par salonais Dim 16 Déc 2018 - 15:48
À partir de 1928, la marine nationale rapatrie sur le continent l’essentiel de ses services sanitaires. Le lazaret, condamné de facto, est officiellement fermé en 1933 et plus ou moins laissé à l’abandon. Il retrouve toutefois un regain d’activité en 1941. Non pas au profit de militaires, mais de prisonniers de droit commun atteints du typhus et prudemment isolés de la population sur décision conjointe de l’administration pénitentiaire et des autorités sanitaires. Ces prisonniers (et leurs gardiens) seront les derniers occupants « légitimes » de l’hôpital Caroline avant l’occupation en 1942 de la France libre par les armées du Reich. Sitôt à Marseille, les Allemands s’emparent des îles du Frioul où ils mettent en place une défense avancée de la ville et de leurs garnisons.
Août 1944. Conduits par les forces aéronavales alliées, des bombardements massifs frappent la cité phocéenne et l’ensemble des lieux où sont retranchées les forces d’occupation. Parmi eux les îles du Frioul, et particulièrement l’île de Ratonneau où se trouve concentrée la majorité des ouvrages militaires. Lorsque Marseille est libérée au prix d’impressionnantes destructions et de terribles pertes dans les populations civiles, c’est d’un hôpital Caroline en grande partie ruiné que les troupes françaises reprennent possession.
Suit une longue période de déminage par l’armée et de sécurisation des lieux avant que ce qu’il reste de l’hôpital Caroline ne sombre dans l’abandon, livré aux gabians et à la végétation si particulière de ces îles du Frioul on l’on relève le taux de sécheresse le plus élevé de France.
(Source Agorra Vox)