LES ARMES NAVALES DE L’ANTIQUITE
ET LEUR EMPLOI TACTIQUE
Jean Pagès
Dans son récit de la bataille d’Actium, Dion Cassius, historien grec, dresse un catalogue presque technique des armes, sauf l'éperon et le harpax, dont disposait un chef de guerre pour attaquer et se défendre sur mer à la fin de la période hellénistique. Fort peu de ces armes étaient récentes en 31 avant J.C. et beaucoup avaient vu le jour dans les marines des successeurs d'Alexandre.
“En effet, quoi de plus cruel que le combat naval, où les hommes périssent dans les eaux et les flammes ? Il faut donc surtout se préoccuper des protections, pour que les soldats soient revêtus d'une armure, d'une cuirasse, d'un casque même, et munis de jambières. Car personne ne peut se plaindre du poids des armes, quand le combat sur les navires se fait dans une position arrêtée. On doit choisir aussi des boucliers bien solides pour résister aux jets de pierres et bien larges. Outre les faux et les harpons et tous les autres genres de traits spécifiques du combat naval, on se bombarde mutuellement de flèches, de javelots, de balles de fronde et de fustibales, de projectiles plombés, de traits lancés par des onagres, des balistes ou des scorpions. On se lance des boulets de pierre et, chose plus terrible, ceux qui veulent montrer leur courage, lorsque les liburnes sont rapprochées, des passerelles jetées, sautent sur les navires adverses et là combattent au corps à corps, à coups de glaives. Mais sur les grosses liburnes se dressent des remparts crénelés et des tours pour qu'on puisse blesser ou tuer les ennemis du haut de bâtis en bois surélevés, comme d'un mur. Des flèches roulées dans de l'huile incendiaire, de l'étoupe, du soufre, du goudron, sont enflammées et lancées sur les coques des navires ennemis à l'aide de balistes : avec tant d'aliments elles mettent le feu d'un coup aux bois enduits de cire, de poix et de résine. Certains périssent par le fer, sous les coups d'un boulet, d'autres sont forcés de brûler dans les flots. Mais parmi tant de genres de morts, le plus terrible est que les corps restent sans sépultures entièrement mangés par les poissons”. (Dion Cassius, L, 32-35).
Ces armes se retrouveront dans les conflits postérieurs sous des formes parfois à peine différentes et cela jusqu'à l'avènement de la vapeur et même au-delà : la première allusion à ce que l'on appelle aujourd'hui les "nageurs de combat" nous est rapportée par Pausanias au cours des événements qui précèdent la bataille de Salamine en 480 (X,19,1) ; les engins de débarquement apparaissent sous une forme bien primitive au siège de Tyr en 331.
Végèce, écrivain militaire qui vivait dans la Byzance chrétienne à la fin du IVe, début du Ve siècle, développe très sommairement l'essentiel de ce qu'on connaissait sur les armes navales à son époque dans le chapitre IV, 22 de son Art Militaire. Ce qu'il en dit diffère très peu du récit de Dion Cassius, montrant que dans ce domaine l'évolution a été lente, pour ne pas dire négligeable, entre le IVe siècle avant et le IVe siècle après J.C.
Une énumération succincte donne déjà une idée de la diversité de ces armes et de de la complexité du combat naval :
1) L'éperon
2) Le grappin, le harpax, le corvus,
3) L'artillerie mécanique et les tours de combat
4) Les armes utilisant le feu
- le pyrphoros ou pot à feu
- les projectiles incendiaires
- les brûlots
5) Les engins de débarquement, les obstructions, les plongeurs
- la sambuque
6) Les armes spéciales
- le dauphin
- l'asser
7) Les armes individuelles
L'Éperon premiÈre arme navale (planches I à IV)
Les premiers éperons grecs
L’usage de l’éperon comme première arme navale remonte à une époque reculée de l'histoire de la navigation dans le bassin oriental de la Méditerranée. Un vase d'Asinè datant de 1200-1100 figure un navire, sans doute mycénien, à voile et à rames dont l'extrémité avant de la quille présente une légère protubérance en forme de nez ayant l'allure d'un embryon d'éperon. Des représentations de navires de l'époque mycénienne montrent que certains d'entre eux possédaient un appendice court à l'extrémité de la quille, telles la pyxide de Tragana datée du milieu du XIIe siècle et le sarcophage de Gazi (Crète) qui lui est contemporain.(Voir
planche I, n°1 à 3). Il est cependant douteux que ces appendices soient des éperons car des ex-votos de barques de pêche ont aussi des appendices sans qu'on connaisse leur fonction.
On a longtemps discuté pour savoir si des embarcations minoennes ou cycladiques possédaient un "éperon". Des modèles en terre-cuite qui sont apparemment des ex-votos, comme ceux de Palaikastro ou ceux de Mochlos (Crète), présentent un appendice qui pourrait passer pour un éperon. De toute évidence, nous avons là des représentations d'embarcations destinées à la pêche côtière ou au petit cabotage qui ne nécessitent pas l'usage de l'éperon ; la force propulsive, de toute façon, aurait été insuffisante pour cela, car ces modèles ne comportaient que deux ou trois bancs de rameurs. En outre et surtout, l'étude comparative de ces modèles montre que le dit appendice n'est qu'une partie de la structure de la poupe de l'embarcation et non de la proue. Sur les représentations des navires longs cycladiques (IIIe millénaire), ancêtres des galères des époques postérieures, on ne trouve nulle trace d'éperon.
Casson remarque qu'avant le IXe siècle l'éperon n'était pas représenté sur les dessins de navires (ce qui ne prouve pas que son invention n'ait pas été bien antérieure à cette époque comme on peut le supposer). C'est au cours de la première moitié du VIIIe siècle durant les phases récentes du style géométrique qu'apparaissent des représentations de navires munis d'éperons (planche I, 4 à 6 ; planche II, 7 à 12).
Homère, de son côté, n'en fait pas mention car il a voulu décrire des navires antérieurs au VIIIe siècle, par souci d'éviter un anachronisme. Les navires représentés sur les vases grecs sont de deux types, l'un bas sur l'eau et non ponté, dit aphracte, et l'autre possédant un pont pour la protection des rameurs et pour l'évolution des hoplites, appelé cataphracte ; dans les deux cas l'éperon est présent. Le premier à en parler est le poète Hipponax d’Ephèse, du milieu du VIe siècle1.
Les représentations des VIIIe siècle et suivants (planche II, planche III, 13 à 14) indiquent que probablement l'éperon primitif avait eu d'abord une forme conique dont la pointe était plus ou moins relevée par rapport à l'horizontale de la quille. Certains navires avaient des proembolia au-dessus de l'éperon principal, destinés à endommager les oeuvres mortes de l'adversaire.
Au VIe siècle, commence à apparaître l'éperon en hure de sanglier (planche III, 13), tel ce navire de Samos dont parle Plutarque, dans son Périclès (LI), et qui serait daté de la fin de ce siècle. Ce type se retrouve sur de nombreux vases où sont figurées des scènes navales, comme la coupe de Nicosthénès au Musée du Louvre ou celle d'Exékias datée de la fin du VIe siècle.
Des témoignages permettent d'établir que l'éperon en hure de sanglier de ce navire samien, daté du règne de Polycrate, tyran de Samos, entre 532 et 523, est devenu un éperon évoluant déjà vers le type à une lame verticale sur le navire samien représenté sur le tétradrachme de 493-489. Il faut toutefois noter que le navire attribué à l'époque de Polycrate était une pentécontère à deux rangs de rames et que son successeur dans la flotte de Samos, vers 490, était une trière, donc plus puissante puisqu'elle avait trois rangs de rames (planche III, 14).
Le vase d'Aristonothos, daté de la première moitié du VIIe siècle représente un combat naval entre deux navires dont l'un, celui de gauche, possède un éperon en hure de sanglier alors que l'autre a une étrave en forme de bec dirigé vers le bas (planche II, 12). Cette forme est tellement aberrante qu'on est en droit de penser à une fantaisie de l'artiste. Ce serait, d'après J.S. Morrison2, une forme primitive du corvus dont on parlera plus loin. Ce vase vient de Grande Grèce (Italie du sud et Sicile) et a pu être une oeuvre influencée par un modèle étrusque.
La marine étrusque se manifesta vers 540 quand, entre Corse et Italie, elle livra la bataille navale d'Alalia contre une flotte phocéenne ; cette dernière remporta "une victoire à la cadméenne, car elle perdit quarante navires sans compter les autres dont les éperons furent faussés" (Hérodote I, 166). Il est possible que les Tyrrhéniens aient inventé de leur côté un type d'éperon "occidental" différent des modèles grec et phénicien. Le rostre étrusque apparaît sur un vase de la nécropole de Véiès daté du début du VIIe siècle. Cet appendice est apparemment rapporté d'après cette représentation. Rebuffat3 attire l’attention sur une courte notice de Pline l'Ancien (VIII,209) qui prend tout son sens : "parmi les grandes inventions navales, un certain Pisaeus Tyrrheni... a ajouté un rostre au navire rond pour en faire un navire de guerre".
Ce vase de Véiès n'est pas la seule preuve de l'existence d'un éperon rapporté sur un navire marchand pour le transformer en navire de guerre : une mosaïque de Tunisie en montre un à voiles possédant un éperon démesuré4. Cette aberration est certainement le fait de l'artiste.
Un vase, provenant de l'île d'Ischia, daté de la fin du VIIIe siècle, représente une scène de naufrage. Les navires chavirés ont des éperons "hauts" au niveau du pont (planche II, 9). Cette oeuvre est contemporaine de celle d'Aristonothos (n° 12 de la même planche), qui montre un éperon du type "tyrrhénien".
ET LEUR EMPLOI TACTIQUE
Jean Pagès
Dans son récit de la bataille d’Actium, Dion Cassius, historien grec, dresse un catalogue presque technique des armes, sauf l'éperon et le harpax, dont disposait un chef de guerre pour attaquer et se défendre sur mer à la fin de la période hellénistique. Fort peu de ces armes étaient récentes en 31 avant J.C. et beaucoup avaient vu le jour dans les marines des successeurs d'Alexandre.
“En effet, quoi de plus cruel que le combat naval, où les hommes périssent dans les eaux et les flammes ? Il faut donc surtout se préoccuper des protections, pour que les soldats soient revêtus d'une armure, d'une cuirasse, d'un casque même, et munis de jambières. Car personne ne peut se plaindre du poids des armes, quand le combat sur les navires se fait dans une position arrêtée. On doit choisir aussi des boucliers bien solides pour résister aux jets de pierres et bien larges. Outre les faux et les harpons et tous les autres genres de traits spécifiques du combat naval, on se bombarde mutuellement de flèches, de javelots, de balles de fronde et de fustibales, de projectiles plombés, de traits lancés par des onagres, des balistes ou des scorpions. On se lance des boulets de pierre et, chose plus terrible, ceux qui veulent montrer leur courage, lorsque les liburnes sont rapprochées, des passerelles jetées, sautent sur les navires adverses et là combattent au corps à corps, à coups de glaives. Mais sur les grosses liburnes se dressent des remparts crénelés et des tours pour qu'on puisse blesser ou tuer les ennemis du haut de bâtis en bois surélevés, comme d'un mur. Des flèches roulées dans de l'huile incendiaire, de l'étoupe, du soufre, du goudron, sont enflammées et lancées sur les coques des navires ennemis à l'aide de balistes : avec tant d'aliments elles mettent le feu d'un coup aux bois enduits de cire, de poix et de résine. Certains périssent par le fer, sous les coups d'un boulet, d'autres sont forcés de brûler dans les flots. Mais parmi tant de genres de morts, le plus terrible est que les corps restent sans sépultures entièrement mangés par les poissons”. (Dion Cassius, L, 32-35).
Ces armes se retrouveront dans les conflits postérieurs sous des formes parfois à peine différentes et cela jusqu'à l'avènement de la vapeur et même au-delà : la première allusion à ce que l'on appelle aujourd'hui les "nageurs de combat" nous est rapportée par Pausanias au cours des événements qui précèdent la bataille de Salamine en 480 (X,19,1) ; les engins de débarquement apparaissent sous une forme bien primitive au siège de Tyr en 331.
Végèce, écrivain militaire qui vivait dans la Byzance chrétienne à la fin du IVe, début du Ve siècle, développe très sommairement l'essentiel de ce qu'on connaissait sur les armes navales à son époque dans le chapitre IV, 22 de son Art Militaire. Ce qu'il en dit diffère très peu du récit de Dion Cassius, montrant que dans ce domaine l'évolution a été lente, pour ne pas dire négligeable, entre le IVe siècle avant et le IVe siècle après J.C.
Une énumération succincte donne déjà une idée de la diversité de ces armes et de de la complexité du combat naval :
1) L'éperon
2) Le grappin, le harpax, le corvus,
3) L'artillerie mécanique et les tours de combat
4) Les armes utilisant le feu
- le pyrphoros ou pot à feu
- les projectiles incendiaires
- les brûlots
5) Les engins de débarquement, les obstructions, les plongeurs
- la sambuque
6) Les armes spéciales
- le dauphin
- l'asser
7) Les armes individuelles
L'Éperon premiÈre arme navale (planches I à IV)
Les premiers éperons grecs
L’usage de l’éperon comme première arme navale remonte à une époque reculée de l'histoire de la navigation dans le bassin oriental de la Méditerranée. Un vase d'Asinè datant de 1200-1100 figure un navire, sans doute mycénien, à voile et à rames dont l'extrémité avant de la quille présente une légère protubérance en forme de nez ayant l'allure d'un embryon d'éperon. Des représentations de navires de l'époque mycénienne montrent que certains d'entre eux possédaient un appendice court à l'extrémité de la quille, telles la pyxide de Tragana datée du milieu du XIIe siècle et le sarcophage de Gazi (Crète) qui lui est contemporain.(Voir
planche I, n°1 à 3). Il est cependant douteux que ces appendices soient des éperons car des ex-votos de barques de pêche ont aussi des appendices sans qu'on connaisse leur fonction.
On a longtemps discuté pour savoir si des embarcations minoennes ou cycladiques possédaient un "éperon". Des modèles en terre-cuite qui sont apparemment des ex-votos, comme ceux de Palaikastro ou ceux de Mochlos (Crète), présentent un appendice qui pourrait passer pour un éperon. De toute évidence, nous avons là des représentations d'embarcations destinées à la pêche côtière ou au petit cabotage qui ne nécessitent pas l'usage de l'éperon ; la force propulsive, de toute façon, aurait été insuffisante pour cela, car ces modèles ne comportaient que deux ou trois bancs de rameurs. En outre et surtout, l'étude comparative de ces modèles montre que le dit appendice n'est qu'une partie de la structure de la poupe de l'embarcation et non de la proue. Sur les représentations des navires longs cycladiques (IIIe millénaire), ancêtres des galères des époques postérieures, on ne trouve nulle trace d'éperon.
Casson remarque qu'avant le IXe siècle l'éperon n'était pas représenté sur les dessins de navires (ce qui ne prouve pas que son invention n'ait pas été bien antérieure à cette époque comme on peut le supposer). C'est au cours de la première moitié du VIIIe siècle durant les phases récentes du style géométrique qu'apparaissent des représentations de navires munis d'éperons (planche I, 4 à 6 ; planche II, 7 à 12).
Homère, de son côté, n'en fait pas mention car il a voulu décrire des navires antérieurs au VIIIe siècle, par souci d'éviter un anachronisme. Les navires représentés sur les vases grecs sont de deux types, l'un bas sur l'eau et non ponté, dit aphracte, et l'autre possédant un pont pour la protection des rameurs et pour l'évolution des hoplites, appelé cataphracte ; dans les deux cas l'éperon est présent. Le premier à en parler est le poète Hipponax d’Ephèse, du milieu du VIe siècle1.
Les représentations des VIIIe siècle et suivants (planche II, planche III, 13 à 14) indiquent que probablement l'éperon primitif avait eu d'abord une forme conique dont la pointe était plus ou moins relevée par rapport à l'horizontale de la quille. Certains navires avaient des proembolia au-dessus de l'éperon principal, destinés à endommager les oeuvres mortes de l'adversaire.
Au VIe siècle, commence à apparaître l'éperon en hure de sanglier (planche III, 13), tel ce navire de Samos dont parle Plutarque, dans son Périclès (LI), et qui serait daté de la fin de ce siècle. Ce type se retrouve sur de nombreux vases où sont figurées des scènes navales, comme la coupe de Nicosthénès au Musée du Louvre ou celle d'Exékias datée de la fin du VIe siècle.
Des témoignages permettent d'établir que l'éperon en hure de sanglier de ce navire samien, daté du règne de Polycrate, tyran de Samos, entre 532 et 523, est devenu un éperon évoluant déjà vers le type à une lame verticale sur le navire samien représenté sur le tétradrachme de 493-489. Il faut toutefois noter que le navire attribué à l'époque de Polycrate était une pentécontère à deux rangs de rames et que son successeur dans la flotte de Samos, vers 490, était une trière, donc plus puissante puisqu'elle avait trois rangs de rames (planche III, 14).
Le vase d'Aristonothos, daté de la première moitié du VIIe siècle représente un combat naval entre deux navires dont l'un, celui de gauche, possède un éperon en hure de sanglier alors que l'autre a une étrave en forme de bec dirigé vers le bas (planche II, 12). Cette forme est tellement aberrante qu'on est en droit de penser à une fantaisie de l'artiste. Ce serait, d'après J.S. Morrison2, une forme primitive du corvus dont on parlera plus loin. Ce vase vient de Grande Grèce (Italie du sud et Sicile) et a pu être une oeuvre influencée par un modèle étrusque.
La marine étrusque se manifesta vers 540 quand, entre Corse et Italie, elle livra la bataille navale d'Alalia contre une flotte phocéenne ; cette dernière remporta "une victoire à la cadméenne, car elle perdit quarante navires sans compter les autres dont les éperons furent faussés" (Hérodote I, 166). Il est possible que les Tyrrhéniens aient inventé de leur côté un type d'éperon "occidental" différent des modèles grec et phénicien. Le rostre étrusque apparaît sur un vase de la nécropole de Véiès daté du début du VIIe siècle. Cet appendice est apparemment rapporté d'après cette représentation. Rebuffat3 attire l’attention sur une courte notice de Pline l'Ancien (VIII,209) qui prend tout son sens : "parmi les grandes inventions navales, un certain Pisaeus Tyrrheni... a ajouté un rostre au navire rond pour en faire un navire de guerre".
Ce vase de Véiès n'est pas la seule preuve de l'existence d'un éperon rapporté sur un navire marchand pour le transformer en navire de guerre : une mosaïque de Tunisie en montre un à voiles possédant un éperon démesuré4. Cette aberration est certainement le fait de l'artiste.
Un vase, provenant de l'île d'Ischia, daté de la fin du VIIIe siècle, représente une scène de naufrage. Les navires chavirés ont des éperons "hauts" au niveau du pont (planche II, 9). Cette oeuvre est contemporaine de celle d'Aristonothos (n° 12 de la même planche), qui montre un éperon du type "tyrrhénien".