pour compléter mon récit ci dessus:
"Les blessés se comptent maintenant par dizaines. Sous le feu , les brancardiers Coréens vont les chercher et les ramènent vers l'arrière. Mais il n'y a plus vraiment d'arrière. A l'infirmerie de base , six kilomètres au sud , plantons et secrétaires creusent en hâte des trous sous leurs guitounes.
Vers dix heures du matin , l'aviation intervient . Peut être enregistre-t-elle des coups au but. Elle ne ralentit en rien l'intensité de la préparation Chinoise."
" L'après-midi est déja avancée et l'artillerie Chinoise tire toujours.
Cela fait exactement dix heures que le matraquage se poursuit . Les volontaires sont saturés de bruits , asphyxiés de fumée et de terre , abasourdis par le spectacle qui se modifie sans cesse , un peu comme s'ils se trouvaient sous la pelle d'un buldozer.
Dix heures sous les obus peuvent rendre fou."
18h00 attaque Chinoise :
"Les trompettes mugissent , déclenchant l'assaut. PERRON aperçoit les vagues Chinoises qui s'élancent , se ruant par les brèches des barbelés et escaladant directement la crête qui mène au coeur de sa position . Il entend aussi la voix de GAVRILOFF: "Feu à volonté ! Nettoyez-moi tout ça!"
Il est six heures exactement . Les mitrailleuses se sont mises en action , crachant sans répit , taillant des sillons sanglants dans la masse toujours renouvelée de fantassins en gris-jaune qui pensaient peut être gagner sans combattre , étonnés de s'apercevoir que , dans ces ruines , des hommes , vivent encore et se défendent, comme des lions.
A la pièce de GAVRILOFF réplique celle de LAGAREC , puis celle de BOUDINEAU."
(Erwan Bergot)
Et mon frère dans cet enfer ?
Philippe COLLEMANT pionnier au Bataillon Français de l'O.N.U.
Au stade actuel de mes recherches , je sais peu de choses.
Il est dans le groupe du Sergent LAGAREC qui se trouve avec PERRON. Sur les douze hommes de son groupe , 7 vont être tués et 1 blessé .
Des 4 groupes de pionniers , le sien est celui qui va avoir le plus de pertes.
Mon frère va survivre dans un premier temps au bombardement , puis au corps à corps qui va se passer au moment ou leur position va être submergée. Ensuite il va se replier , gravement blessé (un bras arraché) pour tenter de regagner le poste de secours de 281.
54 hommes en position avancée , face à deux régiments Chinois.
C'est une véritable fourmilière qui monte à l'assaut des troupes Françaises , au son du clairon et sous un déluge de feu. Le spectacle était hallucinant : les soldats communistes escaladant leurs morts pour avancer et avancer encore.
La section pionnier se sacrifiera devant les troupes Chinoises.
Bill