Alors Bill on ne reconnait plus ses anciens voisins ?

Pour Domi 83
Alors ça, c'est incroyable !
Une semaine sur le site et je retrouve mon ancien voisin à la Seyne sur Mer.
Merci Daniel Marcot de m'avoir amené sur le site.
Navré, mais concentré sur le sujet Minerve, je ne t'ai pas reconnu ! et l'erreur de nom de mon immeuble ne facilitait pas l'affaire.
Il faut dire que cela fait 28 ans...
Nous allons reprendre contact.
Pour les photos de l'EC l'ALERTE j'ai navigué une seule journée dessus...
Sur la photo des trois bâtiments : en 1 : EC FRINGANT P640 et en 2 :EC l'EFFRONTE P638.
Je vais te contacter par mail.

En voilà encore deux qui se sont retrouvés grâce au forum de notre ami Fanch et aussi à Marcot qu'il ne faudrait pas oublier dans cette affaire.
Quel plaisir de compter de plus en plus de retrouvailles à bord.

Pour COLLEMANT :

J'ai un copain major EMSEC, chef du service technique à la Pépinière.
Il se nomme Thierry DELDAL.
Ne serait-il pas de ta promo à Maistrance ?

Pour Daniel Bonnerue.
Non, il n'était pas de ma promo.
Merci quand même pour l'info, je vais bien arriver à en retrouver...
Cordialement.
Bill

Pour Collemant.

Enfin tu m'a reconnu, je sais bien que l'on n'a pas navigué ensemble, car je n'étais sous-marinier mais quand-même !

Je te contacterai par Mail très bientôt.

A+

J'aurais dû réfléchir avant de citer mon copain comme possible condisciple, car si toi tu as fréquenté les bancs de Maistrance dix ans après moi, Thierry DELDAL les a fréquenté vingt ans plus tard...

Précision.
Sur les sous-marins type Daphné comme la Minerve, il n'y avait qu'un seul équipage.
Ceux qui ont échappés à la catastrophe étaient restés à terre ce jour la pour différentes raisons.

Je vous fait partager mes archives.
Ci dessous extraits du journal REPUBLIQUE de Toulon du lundi 29 janvier 1968.
Quand à nous frères d'armes restés à terre, nous avions passer la journée à écouter les flashs des radios dans l'attente d'une bonne nouvelle qui ne venait pas...
(Mon sous-marin étant en indisponibilité pour travaux à la base de Castigneau).

Salut Domi, de Domi

Je vois que la "Minerve" t'a profondément marqué car tu a perdu dans ce drame quelques bons collègues, ça reste à jamais gravé dans la mémoire.

Ce drame m'a également marqué, peut-être pas aussi profondément que toi car je n'étais pas sous-marinier et je ne connaissais personne à bord, mais comme ayant vécu ce drame de très très près sur l'Alerte.

Je vois que tu a gardé toutes les archives et coupures de journaux de l'époque. Très intéressant pour celui voulant se remémorer le passé même si celui-ci n'est pas fait que de bon souvenirs.

Je te recontacterai prochainement sur ton Mail perso.

Bien amicalement

Pour Domi 83
Bien reçu tes mails et rendez vous aux prochaines vacances à la Seyne sur mer pour ....des retrouvailles...29 ans après !
Amicalement
Bill

Nouveaux articles et nouvelles photos.

Extraits du journal "REPUBLIQUE" du mardi 30 Janvier 1968

"Faible espoir de retrouver le sous-marin MINERVE
Durant toute la journée d'hier, les hélicoptères H.S.S. de l'aéronavale ont à partir du Clémenceau ratissé systématiquement la zone à l'intérieur de laquelle aurait disparu la Minerve.
Les bâtiments de l'escadre participaient également aux recherches, appuyées par deux sous-marins de la 1ère E.S.M.
La soucoupe "SP-300" du commandant Paul-Yves Cousteau arrivée sur les lieux plongera ce matin.
La marine U.S. enverrait le Pétrel , bâtiment spécialisé. Plusieurs objets en matière plastique retrouvés:examen négatif.
14 Toulonnais et un Solliès-Pontois a bord du submersible disparu.
7 hommes d'équipage étaient restés à terre "
A la B.S.M. Toulon et à bord de nos sous-marins après l'angoisse du premier jour, le climat vire à la sinistrose.
Nous pressentons maintenant la fin des espoirs...
Bill

Pour Parriaux Christian:

Merci pour ta photo
Cordialement
Bill

Extraits du journal "REPUBLIQUE-Le Provencal" du 30 janvier 1968

"La France entière suit avec une attention mêlée d'angoisse les opérations de sauvetage du sous-marin "Minerve", disparu depuis dimanche au large de Toulon.
Hier, la journée s'est écoulée dans une atmosphère d'attente entrecoupée de nouvelles qui, ensuite n'ont apportées aucune précision réelle sur le drame de la mer.
Puis en fin de journée, on a repris espoir, un faible espoir...
Des milliers d'hommes appartenant à la Marine, ou à des organismes civils prêtant leur concours, ont engagé une lutte farouche pour sauver les 52 hommes de la "Minerve".
Et des opérations de secours sont engagées au large de Porquerolles.
Pour l'instant, on ne peut pas en dire plus, et les milieux maritimes demeurent très prudents dans leurs conclusions, ou dans leurs prévisions ou suppositions.
Sachons tous attendre avec sang-froid la fin de cette longue nuit...
Et surtout, entourons plus que jamais les familles des disparus de notre sollicitude et de notre compassion, car leur épreuve est dure, inhumaine !"

"Au terme d'une longue journée d'attente anxieuse, venons en à l'essentiel: un écho sonore a été décelé par un escorteur d'escadre - il s'agirait du "Kersaint" - à 3 nautiques 5 du Sud-Ouest du Cap d'Armes, c'est à dire au large de l'île de Porquerolles.
Plongeant à deux reprises, le sous-marin Ariane a confirmé cet écho.
Un avion Bréguet-Alizé de l'aéronavale, survolant ce secteur a également perçu un écho, mais beaucoup plus faible.
Ces signes sonores ont-ils été émis par le sous-marin "Minerve" que d'importantes forces aéronavales recherchent depuis dimanche matin au large de Toulon ?
C'est bien entendu la question que l'on se pose aussitôt...
Pour l'instant, il est impossible d'apporter une réponse affirmative.
En effet, le capitaine de frégate Beaufort, porte parole de la préfecture maritime, et tous les officiers présents, demeurent très prudents.
Cependant, tous les moyens mis en oeuvre par la marine française viennent d'être renforcés.
Le commandant Cousteau a mis à la disposition des sauveteurs sa soucoupe plongeante "SP 300 "
Celle-ci transportée par la gabarre " Commandant-Giraud" à bord de laquelle se trouve le commandant Cousteau et cinq techniciens de l'Office Français de Recherches Sous-Marines était à pied d'oeuvre à 1 heure du matin.
Cependant les techniciens ont jugé préférable de n'effectuer les premières plongées que dans la matinée, de même pour le Télénaute.
Ajoutons d'autres précisions sur les moyens employés.
La marine française à fait appel à la marine américaine pour une utilisation du bâtiment spécialisé "Pétrel".
Ce bâtiment était en train de se rendre sur les lieux du naufrage du sous-marin israélien "Dakar" quand la demande a été faite par la préfecture maritime de Toulon.
Il se déroutera probablement afin de mettre le cap sur l'île de Porquerolles.
D'autre part, la marine française a demandé aux Américains l'envoi par avion de manches a air spécialement conçues pour insuffler de l'air dans la coque de sous-marins.
En outre, l'institut français des pétroles a dépêché son navire spécialisé "Terebel".
Ce bâtiment possède un appareil dénommé Télénaute.
Il s'agit d'une caméra sous-marine reliée par un câble qui permet de procéder à des investigations en eau profonde.
Sont sur les lieux : le bâtiment base "Elie-Monnier", le dragueur côtier "Camélia", les gabarres "Scarabée" et "Criquet", ces deux derniers bâtiments relevant de la direction du port, tandis que" l'Elie-Monnier" dépend du G.E.R.S.

Texte de Jean Mathieu.

D'énormes moyens sont mis en place et on se raccroche à toutes les possibilités...

EXTRAITS DU JOURNAL REPUBLIQUE - Le Provencal du 30.01.1968

DIVERS PROCÉDÉS DE RECHERCHES.

Divers procédés de recherches sont appliqués.
De jour, c'est purement de la recherche à vue.
Ce qui permet d'examiner et d'analyser ce que l'on voit flotter à la surface de la mer.
De nuit l'on utilise les moyens d'information.
Quels sont ces moyens ?
En premier lieu est le sonar.
Mais il fournit peu d'informations.
La "Minerve", dans le meilleur des cas, repose sur un fond mal connu.
Et il est très difficile de distinguer un écho produit par un sous-marin d'un écho produit par un rocher.
Douze bateaux, équipés de sonars actifs, balaient en permanence une zone de 12 milles.
L'écoute microphonique est également utilisée.
Dans ce cas, le sonar n'émet pas et l'on peut alors repérer un sous-marin.
Vient ensuite le sondeur.
Mais il n'est valable que lorsque le navire est à la verticale du sous-marin, juste au-dessus de lui.
Enfin le téléphone sous-marin que seuls peuvent utiliser les submersibles "Vénus" et "Ariane".
Ce téléphone permet d'appeler, à une cadence régulière, un sous-marin en plongée.
Naviguant depuis samedi en plongée périscopique "Vénus" et "Ariane"prospectent la zone de disparition en appelant sans cesse la "Minerve".
Mais jusqu'à lundi 16 heures, aucun écho n'avait répondu et ces appels sont restés sans réponse."
Texte de Henri Ceccaldi.

UN MESSAGE DU MAIRE DE TOULON, AU PRÉFET MARITIME.

Le Maire de Toulon a adressé à M. le vice-amiral d'escadre de Scitivaux de Greische, préfet maritime de la 3ème région, la lettre suivante :

"Amiral,
"Au moment ou la Marine nationale semble être frappée par une catastrophe imprévisible, qui risque de l'endeuiller profondément, permettez moi de vous assurer de tous les voeux que je forme pour la récupération rapide de ce sous-marin, et la sauvegarde de son équipage.
Veuillez agréer, Amiral, l'assurance de ma considération très distinguée.
Maurice ARRECKX, Maire de Toulon, Conseiller général du Var".

M...........que j'aime pas voir ces posts mais j'en ai deja parlé

Tabletop

Je suis comme toi mais si ce ne sont pas les sous mariniers qui en parlent qui va le faire ?

Continuez les Sous-Mariniers, moi, je suis à l'écoute !

POUR TABLETOP83

Je m'étonne de tes propos , surtout de la part d'un sous-marinier , mais je les respecte.

Quand à moi "ancien sous-marinier classique " qui à vécu ces drames de la MINERVE et de l'EURYDICE ou j'ai perdu 104 DE MES CAMARADES ,

le fait d'en parler est ma façon de dire que:

"JE NE LES OUBLIE PAS"

Nous avons vécu des drames qui ne peuvent s'effacer et qui nous ont créés des traumatismes.
J'ai failli embarquer sur L'EURYDICE et mon copain de promo qui a disparu dans les flots, il n'y a pas une journée sans que je pense à lui.
Si nous , leurs compagnons d'époque n'en parlons pas , qui le fera ?
C'est comme ça , je n'ai rien d'autre à ajouter.....
Cordialement
Bill

je suis d'accord avec vous "pour le devoir de Memoire" je vais d'ailleurs tous les ans sur la stele a toulon mais n'mepeche cela me fou les boules peut etre parce que je ne suis passé pas loin.. comme beaucoup de mes camarades

Mes chers Camarades, que nous soyons Sous Mariniers, Surfaciers, Fusiliers ou Autres, pour nous tous qui servons ou avons servi dans notre Marine Nationale, Un OS , OMS , OM ou homme d'équipage qui disparait est une perte que nous ne pourrons jamais combler, car c'est de toute façon un membre de notre famille qui s'en est allé; d'une manière ou d'une autre, chacun à sa façon nous le pleurons.
Que le souvenir reste en nous jusqu'à notre dernier souffle, et pour ceux qui le croit, nous les reverrons un jour.

Mes amis.
"La vie en mer a toujours comporté des risques, mais aucun marin n'est autant exposé au danger que le sous marinier".
Ce n'est pas de moi mais du DR Robert D. Ballard dans son bouquin de la fascinante aventure des guerriers du silence.
J'ai, bien qu'étant bien jeune à cette époque le souvenir de la perte de la Minerve et L'Eurydice ainsi que tous les accidents de la sousmarinade française depuis qu'elle existe, les évènements les plus anciens comme les plus récents.
J'ai perdu des copains sur l'Emeraude en 94 et nous avons tous vécus des moments,en opération ou même lors de mission lambda, périlleux.
Combien de fois j'ai eu peur de ne pas remonter ? deux ou trois fois maximum.
Mais à chaque fois je me suis posé la question de savoir ce que je foutais là, à cet endroit, à cette heure, à cette immersion, comme d'autres ont pu s'en poser en tant que surfaciers, fusiliers etc...
Rien ne me touches plus que la perte d'un sous marin et de son équipage pour y avoir passé 21 ans de ma vie.
Lorsque le KOURSK a disparu, ,j'ai pleuré parce que je sais quelle mort horrible ces sous mariniers russes ont eu.
Comme l'a dit encore une fois le DR Ballard : malgré la perfection technique de leur bateau, ses deux réacteurs nucléaires, ses deux coques espacées de 10 centimètres, l'équipage du KOURSK doit faire face aux mêmes dangers qu'affrontaient les pionniers des submersibles près d'un siècle auparavant : le même environnement hostile, la même dépendance totale envers des systèmes complexes.
C'est depuis toujours le destins des sous mariniers.
La mer n'a jamais été un lieu sûr et ne le sera jamais.
Dans le cadre de leur service,les sous mariniers s'exposent aux mêmes risques que tous les autres marins mais avec des conséquences souvent plus dramatique.
Les épaves disloquées qui gissent muettes au fonds des océans sont un hommages au courage et à l'audace de "l'arme du silence."

merci Pierrot !