Ce n'est pas le plus connu des forts de la Marine, mais j'aimerais que ce post nous permette de revenir quelques années auparavant et de rendre hommage à ceux qui y sont morts.
De plus, si un ancien se rappelait en quoi constituait un séjour à Penthièvre pour un second maitre timonier en 1955, je suis preneur.
- Spoiler:
- Voici son histoire :
C’est en 1747 que le duc de Penthièvre grand amiral de Louis XV et gouverneur de Bretagne, ordonne la construction de cet élément défensif stratégique qui adopte l’architecture bastionnée de l’époque.
Il domine la mer du haut d’un promontoire rocheux.
C’est un point stratégique important : « Qui tient Penthiévre, tient la Presqu’ile de Quiberon ».
Rebaptisé Fort Sans Culotte lors de la Révolution, l’édifice est presque intégralement reconstruit en 1841.
Il est reconverti en prison militaire pour soldats allemands lors de la Première Guerre mondiale, et le fort est classé monument historique le 23 juin 1933.
Il passe sous la responsabilité de la marine, il est alors désaffecté.
En 1940, il est occupé par les allemands qui vont y construire sur le bastion sud ouest une cuve pour canon.
Il accueille de 1942 à 1945 une garnison de la Wehrmacht.
Il constitue alors l’élément principal d’une poche de résistance allemande qui ne rendra les armes que le 8 mai 1945.
D'avril à juillet 1944, et avant la fermeture de la poche de Lorient, le fort sert de geôle, de tribunal sommaire, de lieu d'exécution.
Le 2 juillet le tribunal militaire spécial allemand décide l'exécution ce même mois 59 détenus de la prison de Vannes.
Les résistants prisonniers sont conduit au fort de Penthièvre, ils y sont torturés et fusillés.
Leurs corps sont emmurés dans un souterrain.
Certains, lors de leurs enfermements n’étaient que blessés.
Le charnier ne sera découvert qu’après la signature de la capitulation des troupes allemande de la poche de Lorient au café breton à Etel le 10 mai 1945.
La monumentale croix de Lorraine a été érigée en leur mémoire.
Le fort est aujourd’hui propriété du ministère de la Défense et abrite le troisième régiment d’infanterie de marine (RIMA).
Le souterrain où furent fusillés les martyrs.
Amicalement.
Jean Jacques