Personne n'a parlé de l'anecdote suivante :
Après la première explosion, nous sommes (LA RANCE) revenus 2/3 jours après le tir.
Au fur et à mesure que nous nous rapprochions, le quai nous semblait en mouvement, pas net (comme une brume de chaleur qui trouble l'air), plus on s'approchait, plus c'était remuant, bougeant.
Ce n'est que, de très près, que nous avons pu identifier la cause de ce phénomène.
Des rats par milliers, dizaines de milliers même.
Le tir avait eu lieu sur un ballon situé très près des poubelles.
Lors de l'explosion, ces derniers avaient été aveuglés, rendus sourds, etc...
Ils avaient quitté leur secteur.
Au moment ou nous sommes arrivés, ils colonisaient la piste d'atterrissage et le quai.
Après hésitation, nous nous sommes quand même mit à quai, disque anti-rat sur chaque aussière et factionnaire armé d'un balai aux coupées.
Le même jour, des camions poubelles et des équipages en tenues spéciales se sont mis à la chasse des indésirables.
Les pauvres bêtes étaient pour la plus part malades, crevaient sur place ou tombaient du quai dans l'eau, beaucoup de cadavres flottaient.
Même si le site avait été rapidement nettoyé, aucun d'entre nous n'est allé à la plage les jours suivants.
Les autres tirs ont été plus propres, d'une part, parce que la population de cette gent aux longues dents avait été quasiment détruite, et d'autre part, parce que les autorités avaient, dans l'intervalle de temps, maîtrisé le stockage des poubelles et surtout de l'hygiène de ce lieu.
Cette histoire est vraie, les copains de LA RANCE de 65, pourrons vous le certifier (nous nous sommes retrouvés sur le net, actuellement 24).