Et cet engagement démontre, s'il en était besoin, notre volonté de lutter en permanence et sans conditions contre le terrorisme. »
Le groupe aéronaval est composé : du porte-avions Charles de Gaulle, du groupe aérien embarqué (20 chasseurs Rafale et de deux avions de guet-aérien E-2C Hawkeye) de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, de la Frégate multi-missions (FREMM) Provence renforcée temporairement par l’Auvergne, de la frégate belge Léopold 1er, de la frégate grecque Kanaris, du destroyer américain USS Porter, d’un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) et du bâtiment de commandement et de ravitaillement Var.
Le groupe aéronaval sera déployé pendant plusieurs mois, en mer Méditerranée puis en océan Indien et dans le golfe arabo-persique dans le cadre de la mission « Clemenceau 21 ».
La lutte contre le terrorisme constituera le cœur de son engagement.
Aux côtés de ses alliés, la France reste pleinement engagée dans la lutte contre la menace terroriste au Levant.
Le groupe aéronaval sera ainsi intégré à l’opération Chammal, depuis le Golfe arabo-persique et la Méditerranée orientale.
Il renforcera les quelques 600 militaires actuellement au Levant, au sein de la Coalition internationale Inherent Resolve pour lutter contre Daech.
Depuis 2014, date de début de l’opération Chammal, plusieurs Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace décollent depuis leur base aérienne projetée au Levant ou bien depuis la base aérienne française aux Émirats arabes unis.
Leur mission est d’aller frapper Daech ou collecter du renseignement sur ses mouvements.
Les pilotes de la Marine nationale rejoindront ainsi leurs frères d’armes de l’armée de l’Air et de l’Espace dans ce combat contre le terrorisme.
La ministre des Armées, Florence Parly, rappelait le 12 janvier 2021 devant la représentation nationale : « Au Levant, je l'ai dit, la France est toujours engagée et la France considère que Daech est toujours présent.
Et on peut même parler, je crois, d'une forme de résurgence de Daech en Syrie et en Irak.
Depuis la chute de Baghouz, en mars 2019, on constate que l'État islamique reprend des forces.
Il fait des victimes sur ce théâtre, mais il représente aussi, nous ne l'oublions jamais, une menace pour l'Europe et pour la France.
Car nous nous souvenons des attentats de janvier et de novembre 2015 qui ont été planifiés depuis cette zone et que des terroristes, comme ça a été le cas cet automne à Conflans ou à Nice, ont été inspirés par les discours de haine qui sont tenus par cette organisation et par ses semblables. »
Ce déploiement contribuera aussi à réaffirmer notre attachement au principe fondamental de liberté de navigation, pilier de notre stratégie en Indopacifique, en particulier autour de certaines zones stratégiques : le canal de Suez, la mer Rouge, le détroit de Bab-el-Mandeb, le Golfe d’Aden et le détroit d’Ormuz.
Puissant fédérateur et intégrateur de capacités militaires de premier rang, le porte-avions consolidera notre interopérabilité avec nos partenaires américains, belges et grecs.
Il bénéficiera ainsi, pendant plusieurs phases de sa mission, de l’escorte de bâtiments de ces pays.
L’Italie, l’Inde et le Japon pourraient également participer aux activités opérationnelles du groupe aéronaval en engageant des aéronefs ou des frégates.
Le groupe conduira des exercices bilatéraux pour renforcer notre coopération régionale avec les pays de la zone, et notamment jusqu’en Inde où il participera à l’exercice majeur Varuna.
La présence du groupe aéronaval permettra également de consolider notre connaissance et notre appréciation autonome de la situation, en Méditerranée centrale et orientale, mais également au sud de la péninsule arabique, dans le détroit d’Ormuz et le golfe arabo-persique.
Sur le plan sanitaire, le retour d’expérience de la dernière mission a été pleinement intégré.
De nombreuses mesures matérielles, organisationnelles et sanitaires ont été prises sur les bâtiments, en préparation de la mission, pour s’assurer de la santé des marins du groupe aéronaval qui ont tous été vaccinés contre la Covid-19.”