par LEPILLER Christian Mar 11 Déc 2012 - 17:45
Bonjour à tous. Au risque de devenir « …Un peu longuet sur la question… » J’aimerais revenir sur ce L.S.T. fantôme « la Paillotte », que l’on voit sur la page de dessin de la BAN de Cat Laï. Dans le texte qui l’accompagne je mentionne sa présence à Cat Lô en 1955/1956 et d’une fin de vie aux mains de la marine vietnamienne, alors que l’on semble affirmer, et c’est fort possible, qu’il a été acheminé au Cambodge. Mais où au Cambodge ? …Dans le port fluvial de Pnom Penh ? …ou dans un port maritime du golfe ? Car son transfert par l’une des deux voies d’accès pose question.
A mon avis, des deux endroits, un port côtier était le plus accessible : Contournement de la pointe au sud de Camau et prolongement vers le nord. Tandis que la remontée du Mékong parait plus hasardeuse (?) Plus difficile de navigation. Déjà par son tonnage, sa masse (sans parler que durant sa vie de sédentaire, il avait du prendre du poids, v. les aménagements…) Ensuite, même si le fleuve Mékong avait été bien balisé (un beau travail de l’administration coloniale française), large dans la majeur partie de son parcourt, reste que des plages peu profondes pouvais l’amener à l’échouage. J’imagine le louvoiement du remorquage pour éviter ces pièges, et la somme d’énergie pour remonter les courants. J’ose même pas imaginer le tableau à une période de mousson et de courants de jusant.
« …Mais, où veut-il en venir ?.. », Vont penser certains… « Du Cambodge ? …il en prend pas le chemin ! ».
Eh bien, voila ; Je pense que si le L.S.T. a fini sa vie au Cambodge dans les conditions que l’on dit, et c’est fort probable, la décision logique de le remorquer par mer aura été retenue, mais pas avant d’avoir descendu le Nha Bê, rejoint la Baie du Cap et la Base fluviale de Cat Lô, où il aura séjourné quelque temps, remplissant là quelques dernières missions : Transmission de matériel descendu de Saigon servant à la logistique de la Base, mais aussi de stocks importants à saborder dans la Baie, d’une part, et de matériel à acheminer vers sa dernière destination. Faut rappeler que nous sommes dans les derniers mois de la présence française en Indochine, que l’on procède au démantèlement des dernières Bases et que beaucoup de matériel ne sera pas rembarqué.
Si la libre circulation ne nous est plus permise, la porte au Cap nous reste largement ouverte. En août/septembre 1956 tout aura été dit.