Pour éviter les pavés de 10/15 pages, je vous raconterais mes aventures par épisodes

Tout d'abord cela commence par une rencontre lors de ma formation à Hourtin.
Dès le 1er soir à la cafétéria, vous vous rappelez sans doute votre 1ère soirée, j'aperçois une table à laquelle se trouve un seul gars, pas n'importe quel gars, un vieux de la vieille, un qui a été "cassé" maintes et maintes fois, un a qui on n'a plus rien a apprendre. Toutes les tables sont occupées sauf la sienne, et je vois bien que tout le monde évite de s'y asseoir. N'étant pas d'un naturel trouillard, je chope un pack de bière et m'assois sur une des chaise faisant face au bonhomme, sans attendre qu'il dise ou fasse n'importe quoi, je lui tend une de mes canettes et ne dit pas un mot. Il écarquille les yeux, les fronces et voyant que cela n'a aucun effet sur moi, attrape la canette offerte. Dès cet instant je suis devenu son pote du soir. On l'appelait VieuxChouf, d'ou l'adoption de ce pseudo pour lui rendre hommage. Je lui doit tout ce qui va suivre.
C'est lui qui m'apprendra tout ce que je ne sais pas et surtout, surtout, a choisir mon affectation puisque je lui ai expliqué que je voulais absolument voyager.
C'est lui qui m'a expliqué qu'a la fin des cours, on choisit son affectation du 1er au dernier.
Je termine les cours en 11ème position et bien évidement, je choisis le seul escorteur rapide encore sur le tableau noir. Ce sera le CHAMPENOIS. Le F770
Ben mes amis si j'avais su ce qui allait m'arriver sur ce bâtiment, j'aurais volontiers assommé celui qui me l'aurait piqué.
Bien sur les 1er ont cru bien faire en optant qui pour le Clem, qui pour la Jeanne, qui pour le redoutable, etc etc... Plus tard avec les potes de la formation, on a fait un comparatif de nos balades sur la grande bleue, ils étaient verts d'envie.
Je passe exprès sur le stage de formation de St Mandrier, rien de spécial.
Fin du stage, comme tous les autres, j'ai 2 semaines de "congé". Sauf qu'au bout de 4 jours, les gendarmes sont venus me chercher chez moi, car je devais immédiatement partir pour mon port d'attache, BREST, mon CHAMPENOIS devait appareiller pour un voyage de 3 mois en urgence pour représenter la FRANCE.
Et voila le jeune Michel alias VieuxChouf partit pour l'Allemagne, la Pologne, la Russie, et oui nous fûmes le 1er bateau de guerre a faire escale en Russie après guerre, la Norvège, le Danemark, la Suède, l'Angleterre et retour à Brest.
L'est pas belle la vie??? Et tout cela à 19 ans.
A suivre.
Amitiés

bonne idée ton récit

Trés important le choix des affectations

j 'espere que tu nous raconteras ton emploi du temps d 'une journée "normale" à bord , car je pense qu 'il doit varier d 'un bâtiment à l 'autre

(cela m 'a toujours intrigué ).

cela serait interessant de pouvoir comparer le déroulement de la journée selon le bâtiment et la spé

dans attente impatiente de te lire

cordialement

JC

la 7ème DER basée à BREST ( ER LE BRETON - LE BASQUE- LE CHAMPENOIS) ont fait escale avec l'ecole navale à SAINT PETESBOURG en 1968.

Bonsoir à tous,

Un ami de ma famille, second maître électricien, embarqué à bord de la frégate "L'Aventure" affectée à la surveillance des pêches a, dans les années 58 à 61, effectué plusieurs escales en URSS, dont Mourmansk et Arkangeslk, ainsi qu'au Spitzberg mais aussi bien sûr à St pierre et Miquelon et au Canada. Il nous a d'ailleurs rapporté quelques souvenirs de ces pays. C'était alors un des premiers navires militaires français a se rendre en URSS depuis la fin de la seconde mondiale.

Amicalement,

Michel

Un peu de moi:
Je profite de la mauvaise mer, tout le monde a eu droit à un tabassage en règle dans cette fichue mer du Nord, pour donner quelques info sur moi. J’ai eu mon brevet de torpilleur et comme sur le Champenois il y a 12 tubes en 4 plates formes de 3. Je m’occupe des 2 plates formes arrière. J’ai un pot énorme, à part mon capitaine avec qui je n’ai jamais eu le moindre accros, je suis seul maître de mon travail. Il me fait totalement confiance et croyez moi, je ne regrette pas de ne pas l’avoir dédaigné, vous comprendrez dans 3 ou 4 épisodes. Pas de sous off pour m’ordonner de faire ceci ou cela.
Comme je n’ai pas le mal de mer, contrairement à pas mal d’autres, héhé, on s’en ait mit jusque là, lors des repas du soir avec les 5 gars de mon quart avec qui j’ai sympathisé. Ils furent de toutes les aventures en escales.
Mon pitaine, voyant que je ne dormais quasiment jamais plus de 5h00 me demanda si je voulais « jouer » à la veille de nuit pendant les quarts de 4h00. Un peu oui que je voulais, m’en fichait royalement que ce soit à l’extérieur, sous les coups de boutoir des paquets de mer, j’adorais ça. Tellement que lors de chaque tempête traversée, c’était moi qui m’y collait.
Le taf dans la journée n’était pas violent non plus, 1 fois par semaine, je nettoyais et graissais l’intérieur de mes tubes, le reste du temps, comme tout bon matelot, c’était les corvées, le grattoir, le pinceau et hop, à 4 pattes, hein les gars, avec 4h00 par nuit (c'était mon choix) au PC.ASM. devant le DUBA24 à la recherche d'un éventuel sous marin ennemi.
Par contre, je ne m’attendais pas à ce que la frontière entre les sous offs et les matelots soit si marquée, pouh c’est comme si on n’existait pas pour eux, hormis pour les punitions et autres corvées. Je suis certain qu’à ma sortie en Août 74, aucuns sous off ne connaissaient mon nom.
Bien, en route pour mes escales.