Bonsoir à tous ! et merci pour vos commentaires qui me vont droit au coeur !
Bien, c'est pas tout ça, mais il faut s'y remettre, hein ?
Hier, nous en étions resté au retour des deux navires rebelles dans le port d'Odessa.
Le Matushenko jubile comme un gamin qui a trouvé un sucre d'orge !
Ben y a de quoi ! il ya maintenant trois bateaux aux mains des mutins.
Bon, sur le Georges-le -Victorieux, c'est pas très clair quand même, en fin de compte, on s'aperçoit que c'est une minorité de marins qui a pris le contrôle du navire. Le gros du peloton est plutôt mou du collier, et n'a pas très envie de monter dans la galère révolutionnaire. enfin, après de longues heures de palabre, on arrive à les persuader.
Les officiers sont arrêtés et mis aux fer sur le Potemkine, et sans violence ! , vingt dieux, il y a vraiment du progrès, mais quand on se sent maitre chez soi, on peut jouer les grands seigneurs non ?
Et ma foi, pour l'instant, c'est le cas !
Voyons maintenant les forces adverses !
Gros soucis pour l'état major !
Hé oui, 2 cuirassés et 1 torpilleur aux mains des mutins, plus un troisième cuirassé qui à son équipage tellement infiltré par les agitateurs révolutionnaires, qu'il serait très imprudent de l'envoyer au combat !
Sur les quatres cuirassés restants, il n'est pas du tout certain que l'équipage acceptera de tirer sur le Potemkine !
Alors que faire ? bon dieu ? que faire??, se lamente l'amiral Tchoukine, commandant en chef de la flotte de la mer noire.
C'est vrai hein? on ne voudrait pas être à sa place ! parce qu'il faudra bien trouver une solution quand même ! il est payé pour ça le bougre !
Bon, il y a un proverbe qui dit:
de 2 maux, il faut prendre le moindre !
Hé bien c'est ce que va faire notre cher amiral !
Puisqu'il ne peut pas compter sur la loyauté pleine et entière des équipages, savez-vous ce qu'il décide !!
alors là, je vous le donne à mille contre un !!
on peut penser à tout! mais pas à çà ! non on peut pas !!
Hé bien si, lui il l'a fait! et oui il l'a fait !
Mais quoi ? vous demandez-vous ? hein ! Qu'elle idée il a pû avoir ce sacré amiral !
Attention! hein ? on est en Russie en 1905, pas en France en 2006 !
de plus c'est un peu le merdier quand même !
Hé bien, je vais vous le dire ce qu'il décide !
Il envoie tout le monde en perm !!!
Hé oui, il décide d'envoyer cinq mille marins, vous vous rendez-compte ! cinq milles marins! en permission illimitées !!!
c'est pas beau çà !
Du coup, tout les bateaux sont immobilisés, mais au moins il ne se rallierons pas aux mutins !
comme je vous l'ai dit plus haut, il avait 2 mauvaises solutions, il a pris celle qu'il a considéré comme la moins mauvaise.
Mais maintenant, pour lui, c'est la grosse humiliation !
Tien! s'il pouvait disparaitre comme çà, tout d'un coup ! pouf!
il serait le plus heureux des hommes, mais malheureuseument! il va falloir faire front.
Et c'est là, que quelques officiers de marine lui supputent une solution.
Ils lui proposent ceci :
excusez du peu !
Constituer avec des gradés un équipage réduit pour armer un destroyer et l'amener en vue du Potemkine.
Là, le destroyer fonce sur le cuirassé, sans ce soucier des tirs de celui-ci, en même temps il envoie une salve de torpilles pour venir en finalité se jeter sur le grand navire !
c'est, vous l'avez bien compris une mission suicide !!
c'était des Kamikasés avant l'heure !!
Bon, très bien dit l'amiral, son moral remonte, il se dit qu'il va peut-être redorer son blason .
il met à leur disposition un bateau tout neuf !
ben tant qu'à faire ! hein ! on va quand même pas mourir dans une poubelle !
c'est un batiment très rapide ! et les voilà parti, à toute allures,!
les chaudières sont chauffées à blanc, ils veulent aller vites, très vites !
trop vite!!
si vite que les chaudières explosent !!
et oui, pas de bol ! encore une occasion qui tombe à l'eau !
ha là là, quelle misère, mais revenons sur ce cher Potemkine, que se passe t'il là-bàs ?
hé bien, une fois de plus l' enthousiame est retombé, les marins du Georges-le Victorieux, après s'être ralliés un moment aux révolutionnaires, se disent maintenant que, en fin de compte c'est une vrai connerie et qu'ils ont plus à perdre qu'à gagner dans cette histoire !
On essai encore de les convertir à la révolution, mais rien n'y fait !
Bon, ha c'est comme ça ! dit notre Matushenko, et bien s'il ne veulent pas se rallier de leur plein gré, on emploiera la force !
çà, c'est la démocratie révolutionnaire !
On envoie donc des hommes armés sur le "Georges", mais attention, il faut un chef pour les accompagner et les commander !
manque de bol, tous les meneurs sont aphones, à force de gueuler leur discours depuis plusieurs jours !
et c'est là, oh ! surprise ! que réapparait un personnage que nous avions tous oubliés !
qui c'est ?
c'est le toubib du bord ! le seul des officiers qui n'a pas été zigouillé !
Et pourquoi ? me direz-vous ?
Parce-que celui-ci, quand à sa naissance, la gamelle de neuronnes est passée, il a pris du rab !, et du coup il a oublié d'être con !
Quand il a vu que les choses tournait vinaigre, il a fait savoir haut et fort qu'il était le seul à bord à pouvoir réparer les bobos, et que des bobos, ça n'allait sûrement pas manquer!
du coup, les furieux se sont dit dans un bref éclair de lucidité, que cet homme là était précieux, et voilà pourquoi il est encore là aujourdhui !
alors, lui, il se porte volontaire pour commander la troupe des joyeux missionnaires !
Bon, au début ça étonne quand même un peu ! mais après réflexion, ils se disent que après tout, comme il a statut d'officier, çà risque d'impressionner favorablement les récalcitrants.
donc les voilà parti sur le George !
Hé là ! mes amis ! hé là ! c'est le début de la fin !
hé oui, car aussitôt rendu sur le George -le -glorieux, le toubib change de casaque !
Il redevient l'officier fidèle au tsar, qu'il n'avait en réalité jamais cessé d'être !
Il ordonne au bateau d'appareiller ! cap sur Sébastopol !!
il fait hisser les signaux dans la mature, qui demande à l'équipage du potemkine de les suivre !
Le bateau appareille!, il quitte le quai ! il se dirige vers la sortie du port !
Le Matushenko est vert de rage !
il fait hisser dans la mature le signal d'arrêt immédiat !
mais rien n'y fait, l'autre se dirige toujours vers le large !
Alors là, maintenant fini de jouer, on va mettre fin à l'escapade!
Le Potemkine pointe ses canons de 305 sur le fugitif !
Là, le message est mieux compris ! courageux mais pas téméraire les mecs !
çà y est ! il font demi-tour, soulagement de Matushenko.
Ils annoncent qu'il reviennent au mouillage.
très bien, mais ho là ! ho là qu'est ce qu'ils font ces cons !
le bateau à effectivement fait demi-tour, mais au lieu de ralentir pour se mettre à quai, au contraire! il prend de la vitesse ! de la vitesse ! il fonce maintenant à toute allure !
la proue vient heurter un banc de boue, l'avant du batiment s'enfonce ! s'enfonce!
et enfin s'immobilise dans un grand tremblement .
l'avant s'est totalement écrasé sur le môle du port.
c'est fini pour le George !
Sur le potemkine c'est la consternation !
Le découragement gagne les coeurs de ces hommes qui sont depuis plusieurs jours soumis à une extrême tension.
Ils sont démoralisés, fatigués, vidés !
Très vite, une idée se répand, accentuée par cette envie d'en finir une fois pour toute, trouver enfin une solution concrète, durable, mettre fin à ce cauchemar !
Il faut se rendre! se rendre !
oui, mais à qui ?
Sûrement pas aux autorité Russes, ils savent ce qui les attends !
Alors? à qui? et où aller ?
On se décide pour la Roumanie.
Pourquoi ? La Roumanie?
Parce que dans ce pays existe un pouvoir politique dit "social-démocrate", une sorte de république en somme !
Là il espèrent trouver aides et refuge.
Le Potemkine appareille pour la dernière fois du port d'Odessa.
Ils arrivent en vue de Constanza.
Tout compte fait, ils décident juste de faire escale pour le plein de vivre et de charbon.
L'accueil des autorités roumaines est dirons nous plutôt frisquet.
Mais, flairant la bonne affaire, ceux-ci propose à l'équipage d'acheter le Potemkine !
Ben oui, un bateau comme çà pour une poignée de figues, çà vaut le coup non ?
Mais les mutins, vexés, refusent et décanillent aussitôt.
maintenant, Cap sur Théodosia, qui est un port charbonnier et qui se trouve sur la route du Caucase !
Les meneurs eux , ont les convictions chevillées au corps, ils ont espoir de créer un bastion révolutionnaire dans ce Caucase où des révoltes paysannes ont été signalées.
ah ! ils sont tenaces ces lascars !
Mais là, arrivé à Théodosia, il faut déchanter, un décret du Tsar interdit aux autorités d'appporter toute aide aux mutins.
Le maire de la ville fait savoir au Potemkine qu'il ne pourra lui fournir ni charbon, ni eau !
c'est la merde là !
Matushenko, toujours aussi furieux, menace de bombarder la ville si on ne lui donne pas ce qu'il demande !
Le lendemain matin, un fait nouveau !
c'est l'expiration de l'ultimatum, on ne va pas tarder à arroser la ville avec quelques patates de 305 et autres calibres tous aussi sympathiques !
quand, tout à coup, on aperçoit dans le port des chaland remplis de charbon ! , des tonnes de charbons !
oh vingt dieux ! sauvé, on va pouvoir faire le plein !
on envoie des hommes réquisitionner ces précieux chargements.
Et là catastrophe !
a peine sont -il arrivé le long des chalands, que des hommes en armes surgissent ! ils tirent sans sommation ! c'est le carnage, les hommes du potemkine tombent comme des mouches !
Le Matushenko essait bien de faire riposter mais la position depuis les chaloupes est intenable !
Quelque uns réussissent tant bien que mal à regagner le bord.
c'est un désastre!
Alors me direz-vous, le Potemkine, avec son armement va nous faire un arrosage en règle pour calmer ces belligérants qui ont osé s'attaquer à la révolution populaire !
non mais !
hé bien non !
ils n'en veulent plus ces pov' gars,
Ils n'ont qu'une seule idée, se tirer de là et partir pour la Roumanie, retour vers Constanza !
Et, mes chers amis! nous arrivons au terme de cette douloureuse et sanglante épopée !
c'est à Constanza que se termine bien tristement cette histoire.
le gouvernement Roumain accorde l'asile politique aux mutins, çà c'est pour le bon côté des choses.
Ceux-ci vont essayer tant bien que mal de s'intégrer dans ce pays, mais constamment surveillé par la police, il ont beaucoup de mal.
certain, auront le mal du pays et rentreront en Russie, mais là, on les attendait de pied ferme, le Tsar à la rancune tenace !
ils finiront soit devant le peloton d'exécution, soit au bagne en Sibérie, on se demande lesquels ont eu le plus de chance !
Enfin, un petit nombre, les plus malins sans doute, sont partis pour l'Amérique du sud , terre de tous les parias de la terre, où on perd leur trace.
Aucun d'eux ne participera aux événements décisifs de 1917, dont ils ont pourtant été le premier élément déclencheur.
Et le Potemkine, me direz-vous ? que lui arrive-t-il ? à ce fameux bâtiment ?
Hé bien, avant de quitter le bord, les mutin l'ont sabordé !
triste fin !
Il fut remis à flôt par la marine russe mais débaptisé, hé oui, c'est un souvenir qu'il valait mieux effacer !
Néanmoins, sa fin définitive fut tout aussi piteuse, il fut sabordé de nouveau par ses propres officiers dans le port de Sébastopol.
et voilà, l'histoire est finie !
j'espère vous avoir intéressé et surtout vous avoir fait connaitre d'une manière un peu plus ludique cette tranche d'histoire, et vous pourrez dire maintenant à vos interlocuteurs incrédules, que la révolution bolchévique et son aboutissement, le communisme russe sont le résultat de quelques asticots dans des quartier de boeufs sur un bateau de la marine.
ainsi va l'histoire !
bonne nuit !
faitent de beaux rêves en couleur si possible !
Et à bientôt pour une nouvelle histoire, qui je vous l' assure va vous étonner !