Les forceurs du blocus de Djibouti (juin 1940/janvier 1943).
À l'armistice, imposée par l'Allemagne en juin 1940, beaucoup de territoires d'Outre-mer se trouvent isolés : les Antilles et l'escadre de l'amiral Robert, l'Indochine du général Catroux (remplacé par la suite par le général Decoux aux ordres de vichy), Madagascar, dont la flottille est commandée par le capitaine de vaisseau Maerten, et Djibouti du général Legentilhomme. Ce dernier coincé entre l'Erythrée Italienne (qui fait partie de l'axe) et les britanniques d' Aden, refuse de déposer les armes. IL sera remplacé par le général Germain aux ordres l'armée d'armistice.
La flottille de Djibouti est composée de : l'Aviso coloniale "d'Iberville", des sous-marins "Héro" et "Glorieux". Le capitaine de vaisseau Maerten, à Madagascar, établi la liaison entre la France de Vichy et Djibouti mais se heurte au blocus établi par Aden. Cependant ses bateaux vont déployer des trésors de prouesses pour ravitailler les quelques milliers de somaliens et de métropolitains acculés à la disette. Vont prendre part à cette campagne :
--- 1' Aviso "Bougainville II, un ex- bananier le "Victor Schoëlcher", le contre-torpilleur "Epervier", le sous-marin "Vengeur" ainsi que le pétrolier "Elorn" immobilisé depuis plusieurs mois
La liaison va également être établie entre Diégo-Suarez et la Réunion. Le sous-marin "Vengeur", désigné au ravitaillement, ira jusqu'à embarquer du vin dans ses ballasts.
Une autre flottille de petites goélettes, de boutres, le plus souvent arraisonnés pour trafics en tous genres. Ils vont êtres réquisitionnés et leur équipage employé à passer entre les mailles du filet du blocus pour ravitailler les français de Djibouti.
Le "Hind", une goélette de 120 tonneaux va être gouverné par les enseignes de vaisseau ; Casalis de Fonduce et Dennis, ainsi que le second-maitre Henry. Ils appareillent de la Baie du Courrier le 7 juillet, mais restent encalminés pendant 48h dans le Canal de Mozambique. Le 10 ils accrochent un alizé et parviennent le 1er août à Djibouti, après 3 semaines d'un voyage mouvementé.
"l'Amir, un boutre de trafiquants, est arraisonné par la douane. Son équipage est versé au service des forceurs de blocus. Le "Naram-Passat, la "Marianne", le "Surcouf", et un autre caboteur de 70 tonnes, qui "contre-bandent" entre les Comores et le Yémen vont s'ajouter à la flottille. On fermera les yeux sur leur trafique de routine, tandis que pour les missions désignées, ils seront "remercier" en or.
Afin de brouiller les messages qui pourraient êtres interceptés par les anglais, le lieutenant de vaisseau Monot qui conduit le "Naram-Passat" communique avec la Base de Diégo Suarez, à partir d'une formule codée "…les fiancés sont arrivés et se préparent à la cérémonie nuptiale…". En retour, la Base de Madagascar répond : "….félicitation !...Continuez à entretenir relation maritale…stop!
Deux autres sous-marins, par la suite, vont venir épauler le "Vengeur" ; le "Monge" et le "Béveziers". On se souvient de ce dernier commandé par le lieutenant de vaisseau Lancelot, lequel à la défense de Dakar, le 25 septembre 1940, torpilla " le cuirassé anglais "Résolution". Ce qui contribua à mettre fin à l'expédition franco-anglaise menée par de Gaulle. Durant ces dernières années de blocus et grâce aux efforts et à l'audace de cette flotte hétéroclite, Djibouti sera sauvé de la famine. C.L.
EDIT : Notes personnelles de LEPILLER Christian (Fanch)
À l'armistice, imposée par l'Allemagne en juin 1940, beaucoup de territoires d'Outre-mer se trouvent isolés : les Antilles et l'escadre de l'amiral Robert, l'Indochine du général Catroux (remplacé par la suite par le général Decoux aux ordres de vichy), Madagascar, dont la flottille est commandée par le capitaine de vaisseau Maerten, et Djibouti du général Legentilhomme. Ce dernier coincé entre l'Erythrée Italienne (qui fait partie de l'axe) et les britanniques d' Aden, refuse de déposer les armes. IL sera remplacé par le général Germain aux ordres l'armée d'armistice.
La flottille de Djibouti est composée de : l'Aviso coloniale "d'Iberville", des sous-marins "Héro" et "Glorieux". Le capitaine de vaisseau Maerten, à Madagascar, établi la liaison entre la France de Vichy et Djibouti mais se heurte au blocus établi par Aden. Cependant ses bateaux vont déployer des trésors de prouesses pour ravitailler les quelques milliers de somaliens et de métropolitains acculés à la disette. Vont prendre part à cette campagne :
--- 1' Aviso "Bougainville II, un ex- bananier le "Victor Schoëlcher", le contre-torpilleur "Epervier", le sous-marin "Vengeur" ainsi que le pétrolier "Elorn" immobilisé depuis plusieurs mois
La liaison va également être établie entre Diégo-Suarez et la Réunion. Le sous-marin "Vengeur", désigné au ravitaillement, ira jusqu'à embarquer du vin dans ses ballasts.
Une autre flottille de petites goélettes, de boutres, le plus souvent arraisonnés pour trafics en tous genres. Ils vont êtres réquisitionnés et leur équipage employé à passer entre les mailles du filet du blocus pour ravitailler les français de Djibouti.
Le "Hind", une goélette de 120 tonneaux va être gouverné par les enseignes de vaisseau ; Casalis de Fonduce et Dennis, ainsi que le second-maitre Henry. Ils appareillent de la Baie du Courrier le 7 juillet, mais restent encalminés pendant 48h dans le Canal de Mozambique. Le 10 ils accrochent un alizé et parviennent le 1er août à Djibouti, après 3 semaines d'un voyage mouvementé.
"l'Amir, un boutre de trafiquants, est arraisonné par la douane. Son équipage est versé au service des forceurs de blocus. Le "Naram-Passat, la "Marianne", le "Surcouf", et un autre caboteur de 70 tonnes, qui "contre-bandent" entre les Comores et le Yémen vont s'ajouter à la flottille. On fermera les yeux sur leur trafique de routine, tandis que pour les missions désignées, ils seront "remercier" en or.
Afin de brouiller les messages qui pourraient êtres interceptés par les anglais, le lieutenant de vaisseau Monot qui conduit le "Naram-Passat" communique avec la Base de Diégo Suarez, à partir d'une formule codée "…les fiancés sont arrivés et se préparent à la cérémonie nuptiale…". En retour, la Base de Madagascar répond : "….félicitation !...Continuez à entretenir relation maritale…stop!
Deux autres sous-marins, par la suite, vont venir épauler le "Vengeur" ; le "Monge" et le "Béveziers". On se souvient de ce dernier commandé par le lieutenant de vaisseau Lancelot, lequel à la défense de Dakar, le 25 septembre 1940, torpilla " le cuirassé anglais "Résolution". Ce qui contribua à mettre fin à l'expédition franco-anglaise menée par de Gaulle. Durant ces dernières années de blocus et grâce aux efforts et à l'audace de cette flotte hétéroclite, Djibouti sera sauvé de la famine. C.L.
EDIT : Notes personnelles de LEPILLER Christian (Fanch)