par lefrancois Lun 2 Nov - 15:08
Puisque notre vaillant directeur, FANCH, a remis récemment le sujet sur les rails, je vais aborder la partie cambusard puisqu'à l'époque, les chouffes ne pouvaient prétendre au vin de précision.
Nous étions en 69 lorsque j'embarquais sur l'Arromanches.
Ce vieux serviteur sortait d'une refonte de dix huit mois qui avait entre autre apporté la généralisation des bannettes (sauf dans la tranche p.c. Sécu ou subsistaient encore les hamacs).
Autre avancée, le passage à la rampe pour la distribution des repas.
A l'extrémité de cette rampe, le commis de service œuvrait à la distribution du cambusard.
Il se trouvait pour ce faire placé dans le poste (cafétéria) des chouffes.
Par un passe qui ouvrait dans la coursive, il était devant la pompe à pinard et procédait à la distribution du précieux breuvage.
Son service terminé, il verrouillait au cadenas le bras de la pompe.
Sous la dite pompe, il existait un petit placard fermé par une porte en alu de moins d'1 cm d'épaisseur, verrouillée également par un cadenas.
Combien de fois, en mer, ai-je vu le bidel ou ses adjoints venir faire un ronde entre 20 et 22 heures, ne rien dire mais être très surpris de trouver du cambusard aussi tardivement dans les quarts des joueurs de belote ou de tarot.
Forcément, dans l'esprit des shérifs, il y avait fraude quelque part.
De fait, il y avait malversation.
Pour obtenir l'Ambroisie, il suffisait de forcer un peu sur la porte en alu, de glisser son bras jusqu'à la durite en caoutchouc qui alimentait la pompe, et à partir de là, s'armer de patience et par petites pressions succésives, amorcer la pompe qui bien que cadenassée laissait passer le KIRAVI.
Afin de ne pas être surpris, le fin du fin consistait à placer un veilleur de chaque côté de la tranche et qui sifflait les arrêts de jeu en cas de visite inopportune.