par Philippe Arzel Mar 12 Juin 2007 - 1:41
A propos des moutons, qui n'en déplait à Marcot étaient des CHÈVRES...
Sur les goélettes, la bome de grand voile est assez lourde, et pour ne pas que son poids soit supporté par la toile de la voile seulement, on a gréé deux " balancines " qui, du chouque jonction du grand mat (bas-mat) et du mat de hune, vient en extrémité de bome, traversant ainsi la grand voile en diagonale.
Leur tension est réglable par un palan.
Ces balancines étaient dans les années 60 en fil d'acier, et pour éviter que par frottement, celle "sous le vent" n'endommage la voile, elles étaient pourvues de ce qu'on appelle en boscologie des "boudinages de racage ou de ragage" autrement appelés "CHÈVRES".
Plus tard, (et encore aujourd'hui) ces fils d'acier - balancines - ont été gainés de plastique et les Chèvres n'avaient plus de raison d'être.
C'est vrai que pendant plusieurs années, ce fut un signe de distinction, l'une en avait 3 et l'autre 4.
Je crois me souvenir que c'est la Poule qui en avait 3, et l’Étoile 4, mais je ne l'affirmerais pas.
Plus tard, après le refonte de 75/76, on les identifiait par la forme de la girouette, une était en forme de flèche, l'autre un simple empennage... mais il est vrai que les Jumelles ne sont pas aisées à différencier surtout à une certaine distance.
A ce propos, tout le monde connait cette histoire d'un marin qui croise une jolie fille dans la rue de Siam ??? et qui lui pose la question :
Hé, Belle poule, tu viens dans les toiles ?...
- Je réponds à notre ami Marcot : l'expression " Branler le Mammouth " vient bien du mouvement de balancier qu'avaient les matelots en virant la chaîne...
Pendant de nombreuses années, les goélettes n'avaient pout cela qu'un treuil à bringuebale (bringuebaler : osciller de façon brusque et irrégulière). Il y a pas mal de temps déjà - j'ignore la date exacte - elles ont reçu un petit cabestan équipé de deux barbotins provenant - parait-il - d'anciens dragueurs YMS...
Mais appelons un chat, un chat et n'ayons pas peur des mots.
Le branle a bel et bien existé dans la vieille marine ; c'est le nom ancien du hamac ; d'où l'expression Branles-bas (mettre bas le hamac en le décrochant) au reveil, ou même Branle-bas de combat... encore utilisés de nos jours, même si les couchettes ont remplacé les hamacs et qu'il n'est plus utile de les mettre au bastingage.
Se faire branler était donc se balancer - ou osciller - assez fortement dans son hamac, par suite de l'état de la mer.
Quant au mot Hamac, il est tiré de Hamacu, mot originaire des caraïbes...