par BONNERUE Daniel Mer 30 Mar 2011 - 13:47
Cher camarade Laurent, les barres de contrôle sont remplacées en même temps que les barres de combustible. Je n'ai jamais eu l'occasion de le vérifier ne travaillant pas dans ce domaine au CEA, mais je suppose qu'elles sont incorporées dans les blocs qui forment les éléments combustibles dans les cœurs des réacteurs.
Pour revenir à Georges VALLADAS (15 sur la photo), qui était jeune ingénieur au moment de la prise du cliché, je me souviens qu'au départ il était titulaire d'un CAP d'ajusteur. Il me l'avait dit lorsqu'un jour il était venu m'emprunter du matériel de dessin industriel pour tracer des graphiques destinés à illustrer une communication relative à un système de détection qu'il avait imaginé et expérimenté. Alors qu'il était ajusteur de précision dans le laboratoire de physique expérimentale du Collège de France, dirigé par Paul LANGEVIN, son responsable direct Maurice SURDIN (18 sur la photo) l'avait encouragé à passer son bac. Ensuite il avait suivi des cours d'électronique, puis de physique, pour devenir d'abord ingénieur, puis un physicien de renom. Il avait fait son service militaire dans la Marine avec le grade d'enseigne de vaisseau. Avant d'être recruté au démarrage du CEA en 1946, il avait travaillé à la Radiodiffusion Nationale sur le développement de la future télévision.
Alors que nous étions collègues dans le département de physique des particules élémentaires (DPhPE), dirigé alors par André BERTHELOT (12 sur la photo), il s'était rendu à un congrès de physique où il devait intervenir. A la tribune, lors de l'ouverture de sa serviette pour en sortir ses documents, il s'était rendu compte que c'était en fait le cartable de son fils, ce qui toutefois ne l'avait pas empêché de faire brillamment sa communication devant ses pairs.
Cet homme d'une valeur exemplaire était très pédagogue et d'une remarquable gentillesse à signaler. Né à Paris en janvier 1920, il nous a quitté en février 2004.