Bonjour à tous
Tous les marins qui ont navigué en rade de Diégo la nuit, et tout particulièrement ceux de la Direction du Port et de la base d'Andraka, qui faisaient la traversée Cap Diégo-Diégo, ont tous eu des frayeurs en passant près des épaves qui encombraient la baie de la Nièvre, et qui n'étaient pas signalées par des balises lumineuses.
Je vais reproduire les informations que j'avais relevées au bureau d'études de la SECREN avant mon départ en 1982, au sujet des épaves de navires échouées ou coulées en rade à cette époque.
Epaves de la baie de la Nièvre. Les positions indiquées ne sont qu'approximatives.
En baie de la Nièvre:
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Le croiseur auxiliaire" Bougainville", de la Marine Nationale vichyste, ex cargo bananier "Victor schoelcher"de type Djoliba, militarisé en 1939, puis en 1941, par l'installation de canons, coulé par deux torpilles anglaises, lancées d'avions le 5 mai 1942, dans le cadre de l'opération Ironclad. Le navire avait les caractéristiques suivantes: Jauge 4500 tonneaux, longueur 114,3 m, largeur 15,8 m. (Les bâtiments ayant portés le nom de Victor Schoelcher). Son armement comprenait trois pièces de 138,6 mm, deux pièces de 75 mm, et deux pièces de 37 mm (Site Forummarine.forumactif.com sujet: Les croiseurs auxiliaires de Plumier).
Le cargo bananier Djoliba, tête de la série Dubreka, Victor Schoelcher, et Charles-Plumier (Photo collection agence Adhemar).
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Le cargo italien "Duc des Abruzzes", coulé le 5 mai 1942.
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Le cargo italien "Somalia", coulé le 5 mai 1942.
Sur la grève au port de commerce devant le foyer "Surcouf"
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Le sous marin de première classe "Bévezier" de la Marine Nationale vichyste. Il s'agissait d'un sous marin de grande patrouille, de type Pascal, de 1500 tonnes, coulé le 5 mai 1942 en rade par un grenade anglaise, renfloué en 1943, échoué à l'appontement Surcouf, remis aux Forces Navales Françaises Libres, et déclassé en 1946 (Source :HistoQuiz/ la campagne de Madagascar 1942).
- Le cargo "Jalayaksmi", échoué volontairement en 1978, et coulé sur place en 1981. Le cargo "Jalayaksmi" avait eu un incendie dans l'une de ces cales de marchandises en plein océan indien. L'équipage avait quitté le bord et avait été récupéré par un autre navire. Un remorqueur de haute mer anglais, stationné à Diégo était allé rejoindre le cargo en feu, et son équipage avait éteint l'incendie. Le navire sinistré avait été remorqué à Diégo, et déchargé de sa cargaison à la SECREN. Après expertise le navire, dont la coque était pliée et le pont ondulé, avait été déclaré irréparable. La société de remorquage anglaise avait conservé l'épave pour servir de bâtiment base à Diégo. En 1981, la société de remorquage avait été déclarée indésirable à Madagascar; ces personnels avaient quitté le pays. Le navire Jalayaksmi, sans soin, avait coulé sur place.
Dans la baie des amis:
- Le LCT 9062, de la Marine Natinale Française, déclassé en 1967, renommé Q433 pour servir de ponton à la SECREN, coulé à son poste d'amarrage en 1978, renfloué et échoué dans ce cimetière des bâteaux.
- Divers autres navires de faible tonnage.
A la pointe de Caméléon - ou Caïman:
- Le pétrolier Katarina caltex- Divers autres navires.Dans la baie des français
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Le cargo norvégien "M/S Star Carrier", coulé le 30 septembre 1961. Lors du déchargement de sa cargaison au port de commerce, un incendie s'était déclaré dans l'une des cales du navire. Il était encore chargé de plusieurs milliers de tonnes de dynamites et de bouteilles de gaz. Les autorités avaient ordonné que le navire soit remorqué dans la Baie des Français. Avant qu'il ne soit échoué entre Nosy Longo et la pointe du Lazaret, une explosion s'était produite, provoquant une brèche dans la coque et la destruction du remorqueur "pingouin" (Source l'association "Ambre")
Au cap Diégo
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Le caboteur "Betsibouk", de la société Malgache de Navigation, coulé au Cap Diégo, en 1975.
Je ne peux attester de la véracité de tous ces évènements, sauf pour le Jalayaksmi parce que j'étais présent à cette époque là.