Petite analyse d'étude de la personnalité de cette jeunesse : J'entends par jeunes, les classes 18/20 ans. Tout dépend du caractère bien sûr.
- JEUNES:
Les jeunes (post adolescents) ont tendance à prendre plus de risques que les adultes. Selon une étude récente, cela est dû en partie à la structure de leur cerveau qui est encore en développement. Les zones cérébrales impliquées dans des tâches décisionnelles complexes sont moins matures que celles dédiées aux systèmes de récompense, ce qui peut les rendre plus impulsifs De plus, ces jeunes ont souvent un sentiment d’invincibilité et se croient immortels, ce qui peut les amener à sous-estimer les dangers. Enfin, les jeunes ont souvent besoin de prendre des risques pour se sentir indépendants et pour se construire une identité.
A titre personnel, j'estime avoir été particulièrement très chanceux dans ma période de "'jeune con" qui n'acceptait aucun conseil de mise en garde. J'ai bravé les risques les plus encensés et j'ai cru être le plus intelligent de la planète. Mais, je sais que j'ai donné de sérieux maux de tête à mes anges gardien.
Aujourd'hui, la notion de papy avec mes deux "épaules" d'adolescents m'amène à devenir particulièrement inquiet dans leurs activités. Ce qui fait bondir ma chère et tendre puisqu'elle connait mon passé. On n'a pas la faculté de pouvoir tout contrôler, et nous ne sommes jamais préparé à encaisser les coups durs de la vie lorsque l'erreur se paie au prix fort.
Concernant la mission OPEX lors de nos interventions sur les massacres de population, il n'existe pas de poudre de perlimpinpin pour rester insensible à l'horreur que l'humain est capable de réaliser. Néanmoins, lorsqu'on adhère à des métiers qui nous conduisent à se retrouver face à l'impensable, on doit admettre qu'il faut être à la hauteur et accomplir la mission. Je pense en priorité à nos urgentistes, pompiers, médecins, mais aussi à tous les militaires et fonctionnaires qui assurent les missions de protection civile.
Lorsqu'on est engagé en OPEX sur une action de combat, notre cerveau produit cette miraculeuse molécule qu'est adrénaline. Puis notre conscience nous conduit à faire face à des scènes parfois surréalistes et on doit faire abstraction de tout sentiment.
Lors de nos recherches de charniers en Côte d'Ivoire, j'admets que les massacres ethniques ont laissé un paysage extrêmement compliqué. Je ne m'étend pas sur le sujet. Je dis juste qu'on nous demandait d'apporter des preuves quantitatives, sachant qu'il était impossible de procéder aux identifications. J'ai gardé la totalité des dossiers photos sur un DVD parce que je devais être entendu comme témoin auprès du représentant des nations unies à Abidjan. (Toutes les données sont cryptées pour pouvoir être exploitées).
Lorsque j'ai appris l'année dernière que tous les hauts responsables ont été acquittés par la cour pénale de La Haye, je me suis assis et j'ai pris un sérieux verre de Whisky pour encaisser le coup. La justice est rendue, je n'ai pas le droit de la contester. Mais j'ai honte au plus profond de ma conscience.