JC
PS : André Digo avait publié en 2004 une partie de ses aventures dans un cahier ARDHAN intitulé du Dornier 24 au Privateer dont voici la couverture.

Avant de reprendre le récit de l'ami André Dgo une petite explication me semble nécessaire pour comprendre pourquoi certains jeunes engagés de l'époque 1944 1945 ont été envoyés en Angleterre et d'autres pas, avec tous les retards que cela a comporté .
C'est simple et complique à la fois
D'abord en métropole à peine libérée aucune école ne marchait ...
Tout le monde était dirigé sur l'AFN ... et selon les places disponibles sur les navires de passage et leur destination , certains arrivaient à Alger , d'autres à Oran et d'autres à Casablanca .. Le seul centre de formation était le CFM d'Arzew, une petite hydrobase situé tout près d'Oran à l'Est de la ville. Le Centre assurait a la fois la sélection des élèves en fonction de leurs aptitudes aux visites PN et autres tests qui n'avaient pu être menés à bien en métropole . Ces contrôles avaient lieu à Oran et à Alger. Un candidat pilote pouvait se retrouver radio ou mitrailleur ... c'est ce qui est arrivé à André Digo, ainsi qu'à un autre copain Jean Paul Patillaud, également candidat pilote qui s'est vu reclassé radio ... Après cette sélection, c'était le regroupement des contingents en fonction des disponibilités signalées par les écoles britanniques , tu pouvais partir tout de suite (par avion ou par bateau) ou bien glander encore ques semaines et même mois, là où il il avait de la place. Car le CFM d'Arzew était saturé , c'est comme ça qu'avec André nous nous sommes retrouvés à Khouribga pour le 8 mai 1945...
Autre question, pourquoi André Digo est il parti faire son cours de volant directement à Lartigue et moi dirigé sur l'Angleterre ? Tout bonnement parce qu'au printemps 1945 l'EPV de Lartigue avait recommencé à fonctionner (occupée par les Américains jusqu'en 1944 et pas mal détruite ) prêtre a fonctionner partiellement et pas pour toutes spés ... Pour les mitrailleurs oui, pour les les radios non , ça dépendait de l'arrivée des avions école et des matériels d'instruction. Un savant mélange d'appareils anglo US, Wellington , Catalina, Anson , JU 52 et Glenn Martin rescapés de 1940 42 . Je suis parmi les derniers à avoir quitté l'AFN pour le Royaume Uni en fin juillet 1945 . Pendant ce temps là les premiers brevetés recevaient leur macaron à l'EPV de Lartigue ... dont certains matricules 45 engagés après moi ....

On peut conclure de tout ça que l'organisation n'était pas idéale , elle n'était plus celle du temps de guerre et pas encore celle du temps de paix , elle faisait suite à plus de quatre ans d'Occupation ennemie .... Je pense que les organisateurs faisaient ce qu'ils pouvaient ... le peut mieux faire n'était pas encore d’actualité, alors ne jetons pas la pierre ;

JC