par BOBOSSE Lun 5 Nov 2012 - 13:59
San Francisco, qu'il ne faut surtout pas nommer Frisco, trop péjoratif...
J'y ai passé plusieurs mois, en 68/69, en pleine époque hippy.
J'étais dans la marchande, au tramping Japon/Côte Est USA, et nous étions à quai, soit à Alameda soit à Oakland.
J'avais une "copine" résidant à Pine Street, près du port et de Broadway de SF.
Le premier passage sous le Golden Gate fut impressionnant...
Après, on s'habitue.
Alcatraz, récemment inoccupée, me faisait frémir.
Mes points de ralliement étaient le Restaurant des Alpes, juste avant l'entrée (ou la sortie, selon) du tunnel de Broadway et un bar français, au nom oublié, tout proche.
J'ai pensé à un moment, à cause des gens rencontrés, de cette amie, oublier de rentrer, mais je pense que ma trouillardise me fut bénéfique.
Je suis passé un jour d'hiver dans une rue où un superbe noir en smoking et haut de forme restait immobile.
Lorsque je suis repassé plusieurs heures après, il n'avait pas bougé.
Un ami m'a dit qu'il passait tous les débuts de nuit à la même place, dans la même position.
Le vie était belle, à l'époque et, à cause d'une loi du gouvernement français, nous n'étions autorisés qu'à 100 FF par mois en devise, sur un salaire de 1000FF net.
Lorsque un mois, nous arrivions le 25, c'était bien, mais, comme nous repartions le 20 suivant, le mois venant était dur.
Mais on se débrouillait.
Je garde de la Californie, San Francisco et Long Beach, un souvenir impérissable.
De Los Angeles, non.
Je pense retourner à San Francisco début 2013.
Il est certain que hormis des stéréotypes, je ne reconnaîtrai plus rien.