Considéré comme le plus jeune résistant de France, le petit Marcel Pinte, dit "Quinquin" portait des messages aux chefs de maquis sous sa chemise, avant de mourir à l'âge de 6 ans en 1944.
- Spoiler:
- Il aura pour la première fois, mercredi, son nom gravé sur le monument aux morts d'Aixe-sur-Vienne en Haute-Vienne, près de Limoges.
Dans cette ambiance où vie de famille et résistance sont étroitement mêlées, Marcel, surnommé "Quinquin" en raison des origines nordistes de la famille, observe, fasciné, brûlant de participer.
Au départ, il a dû prendre ça pour un jeu.
Mais il a vite compris que c'était risqué", poursuit Marc Pinte.
Il a surpris énormément de gens par son étonnante mémoire.
Il portait des messages aux chefs de maquis en les cachant sous sa chemise, glanait des renseignements quand il partait en promenade ou à l'école, s'amusait avec une lampe électrique à faire du morse.
C'était un garçon malin, intelligent à qui tout le monde faisait confiance, il comprenait tout du premier coup.
Naturellement, il passait inaperçu, personne ne faisait attention à un gosse.
Un hommage anglais pour le petit "Quinquin"
Près de la Gaubertie, des parachutages sont organisés de nuit dont l'un, le 19 août 1944, au lendemain d'une bataille à Aixe.
Ce jour-là, les résistants sont nombreux à être armés.
Marcel a, comme toujours, suivi sa famille.
Un tir de Sten, pistolet mitrailleur réputé sensible, se déclenche accidentellement, "Quinquin" s'écroule, touché de plusieurs balles.
Un faux certificat de décès sera délivré par un médecin.
Le 21 août, quelques heures avant la Libération de Limoges, il est enterré avec les honneurs en présence de nombreux bataillons.
Le cercueil est recouvert d'un drapeau tricolore.
L'émotion est immense.
Début septembre, des aviateurs anglais effectuent un dernier parachutage d'armes en utilisant des toiles noires, en hommage à Marcel.
Eugène Pinte est mort en 1951, à 49 ans, enterré au côté de son fils au cimetière d'Aixe-sur-Vienne.
J-M